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fredecho2
3 abonnés
56 critiques
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0,5
Publiée le 10 août 2010
Exercice de style intéressant mais fastidieux, une fois accepté le principe de la caméra subjective. Contrairement aux autres critiques, je n'ai pas été convaincu par ces méchants Big-brothers aux mesquineries professionnelles mais aux jugements pour le moins clichés (en particulier sur la sexualité masculine!). Malgré le talent incontestable de Deville et de son équipe, voilà un film qui passe bien mal la barrière des années 70.
Changement de ton chez Deville, il s'agit ici d'un film sur les services secrets et leurs méthodes d'investigation. Film genre documentaire technique ou rapport technique concernant un haut fonctionnaire : tout savoir de lui pour peut-être le faire chanter ou le manipuler. C'est filmé en caméra subjective, c'est à dire que la caméra filme ce que voit le personnage principal, ce qui donne au film un ton d'enquête, de surveillance. Ce système est un peu trop systématique et pourrait devenir lassant, et donne au film un aspect austère, froid. Film assez dur à suivre à cause de ce parti-pris technique, très dialogué et qui demande de l'effort au spectateur, mais n'enlève rien à l'intérêt du film, qui est en fait une dénonciation des méthodes des services d'espionnage.spoiler: D'ailleurs quand le n°51 découvre ses secrets cachés, il se suicide. Intéressant mais ardu.
J'ai trouvé ce film moins bon... 30 ans après l'avoir vu au cinéma. Il manque un peu de rythme : la scène avec la mère du diplomate, certes un personnage clé, est beaucoup trop longue. Quant à la séquence sur une manif gauchiste contre une expulsion de logement, elle frise le ridicule par manque de moyens et de mise en scène. Mieux aurait valu trouver une autre façon de permettre aux deux personnages de se rencontrer, car ce passage à peine digne d'un médiocre téléfilm plombe la crédibilité.
Néanmoins, compte tenu de l'évolution technologique, si le film est daté, il ne fait pas trop vieillot tout de même et la manipulation technologique se tient. On est content aussi de voir ou revoir des comédiens qui depuis ont fait carrière, tel Patrick Chesnais.
Entièrement tournée en caméra subjective, une immersion inquiétante mais peu captivante au cœur d’un service de renseignement qui dissèque froidement la vie privée d’un fonctionnaire français afin de mieux le compromettre.
Filmé en vue subjective ce thriller surprend, dans sa mise en scène donc, mais également dans son déroulement. L'histoire quant à elle peut faire froid dans le dos.
Si ce film n'a pas eu un succès en salle, il est facile de le comprendre. Il n'a rien de commercial. C'est plutôt un film d'espionnage pour cinéphiles avec une réalisation avant gardiste de Michel Deville. Il met en évidence la minutie avec laquelle un service secret étranger cherche le point faible chez un haut fonctionnaire français. Et dans l'exemple choisi, cela ne va pas être facile. J'ai apprécié la complexité des mesures prises pour cerner la personnalité de Dominique Auphal, la recherche complexe d'informations de toute nature, dans son passé et son présent, l'utilisation de divers agents pour le connaître. On se rend compte alors que ce type d'espionnage n'est pas l’œuvre d'amateurs, qu'il repose sur des moyens colossaux qui font froid dans le dos. Magnifique démonstration.
Une enquête en caméra subjective où l'on suit la manipulation d'un diplomate. Montage d'une redoutable précision, le film est unique dans la filmographie de Michel Deville tout comme dans le cinéma français de ces années giscardiennes. Oeuvre politique et suspens ludique qui est un témoignage assez précis sur une époque marquant le début de la crise pétrolière et la fin de l'insouciance. Nonobstant, la forme reste un peu trop rigide pour que l'on soit réellement transporté.
Ce film date de 1978 et tente d'approcher la surveillance informatique dans le but de manipuler psychologiquement un haut fonctionnaire. L'enquête est filmée à la manière d'un reportage et les acteurs font face à la caméra, ce qui est surprenant. Ce parti pris donne un côté décalé à la mise en scène. Nous progressons avec les enquêteurs, et nous ne pourrons connaître le dénouement qu'à la fin. Le travail est froid, méticuleux, il se veut scientifique. Quand on voit les moyens actuels mis à la disposition des Etats on se rend compte de l'immense possibilité.
Ce long-métrage de Michel Deville, sorti en 1978, possède un concept étonnant, celui d’une narration entièrement en caméra subjective. Le scénario relate les investigations d’une organisation secrète chargée d’espionner un diplomate français. Les méthodes utilisées font forcément écho aux pratiques des structures de renseignements de l’époque, alors marquée par la guerre froide. A la fois terrifiant et machiavélique, le processus est implacable. Malheureusement, du fait de la forme de ce film, aucune émotion ne s’en dégage. Bref, une œuvre surprenante mais dont le caractère clinique et distant manque profondément d’âme.
Ce film est un exercice de style purement et simplement où une voix off s'exprime sur des images filmées par des équipes de renseignements. On est plongé dedans sans préambule à coup de telex ou de premiers ordinateurs. C'est très déroutant. J'aurais préféré que cet exercice de style se limite aux première minutes du film uniquement pour revenir à quelque chose de plus conventionnel ensuite. Je me rappelais de Péril en la demeure du même réalisateur qui m'avait marqué étant plus jeune. Ici je n'ai pas du tout retrouvé ce qui avait pu m'attirer chez M. Deville des années plus tôt.
Michel Deville a signé là un film très original, sur le fond et sur la forme. Le film commence comme un film d’espionnage, mais ne prend pas la voie d’une histoire propre au genre, et aucune péripétie o ne survient pour alimenter un quelconque suspense évènementiel. Le suspense se situe ailleurs, comme le film glisse vers la découverte et le décorticage d’une personnalité, celle de « Dossier 51 », nom de code du diplomate surveillé. Sur la forme, qui tend vers celle du reportage, le film a la particularité de ne pas montrer ce personnage principal, si ce n’est de loin ou par photos interposées, ni d’ailleurs (hormis dans une scène proche du dénouement) les différents membres des services secrets (dont on ne connaît que des noms de code et dont on ignore pour qui ils travaillent) qui s’intéressent à lui, probablement pour avoir une emprise sur lui et pouvoir le manipuler. Les interviews des proches du diplomates (dont certains sont émouvants) sont conduits par des collaborateurs de ces services secrets que l’on ne voit pas non plus, car filmés en caméra subjective. C’est extrêmement bien fait, l’intérêt de ce « décorticage » est constant, et le film touche à une forme d’abstraction, dans la dénonciation de systèmes qui n’ont aucun respect des individus, malheureusement réduits à leur rôle et leur matricule. Et qui peuvent être broyés.
Film d espionnage de 78. C est original dans son mode de tournage, comme par indiscrétion on rentre dans cette histoire. Cela fait évidemment un peu date mais la réalisation en fait une immersion particulièrement réussie dans une vie. Quelques séquences restent un peu décalées, peut-être par manque de moyens, mais au global c est une réussite de suivre cette investigation glaçante d espionnage, d indiscrétions.
Un demes film préféré. Un grand must du film d'espionnage réalisé par l'excellent Melville (qu'est ce que je le regrette celui-là). C'est intelligent, réaliste, cynique, brillant, ... ça m'a parfois fait penser à l'excellent "état de siège" de Costa Gavras. Un film néanmoins réservé aux amateurs du genre (thriller politique)
Je lis des critiques sur allociné depuis longtemps. J'ai des avis sur les films depuis beaucoup plus longtemps encore. L'envie d'en défendre certains plutot que d'autres me pousse à ouvrir un compte aujourd'hui, et c'est pour le dossier 51. Oui, c'est un film unique. Oui, très soigné sur la forme et très bien construit. Certes, il est parfois un peu daté ou manque un tout petit peu de moyens, mais cela n'aura aucune importance quand vous le regarderez, sans doute avec fascination. C'est clinique et rapide, mais pas seulement. L'humour est présent et la longue scène avec la mère du "personnage principal" est pleine d'humanité... même si cette humanité sera contredite plus loin. Un chef d'oeuvre.