Mortelle Saint Valentin est un film que je voulais voir depuis longtemps, depuis sa sortie en fait, et puis finalement je ne l’avais jamais vu. Et pouf, je me dis, tient, allé, lançons nous. Le résultat est très quelconque.
Le casting est assez attrayant. Il faut reconnaitre qu’il y a une belle galerie d’actrices plus ou moins connues, toutes charmantes, et que c’est toujours bien sympathique de voir d’avenants visages d’interprètes qui ne sont en plus pas mal du tout bien que dotées de personnages très peu consistants et beaucoup trop proches les uns des autres. Malgré cela c’est Boreanaz la tête d’affiche, dans une de ses rares incursions en dehors des séries TV. Il ne déploie pas franchement un réel talent ici, traversant le film de façon assez hagarde.
Le scénario est ultra basique. C’est le slasher le plus simpliste que j’ai pu voir depuis longtemps. En plus il est toujours construit pareil. Victime seule, victime qui fait la rencontre frissonnante d’un pote, parfois dans des endroits improbables (voir premier meurtre), victime soulagée, puis victime qui croise le tueur qui la zigouille. Il y a un ou deux meurtres qui sautent l’épisode rencontrent avec le pote, mais dans ce cas on a le droit à un bruit, un objet qui bouge, ce genre de trucs. Entre deux meurtres on se tape essentiellement les tentatives des filles pour rencontrer des mecs. Voilà, le film est résumé. Malheureusement les meurtres sont loin d’offrir l’impact nécessaire, il y a un manque de tension certain, et au bout du bout on arrive à une conclusion très fadasse, et d’ailleurs assez incohérentes.
La réalisation ne se fatigue pas, elle reprend les codes screamesque. Le premier meurtre est terrible dans le genre, Wes Craven aurait dû porter plainte pour plagiat tellement on se croirait dans Scream à tous les étages (certes en moins efficace). Le résultat est finalement peu pertinent, car là où Craven savait rendre ses meurtres bien méchants, sanglants aussi (je me souviens j’avais adoré le meurtre de la pauvre Sarah Michelle Gellar !), Mortelle Saint Valentin se veut soft, pépère. Même le meurtre de la 74ème minute qui semblait promettre une délicieuse agonie, lente et réjouissante (oui, bon c’est de mauvais gout) s’avère finalement raté. Mortelle Saint Valentin ayant investi aussi son pognon dans les acteurs, il ne faudra pas espérer des décors et une photographie très réussis. Finalement le film est assez limité, offrant une atmosphère plutôt aseptiser et sans grand relief. Par ailleurs les effets sanglants sont soft, voir radin pour le genre, et nos oreilles ne s’extasieront pas sur la bande son, tout aussi restreinte.
Ainsi Mortelle Saint Valentin ne tient pas la route malheureusement. Pâle, mais vraiment très pâle copie de Scream, il n’y a réellement que les actrices, fraiches et pimpantes qui apporte un peu de plaisir à regarder ce métrage. Commençant sur un meurtre très classique mais pas trop mal, malheureusement le film ne tient pas la distance et sombre dans la banalité la plus totale. Je lui donne 1.5.