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Yves G.
1 482 abonnés
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1,5
Publiée le 22 octobre 2020
Alexandre se cherche. La mort de ses parents pendant son enfance l'a laissé sans boussole. Sans travail, sans argent, il ne peut guère que s'appuyer sur l'amitié chaleureuse de ses colocataires : Lola, un vieux travelo philosophe (Thibault de Montalembert méconnaissable), Yolande (Isabelle Nanty), sa proprio soixante-huitarde… Alexandre a depuis toujours un rêve : devenir Miss France. Seul problème : Alexandre est un homme.
Ruben Alves, le réalisateur franco-portugais de "La Cage dorée", le succès surprise de 2013, a raté le coche. Il avait l'ambition de réussir un film grand public. Sans doute l'affiche manque-t-elle de stars pour attirer le chaland : un Jean-Pierre Rouve comme dans "Les Tuche", un Omar Sy comme dans "Intouchables", un Christian Clavier comme dans "Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu" ?
Mais Miss peut compter sur une étonnante révélation : Alexandre Wetter, le mannequin androgyne qui vient de défiler pour Jean-Paul Gaultier, bon acteur et d'un charme fou. Son seul défaut : il est presque trop féminin, trop sexy, nimbé d'une féminité éclatante qui gomme le trouble que le thème de Miss aurait pu maintenir tout le long du film avec une héroïne plus masculine.
Le film aborde des sujets riches. La transidentité qui, décidément, est devenu un thème à la mode au cinéma depuis "Laurence Anyways", "Girl", "Lola vers la mer" … Le concours des Miss France, ses paillettes qui font rêver et ses stéréotypes qui font vomir : "Little Miss Sunshine" ou le méconnu film géorgien "Keep Smiling" sorti en 2013...
Hélas, il ne fait que les caresser. Prisonnier d'un scénario trop politiquement correct, ponctué de rebondissements attendus et sans saveur, "Miss" s'englue bien vite dans la bien-pensance.
Un garçonnet de 9 ans annonce un jour en classe que son rêve dans la vie serait de devenir... Miss France ! Alex a maintenant 24 ans et n'a rien vraiment réussi jusque là. Après une rencontre avec un ancien élève de son école primaire, il décide de se lancer à l'assaut de son désir ultime avec l'aide de sa famille totalement atypique... Le thème de la transexualité et de la quête identitaire est bien sûr le coeur même de ce drame, il est vraiment dommage qu'une réalisation malhabile et sans finesse, tirant un peu trop sur les ficelles de l'émotion facile, finisse par plomber radicalement cette oeuvre. Malgré de très convaincants seconds rôles (Isabelle Nanty et surtout le pétulant Thibault de Montalembert), j'ai eu du mal à accrocher à cette histoire à la limite de l'invraisemblable tant personne ne soulève aucun doute sur le sexe de cette Miss plutôt masculine (son visage, sa stature et sa voix surtout). De bonnes intentions mais très très maladroit. Site CINEMADOURG.free.fr
Miss sort la même semaine que Adieu les cons. Pas question de les comparer, si ce n'est que l'un est une œuvre d'auteur et l'autre nettement moins, ce qui n'empêche pas éventuellement d'aimer les deux, ou même de les détester pour des raisons différentes. Tout cela pour dire qu'il ne faut pas attendre monts et merveilles du deuxième long-métrage de Ruben Alvès, au postulat plutôt original, dans la réalisation d'un rêve de petit garçon mais à la progression narrative on ne peut plus convenue et prévisible. Justement, le film aurait pu jouer sur son caractère onirique mais il se veut réaliste dans sa fantaisie, ce qui demeure tout de même difficile à avaler malgré l'androgynie stupéfiante d'Alexandre Wetter (superbe en femme mais acteur aux possibilités de jeu un peu limitées). Au-delà des messages de tolérance, d'ouverture aux autres et d'acceptation de soi, Miss prend assez souvent des allures de comédie assez lourde avec l'environnement "familial" de son héros (héroïne), dont le côté baroque et extraverti est poussé jusqu'à la caricature. Quitte à nous parler de la préparation de l'élection de Miss France, le réalisateur aurait pu nous montrer les coulisses et les motivations des candidates, au-delà de son personnage principal et de quelques clichés démagogiques. La question que se poseront certains est : le film fait-il avancer la cause LGBT ? La réponse est assurément non même si l'on comprend bien que son objectif est de toucher le grand public, sans prise de risque majeure. Sur la forme, hormis quelques séquences chorégraphiées assez plaisantes, Miss ressemble un peu trop à un long clip, avec des dialogues soit émaillés de saillies plus ou moins fines, soit de grandes platitudes. Mais au fond, le personnage central nous touche tout de même parce qu'il a le désir de vivre son rêve à fond, qu'importe ce qu'on en pensera et trouvera son équilibre dans son accomplissement. En cela, il est représentatif de chacun d'entre nous, membres de la race humaine. C'est mieux que rien pour un film qui a au moins l'avantage de rester clair dans ses intentions et d'éviter l'ennui.
UN FILM QUI FAIT DU BIEN !!! Dans cette période triste et morose, voici enfin un film qui fait chaud au coeur ! Alexandre Wetter est captivant et touchant de sincérité du début à la fin du film, brillamment orchestré par Ruben Alves, au top de son art. Les situations comiques et émouvantes se succèdent avec brio, et on a droit à plusieurs scènes d'anthologie. ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi ému devant une comédie. Les rôles secondaires sont top: Stefi Celma et Isabelle Nanty toutes les deux incroyables de drôlerie, et Pascale Arbillot, terriblement touchante, avec une élégance rare. Mention spéciale à Thibault de Montalembert... Tout simplement parfait dans le rôle de Lola <3 Bref, une RÉUSSITE. Merci Alexandre, merci Ruben, et merci à toute l'équipe de MISS pour ce joli cadeau de fin d'année !!!
Ai vu "Miss" de Ruben Alves. Comment être sévère avec un film qui prône que les rêves n'ont pas de sexe ? Un film dont l'acteur principal est irradiant d'énergie et de grâce ? Mais hélas il faut bien l'admettre, le film tel le Titanic se fracasse sur le premier iceberg venu. Dès la scène d'ouverture où l'on nous présente une maison Arche de Noé dirigée par une tenancière Cerbère entre Thénardier et Madame Groseille (Isabelle Nanty), qui abrite un jeune noir et un jeune arabe forcément qui font pousser du cannabis dans leur chambre, une sri-lankaise et sa fille qui obligatoirement tiennent un atelier clandestin de couture dans le salon, un travesti de 50 ans qui immanquablement fait le tapin au bois de Boulogne et un jeune homosexuel lunaire (le seul beau personnage du film) qui rêve d'être miss France... N'en jetez plus la barque coule... et déjà le spectateur est submergé par des vagues et des vagues d' idées toutes faites, de fadaises, de scènes inutiles et de cabotinages... Qui sont tous ces gens ? d'où viennent-ils ? Nous ne le sauront jamais. Difficile de se laisser aller au rêve d'Alex alors qu'il est entouré de clichés scénaristiques. On a de la peine pour Thibault de Montalembert dans ce rôle improbable en 2020 du travesti vulgaire en diable et d'un autre temps. J'ai passé le film à lister tous les acteurs à qui on avait du proposer le rôle : Christian Clavier ? Didier Bourdon ? Gérard Depardieu ? Toujours est il que le pauvre comédien est absolument en perdition dans ce rôle qui est une des grandes causes du naufrage de ce film. Isabelle Nanty joue le même rôle depuis 40 ans et dans ce personnage monolithique où on lui fait dire toutes les répliques les plus éculées du féminisme extraites tout droit du "féminisme pour les nuls", la comédienne est encore plus gênante que d'habitude. La mise en scène est honnête sans plus. Aucune des candidates Miss n'existe vraiment et toute la partie du concours est sans fin. Seule lumière de ce film et révélation, Alexandre Wetter l'acteur principal qui est également mannequin pour des défilés de collections pour hommes et pour femmes, et qui arrivé à Paris est devenu la nouvelle égérie de Jean-Paul Gaultier... Voilà un vrai sujet de film qui aurait été bien plus intéressant et bien moins simpliste que ce "Miss" aussi ringard et passéiste que le concours du même nom.
Ce film est un très beau film - chaque personnage extrêmement bien léché - une Alexandra / Alex bluffant et une Lola interprétée par Monsieur De montalambert exceptionnelle ! Merci pour ce moment de liberté ! A voir absolument !
Alexandre Wetter, iIsabelle Nanty et Thibault de Montlembert jouent à la perfection. Et un petit clin d'oeil de la part d'Amanda Lear qu'on a plaisir a retrouver. Ce film très authentique fait oublier les préjugés et pousse à la réflexion. C'est magnifique et très émouvant.
Vu hier soir à Strasbourg Miss ! Quel film ! Alex, une enfance chahutée et cabossée, avance dans une vie incertaine .... son rêve d’enfant le guide vers sa construction. En dépit des obstacles, et avec eux, contre les autres et grâce à eux... il Devient. Un papillon coincé longtemps dans sa chrysalide tente de s’envoler .. Et des acteurs ! Lola, humanité, désespérance, finesse... Superbe film. Douceur, grincements... Les pages de cet album coloré et onirique m’ont embarquée ...
La bonté et l'ouverture sont les balises du cinéma de Ruben Alves depuis son premier film (La Cage dorée, sorti en 2013). Hier, il interrogeait l'attachement des populations expatriées à leur terre d'accueil. Aujourd'hui, le cinéaste raconte le destin d'un homme transgenre qui décide de concourir au titre de Miss France. Pitch insolite, galeries d'outsiders haut en couleurs et désir de représentation,...Tous les ingrédients de la comédie feel-good à résonance contemporaine sont cochées. Le principe de comédie vantant la vie par delà les différences marche avant tout sur son jeu des clichés et une écriture adroite. Le problème avec Miss, c'est que le film se vautre dans l'un et se casse les dents sur l'autre. Dîtes-vous que tous les poncifs rappliquent et au lieu de les vriller pour en démonter les mécanismes, Ruben Alves les reproduit sans inventivité. Pire, il saborde même les arcs narratifs de ses personnages (principaux ou secondaires). Il n'y a absolument aucune surprise dans l'intrigue, si ce n'est les ellipses et les évolutions grossières que subissent bon nombre d'entre-eux. Je reste stupéfait qu'il n'ait pas saisi l'opportunité de faire le parallèle entre Alex et sa concurrente Miss Paca, histoire de les lier par ce fil barbelé de l'intolérance. Apparemment, le but n'était clairement pas de bousculer la machine bien huilée de la comédie populaire à base de clichés (et il y en a un paquet), ou d'élever l'ambition au delà du téléfilm pour occuper un temps de cerveau disponible. Les comédiens font bien le job (mention spéciale à Thibault de Montalembert), mais je reste désespéré qu'on ne décroche à aucun moment des canevas éculés qui enfoncent le film minute après minute. Je doute fortement que ce type de tentative - malgré ses bonnes intentions - ouvre une brèche dans le cinéma pour les communautés sous-représentées. Car pour ce faire, il faut d'abord raconter de bonnes histoires.
Quelques apparitions de guest bienvenue. L'ensemble reste assez caricatural , le jeu des acteurs , la mise en scène et même le message final. Ça se regarde sans déplaisir mais sans plaisir non plus.
Tres bonne surprise . Les acteurs sont tres sympa et tout fonctionne .. certes ce n'est pas un gros scénario mais on passe un excellent moment plein d'émotions . A voir
"Miss" est une belle ode à la tolérance. En effet, ce premier film suit le parcours d'un jeune homme dont son rêve d'enfant et de devenir Miss France. Il faut bien dir que le film est bien ficelé avec des personnages haut en couleur, beaucoup d'humour, mais aussi de la réflexion envers les personnes qui sortent du cadre. Et il faut bien le dire, c'est nécessaire. Même s'il est clair que le film aurait mérité un plus gros budget pour montrer la véritable immersion du concours Miss France, il en est pas moins réussi. C'est bien filmé, la bande son, composée de tubes, est entrainante, les acteurs sont excellents... Le film devrait trouver son public et espérons ouvrir des esprits.
On alterne entre gros clichés et scènes plus fines. Bon, ça reste trop éloigné de nos aspirations pour nous identifier et je trouve que c'est parfois poussif. Mais au final, un film assez plaisant, un peu prévisible.