Dans le domaine des réalisateurs académiques, qui ont de très bonnes idées sans pour autant bien les traiter, je cite Lasse Hallström, réalisateur de "Gilbert Grape" ou encore du récent "Des saumons dans le désert". "Le Chocolat" avait l'air d'être un excellent long-métrage, une belle fable sur une femme qui redonne le goût de la vie aux habitants d'un petit village français grâce au pouvoir du chocolat. Le synopsis avait l'air alléchant, déjà de par son sujet, le chocolat en lui-même, et de cette éternelle lutte en un méchant maire pas si méchant que ça, conservateur, qui se positionne contre l'arrivée d'une chocolatière dans son village. Certes, ça fait cliché, mais si le sujet est bien traité, ça peut faire quelque chose de bien. Toutefois, "Le Chocolat" n'est pas bien. Il se contente simplement d'être pas mal. En gros, Hallström se contente de faire un film sympathique au visionnage mais qu'on oublie rapidement une fois le générique de fin arrivé. L'histoire, si au premier abord, paraît originale, le tout reste prévisible à des kilomètres et l'effet de surprise s'estompe rapidement. Certains personnages sont aussi sous-exploités. Ma pensée vient directement au personnage de Roux, interprété par Johnny Depp. Non, je ne suis pas un fan-boy qui hurle au scandale du fait qu'on ne voit le bonhomme que vingt minutes sur deux heures de film, alors qu'il est censé être le second rôle. Je mentionne surtout que le personnage de Roux, et sa psychologie particulièrement, n'est que cité vite fait bien fait. Ainsi, son retour à la fin du film semble ridicule et incohérent. Mis à part ces défauts, "Le Chocolat" reste quand même un film agréable à regarder, qui permet de passer le temps ces longs après-midi de pluie. Certes, c'est plein de bons sentiments, c'est niais quelques fois, mais ne crachons pas complètement sur le film d'Hallström, surtout qu'il souffre d'assez de défauts de scénario. Dommage que le réalisateur se soit contenté de faire le strict minimum...