Dans Le masque de fer, Douglas Fairbanks porte plusieurs casquettes : celle de l’acteur bien sûr, celle du coproducteur et celle du coscénariste sous le pseudonyme d’Elton Thomas. Omniprésent devant la caméra, Fairbanks ne ménage pas ses efforts et incarne un d’Artagnan en partie burlesque. Cette superproduction réalisée par le très prolifique Allan Dwan relève de la grande fresque plus politique (complots et trahisons / succession de Louis XIII) qu’historique. Les nombreux figurants costumés évoluent sur une bande originale foisonnante orchestrée par Hugo Riesenfeld. Dans cet ultime film muet de Fairbanks qui marquera aussi la fin de l’âge d’or du comédien, quelques mouvements de caméra sont à remarquer (caméra devançant un groupe de chevaux montés) ainsi que deux séquences sonores entièrement dédiées aux vocalises du « king of Hollywood ».
Une histoire désormais connue mais interprété par des acteurs trop fiers de leur jeu pour le rendre intéressant. PLV : ceux qui aiment retourner dans le passé, sinon passez votre chemin.
Version muette de la fin des années 20 de l’histoire du masque de fer avec Douglas Fairbanks dans le rôle vedette de D’Artagnan. Le film souffre terriblement d’une narration illustrative, maladroite, avec des incohérence de scénario. Bon nombre des scènes clés du cycle romanesque de Dumas sont reproduites. La seconde partie est la plus intéressante, avec un aspect presque gothique : des frères jumeaux unis par la haine, une substitution de personnalités, une prison, des grottes, des souterrains, le masque de fer lui-même… et la mort, un à un, des mousquetaires. Les décors, la photo, sont tout à fait réussis. Ça aurait pu être un grand film…