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    Depuis Mediapart
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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Mediapart est un site d'information indépendant lancé en mars 2008 autour d'Edwy Plenel avec une équipe éditoriale de plus de 35 journalistes. Fidèle lectrice, la réalisatrice Naruna Kaplan de Macedo a suivi son fonctionnement pendant un an, de mai 2016 à mai 2017. Cette période va rendre le documentaire « Depuis Mediapart » quelque peu savoureux du fait que les journalistes devront couvrir des événements tels que les élections présidentielles aux Etats-Unis et en France ainsi que les affaires Sarkozy-Kadhafi ou Baupin. Entre réunions, crêpages de chignons et vidéos en direct sur Internet, les coulisses du média dressent une image idyllique du journalisme. L’aspect objectif est donc à proscrire, puisque le parti pris de la réalisatrice est évident.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 515 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2019
    La documentariste Naruna Kaplan de Macedo a été embedded pendant un an dans la rédaction de Médiapart. Des centaines d’heures de rush qu’elle y a tournées, elle en a gardé avec sa monteuse cent minutes principalement consacrées à la campagne présidentielle de 2017 et à la victoire inattendue d’Emmanuel Macron.

    Naruna Kaplan de Macedo partait avec un lourd handicap. Plusieurs documentaires ont filmé la vie quotidienne d’une rédaction : "Numéro zéro" de Raymond Depardon sur le lancement du Matin de Paris (1977), "À la Une du New York Times" (2011), "Les Gens du Monde" (2014), "Contre-Pouvoirs" de Malek Bensmaïl dans la rédaction du journal algérien El Watan (2016)… En choisissant de le faire à la veille de l’élection présidentielle, elle courait par ailleurs le risque de raconter une histoire que d’autres médias plus immédiats auraient déjà racontée avant elle : la victoire surprise de Fillon à la primaire de la droite, la défection de Hollande, la défaite de Manuel Valls à la primaire de la gauche, la décapilotade de Fillon, le ralliement de Bayrou, etc.

    Naruna Kaplan de Macedo évite cet écueil. Sa caméra ne sort quasiment jamais de l’espace clos de la rédaction. Elle filme – ce que le cinéma réussit rarement – des gens au travail, en conférence de rédaction, seuls devant leur ordinateur, au bout de leur téléphone… On voit les journalistes se remettre en cause : « pourquoi n’a-t-on pas vu venir le Brexit, la victoire de Trump et demain peut-être celle de Marine Le Pen ? »

    La rédaction de Médiapart avait un positionnement intéressant dans cette campagne. Marquée à gauche, elle ne pouvait qu’appréhender la victoire annoncée d’Alain Juppé. Sa défaite aux primaires de la droite ne changeait guère la donne : Fillon allait l’emporter. Mais rien n’allait se passer comme prévu. Tout en s’efforçant de conserver son objectivité, la rédaction s’insurge contre Marine Le Pen et contre le fait qu’on considère sa qualification au second tour comme un événement normal. Elle s’enflamme pour Mélenchon et se déchire, le soir du premier tour, sur son refus ambigu de donner des consignes de vote pour le second. Elle se montre très suspicieuse à l’égard du nouveau président et de la Macronmania qu’il suscite.

    Une dimension manque : Médiapart a révolutionné le journalisme en renonçant au papier. Or, rien n’est dit de cette révolution et de la conséquence qu’elle a sur le métier de journaliste.
    Vince
    Vince

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 février 2024
    Éclairant et inquiétant

    J’aurais espéré un documentaire qui relate le meilleur de Mediapart, des investigations qui dénoncent les dérives de notre société. Suivre les journalistes dans leurs enquêtes aurait été passionnant, mais rien de tout ça dans ce documentaire. Cela me rappelle Pierre Péan, lorsqu’il déclarait à propos d’ Edwy Plenel, le fondateur de Médiapart : "Attendre sur son bureau les PV des juges, ce n’est pas de l’enquête, mais de la gestion de fuites." Il faut croire qu’il avait vu juste.

    A la place d'investigations, on s’ennuie à écouter des journalistes qui n’ont rien d’intéressant à dire : des réflexions puériles, une pensée binaire (la gauche c’est bien, la droite c’est mal), et qui semblent coupés des Français : ils n'acceptent pas que les Français ne pensent pas comme eux (Marine Le Pen au deuxième tour) et semblent convaincu de leur supériorité morale.

    Le rôle éducatif des journalistes éclairant le public semble bien loin.
    Je ne sais pas si le niveau dans les autres rédactions est meilleur, mais là c’est effrayant.
    Cela donne une image inquiétante du niveau du journalisme en France.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 avril 2019
    Il y a de mauvais documentaire et puis il y a "Depuis médiaparte", ne vous attendez pas a voir un documentaire, c'est presque de l'art réussir a se point a raté quelques chose, il n'y a rien... voila, vous verrez des images et du son sans prise de position particulière... On voit des gens vivrent et travailler pendant 1h45 qui paraissent interminable, puis vient se moment de délivrance qu'est le générique.

    Chanceux que je suis j'ai pu poser une question a la réalisatrice, "Ou voulez vous en venir (qu'est ce que vous voulez nous montrer) avec se "film"? "... elle n'a pas su répondre... je me sens escroqué d'avoir payer une place de cinéma
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 mars 2019
    C'est ce qu'on appelle un documentaire raté. Le thème fait pourtant envie (en tant que lecteur de mediapart et curieux de ce qu'est le journalisme d'investigation aujourd'hui), mais la réalisatrice passe à côté du sujet. Ni vraiment une lecture politique de cette année présidentielle, ni vraiment passionnant sur les coulisses du journalisme, le film est une addition de séquences sans véritable trame narrative. Inévitablement on s'ennuie, on est un peu perdu (plusieurs scènes sont posées là sans contexte), et on s'arrache un peu les yeux devant ces plans ultra-serrés et tremblants qui donnent le tournis. Certes, il y a de beaux moments marrants, il y a des témoignages intéressants et on aperçoit un petit peu la conscience journalistique et la saveur humaine de Mediapart. Mais c'est bien trop peu par rapport aux errances globales de réalisation. On a l'impression que cette année entière de tournage a été faite sans intention, en essayant de recoller les morceaux au montage et en tentant de lier le tout avec une voix off tout à fait inutile. La touche finale est symptomatique : les larmes de Plenel ne font aucun effet tant le drame n'a jamais pris. C'est dommage et même frustrant. Il y a trop de bons documentaires pour conseiller d'aller voir celui-ci, malgré tout mon respect pour Mediapart et le travail documentaire.
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