Tiré du bouquin de Virginie Despentes, sa première réalisation trashardouille de 2000, Baise-moi, et cette fidèle adaptation des Jolies Choses partagent les même visions dépressives suicidaires, avec à la chaîne racolage souvent sordide et tentation libérée de vomir sa haine de tout (les crises de vomissements en moins pour Les Jolies Choses). Les Jolies Choses, cest simmiscer dans un star-système, à la façon des Héroïnes de Krawczyk, qui pue les manips frauduleuses, le fric, le sexe, la drogue et la rocknroll attitude à lextrême, racler les fonds crades du show-bizness pour faire sauter à la gueule le dégoût et le mépris de l'enivrement des midinettes face à leurs idoles, et sur le choix des ficelles à tirer pour sagripper au destin que lon veut sapproprier sous les feux des projecteurs ou sur leurs bénéfices. Pour en arriver là, on est avec deux surs jumelles désunies par le favoritisme hideux dun père indigne. On écoute et on vit leurs monologues crûment spontanés pour chacune, comme avec lado corrompue de Moi, Christiane F. ..13 ans, droguée, prostituée, auquel le film à lair si souvent de témoigner son affection. Leur drôle dhistoire pas drôle avec jalousie, préjugés et perte didentité, le mal-être est dans le sang des deux surs qui ne peut plus couler pour lune comme pour lautre démêlées affectivement. Toutes les deux vont devoir user de leur "don" réciproquement afin de percer pour la concrétisation de leurs jolies choses. Des jolies choses, le casting en révèle justement et offre à Marion Cotillard un vrai rôle courageux de composition. Lactrice interprète un double visage pour les unir au final, toujours en conviction, sensibilité et violence. Pour son premier film, Paquet-Brenner verrait plus vers le film scandale classé X pour la violence de lapparence, et exprimer lintimité séquestrer de ses personnages loin de la lumière du jour.