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Emmanuel
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4,0
Publiée le 24 décembre 2021
Un film d'ambiance, un huis clos en plein désert !! Dubaî terre d'exil d'une galerie de personnages qui se cotoyent sans liens apparents d'aucun fuyant une vie misérable d'autres cherchant à faire table rase d'un passé douloureux.Mais cet Eldorado apparent, opportunité d'une seconde chance se révèle oppressant et angoissant. Benoît Magimel en proie à des hallucinations surnage dans cet environnement aux confins de la folie dans lequel apparaît à nouveau (après son interprétation dans "de son vivant" ) les difficultés de la relation père-fils. Un film très original dans ses prises de vue et dans son intrigue qui laisse le spectateur trouver en lui même le sens qu'il veut lui donner.Il mérite d'être vu car il symbolise la diversité que doit offrir le cinéma
Une bonne surprise, j'attendais pas grand chose de ce film, le début est super prenant, j'ai été tenu en haleine et malgré l'histoire qui nous déstabilise on se laisse porter. Attention c'est pas grand public, c'est un peu étrange genre les premiers Dune Villeneuve. À voir pour qui aime le cinéma de genre différent des grosses machines américaines...
J'ai eu la chance de le voir lundi dernier en avant première sur grand écran. Simon est chirurgien cardiaque et débarque à Dubaï avec son fils. Très vite, on commence à sentir que quelque chose ne va pas, et qu'il y a un lourd passif. Les gratte ciels interminables, les immenses centres commerciaux climatisés systématiquement vides, cernés par les autoroutes, elles aussi quasi désertes, de la capitale émiratie font penser aux nouvelles de JG Ballard. Et tout va de travers. Sa première opération (à cru, on a vraiment l'impression d'être dans le bloc) se conclut par la mort du patient, son déménagement est perdu dans un container quelque part en mer (un répondeur qui ne répond jamais est son seul contact avec le déménageur), et les caméras dans chaque pièce de sa maison renforcent la paranoïa de Simon, de plus en plus persuadé que son fils et lui ne sont pas les seuls hôtes de ces lieux. L'ombre du Horla de Maupassant commence alors à flotter sur les dunes du désert, portée par un vent sec. Benoit Magimel est un très grand, et le gamin (Igor Van Dessel) est saisissant. J'ai adoré, à partir de ce soir sur OCS !
Cadrages et musiques intrigants. Décors dépaysants futuristes et pourtant réels. Villa incroyable dans complexe résidentiel surréaliste. Des clones sacrifiés ou hallucinés. Tout est suggéré, tout est ambiancé. Je n'ai rien révélé et pourtant.... Mystérieux film avec un Magimel toujours aussi passionnant dans son jeu minimaliste...
Une tension qui cloue au siège du début à la fin, des acteurs justes jusqu'au bout, un univers entre rêve (cauchemar?) et réalité. Bref à voir et à écouter avec attention !
On se laisse envoûter par ce film surprenant . Pour surmonter leur deuil un père et son fils partent s'installer à Dubai . L'atmosphère si particulière de cette ville aseptisée presque fantôme est magnifiquement décrite et filmée . L'interprétation de Simon le père par Benoît Magimel bientôt en proie à l'angoisse et hallucinations y est si juste et convaincante que l'on se laisse emporter et toucher par l'histoire de cette tentative de reconstitution. La dégradation progressive des relations père /fils face à cette difficulté d'adaptation de Simon est parfaitement relatée et traitée également. A voir absolument , surtout si un changement de vie radicale pour faire table rase du passé est envisagé.