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Vinz1
186 abonnés
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3,5
Publiée le 18 avril 2022
Ce film, sorte de « Boogie nights » à petit budget calibré pour les festivals, narre les déboires des Chris Tucker et Jackie Chan de l’industrie du porno. Drôle, pathétique et touchant, ce duo n’aura de cesse de nous surprendre grâce au talent du réalisateur qui n’est jamais vulgaire mais nous offre plutôt ici un triste portrait de ces figurants de la pornographie (appelés « « mopes » dans le jargon) obligés de faire beaucoup de concessions pour n’avoir ne serait-ce qu’une mini-scène. C’est également très bien interprété, notamment par Nathan Stewart-Jarrett, bouleversant dans sa confiance aveugle en ses capacités et on aura même le droit à une petite apparition sympa de David Arquette en réalisateur/producteur de films X ! « Mope » est ainsi un métrage aux allures de comédie dramatique pas comme les autres nous montrant les coulisses d’un monde encore peu connu.
Steve & Tom sont jeunes et terriblement naïfs, mais tous les deux sont unis par un seul et même but, celui de percer dans le milieu du porno. Sauf que rien ne va se passer comme prévu et leur petite aventure (pathétique) dans le X va virer au cauchemar…
Pour son premier long-métrage, Lucas Heyne s’intéresse à un terrible fait divers survenu en juin 2010. Mais avant de relater ce drame, il prend un soin particulier à revenir sur la genèse de cette triste histoire vraie, celle de Stephen Clancy Colline aka "Steve Driver" (36ans) & Herbert Hin Wong aka "Tom Dong" (31ans). Tous les deux se rencontrent lors d’un tournage de film X où ils tournent avec une dizaine d’hommes une scène de bukkɐke. Ils sympathisent rapidement et décident de s’unir pour trouver un job. Mais faute d’expérience dans le milieu pornographique, ils sont rapidement relégués au second plan et deviennent ce que l’on appelle des « mope », des hardeurs cantonnés aux tâches les plus humiliantes et les plus sales (tout juste digne d’être figurant dans une prod minable ou dans des films réservés aux fétichistes & BDSM où leurs rôles consisteront (par exemple) à renifler des aisselles, à se faire latter les testicules et diverses scènes de scatophilie ou urophilie). Ils finissent par obtenir un job de « mope » auprès de la société Ultima DVD mais ils ne parviendront jamais à pleinement percer dans le X. Steve Driver était un sanguin et n’a jamais réussit à tisser des liens avec ses employeurs (il avait une hygiène douteuse, si bien que les actrices ont finit par refuser de travailler avec lui). Ses employeurs ont décidé de le congédier et sur un coup de sang, Steve Driver (armé d’un sabre) assassinat ce jour-là, dans les studios de tournage, trois personnes dont son acolyte Tom Dong.
Là où Lucas Heyne parvient à nous surprendre, c’est qu’il a réussi à transformer cette histoire glauque en une comédie dramatique aussi surprenante que déroutante. On y découvre l’incroyable descente aux enfers de ceux que l’ont appelaient les « Jackie Chan et Chris Tucker du porno ». Le réalisateur n’est pas tendre avec l’industrie du X qu’il égratigne tout au long du film (entre le mépris envers les actrices, les « mopes » et les stéréotypes racistes).
Le résultat est particulièrement brutal et viscéral, ça pue littéralement le foutre et la sueur. Mope (2019) est une claque en pleine gueule, criant de réalisme et sublimée par l’interprétation du duo Nathan Stewart-Jarrett & Kelly Sry. Une version désenchantée et nihiliste du Boogie Nights (1998) de Paul Thomas Anderson.
Un improbable boogie night version cheap et grotesque adapté d'un vrai fait divers. Pas trop mal foutu dans l'ensemble, malgré un film au postulat étrange ça se laisse regarder.
J'écris cette critique non pas à chaud, mais plusieurs jours après visionnage. Effectivement, dans un premier temps j'ai lu les (2) autres critiques, et je me suis dis que j'avais du passer à côté de quelque chose (et c'est peut-être le cas, mais je ne dois pas avoir la même fibre artistique que d'autre, c'est tout!). Bref... Alors, c'est vrai, je suis tombé sur ce film en cherchant dans la section comédie d'une plateforme de streaming spécialisée dans l'horreur. Oui je m'attendais à un film drôle (pourquoi pas un Captain Orgazmo version Brain Dead, qui sait, comme le disait Stephen King, on espère toujours la perle rare :p). Est-ce que mes attentes ont été satisfaites? Et ben non. Déjà, ça n'est pas drôle, mais pas du tout. Je n'ai pas trouvé ça touchant non plus. La seule chose qui transpire de ce film, en plus de l'acteur (dont visiblement le personnage ne se lave pas, beurk!), c'est le malaise que l'on peut ressentir quand on voit quelqu'un se ridiculiser par son comportement, trop déconnecté de la réalité pour se rendre compte que tout ce qu'il fait est gênant, en dehors de ces capacités, et qui ne comprend rien au monde dans lequel il veut percer. Concernant la partie 'massacre'... ben, non plus en fait. Limitée aux toutes dernières minutes, la tuerie n'apporte aucune tension, le meurtre de son partenaire se fait sans le moindre émoi pour le spectateur. Ah si, on est soulagé, c'est bientôt la fin! Mauvais.