Le cinéma d horreur a pris pour habitude d avoir en toile de fond les fêtes du calendrier . Que se soit la fête d Halloween ( grand nombre de films se déroulent pendant cette fête ) ou Noël ( Black Christmas en est le meilleur exemple) , les fêtes ont toujours inspirés les scénaristes de films de genre.
Il est donc tout a fait logique que la Saint Valentin ( fête totalement commerciale célébrant " l amour" ) y passe a son tour.
Et alors que My Bloody Valentine ( et son remake ) sont déjà passés par là pour ensanglantés la St Valentin , Mortelle St Valentin se pose en honorable outsider.
Car a l heure où la vague de Slasher post Scream était en plein essor , un jeune réalisateur du nom de Jamie Blanks ( oui le Real même de l excellent Urban legend , on y reviendra bientôt a celui là ) a décider d apporter sa pierre à l édifice pour insuffler un peu de sang neuf au Slasher movie.
Y a t il vraiment quelque chose d innovant dans Mortelle St Valentin ? Et bah on ne peut décemment pas dire que l' originalité est son point fort.
Le film se base sur la bonne vieille histoire de vengeance ( ici un adolescent timide qui s est fait humilié lors du bal de la St Valentin a l école ) , on ne peu faire plus classique pour un Slasher ( c est d ailleurs une marque bon nombre de ceux ci ).
Le film ne surprendra hélas personnes déjà habitué à ce type d histoires et le film peu agacer par sa volonté de rester dans les clous.
On ne pourras ici non plus se rattraper sur une écriture ou une interprétation satisfaisante des personnages.
Les rôles masculin ( Hormis celui de David Boreanaz le seul un peu fouillé et intéressant ) sont tous décrits comme pervers , instables , bref les parfaits suspects , et ne sont là que pour gonfler la plupart du temps le bodycount entre deux lignes de textes navrante.
Malgré un beau casting féminin ( Marley Shelton et Denise Richards en tête enquêtant pour découvrir qui est l assassin ) , la direction d actrice n est pas le fort du réalisateur. Les actrices sont plus là pour exhiber leurs plastiques et pour ce faire tuées de la plus horrible des manières.
Tout développement de personnages est vain et certaines scènes frisent hélas le mauvais goût ( si vous voulez voir Marley Shelton se rincer les cheveux dans la cuvette des toilettes c est ici les gars ! ) et ne sont là que pour remplir un récit bien léger , entre deux scènes de meurtres.
On ne peut pas dire qu au niveau du suspense le film marque des points ( quoique le whodunit est savamment gardé jusqu'au dénouement ) , avec une enquête mollassonne servie par un inspecteur libidineux et totalement inexistant.
Si on s en tient a l objet cinématographique , " Valentine" ( en VO ) , n est pas loin du ratage absolu , tout juste sauvé par une jolie photographie , une réalisation propre de Blanks ( c était déjà le cas sur Urban Legend ) et quelques scènes où le suspense est bien entretenu.
Et pourtant... Si on s attarde sur l aspect Slasher , le film a quelques atouts en sa faveur.
Grâce à une certaine maîtrise du cadrage , le réalisateur arrive à rendre iconique son tueur , notamment avec son masque d Angelot assez effrayant. Chacune de ses apparitions font leurs petits effets et il reste assez énigmatique.
Le fait aussi de respecter le whodunit jusqu'au bout a le mérite de maintenir l intérêt pendant tout le film , on cherche avec les protagonistes qui peut se cacher sous le masque du tueur , qui peut être cette personne surgir du passé qui cherche vengeance ?
Je me répète , pour un Slasher de bonnes scènes de meurtres , bien orchestrées et violentes sont primordiales. Elles sont toujours accompagné par une petite musique bien stressante , la BO fait elle aussi son effet et est soignée.
Pour le coup , le film rempli sont cahier des charges haut la main.
En plus d avoir un sérieux sens ( parfois ) du suspense par son montage ( la scène de la morgue dans la scène d ouverture est juste parfaitement réalisée ) , les scènes de meurtres sont toutes particulièrement bien trouvées. ( Tout y passe , haché , perçeuse , flèches...) , le tueur ne lésine pas sur les moyens pour faire payer ses victimes.
Sans êtres forcément gore a outrance , le film verse régulièrement dans le sanglant et les maquillages utilisés sont du plus bel effet.
Le film se termine sur un mini twist assez bien trouvé qui permet de clore le film sur une note d humour noir.
Ni forcément une réussite , mais pas vraiment honteux pour le genre , Mortelle St Valentin reste un produit vite consommé , mais agréable sur le moment.
Il remplit honorablement le cahier des charges du Slasher avec les qualités et défauts inhérents au genre, et reste un plaisir coupable généreux avec ses spectateurs.
De quoi passer une St Valentin idéale ? Je n irais pas jusque là.