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FaRem
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3,5
Publiée le 5 novembre 2019
Crise de la cinquantaine ou réel coup de cœur ? Pour son deuxième long-métrage, May el-Toukhy va au-delà de cette simple question en racontant une histoire qui n'est pas qu'une romance interdite. La réalisatrice s'attarde sur les enjeux et les risques d'une telle relation. Anne est une femme qui a tout pour être heureuse et elle l'est avec une solide carrière et une belle famille seulement, elle va peu à peu se laisser attirer par son beau-fils qui vient d'emménager chez eux. Si le début ressemble effectivement à une sorte de crise existentielle avec Anne qui cherche peut-être à se rassurer sur ce qu'elle a encore à offrir en témoigne cette scène devant le miroir, on remarque plus tard que ce n'est pas si simple et que Anne est une femme redoutable qui sait ce qu'elle veut et qu'elle est prête à tout pour garder ce qu'elle a déjà. L'évolution du personnage est très intéressante. Elle se considère comme moralement et éthiquement supérieure aux autres et pourtant elle est loin d'être parfaite. "Dronningen" est un drame assez pesant et dérangeant qui est rendu captivant par le super travail de mis en scène de May el-Toukhy et par l'impeccable interprétation des différents membres du casting. Trine Dyrholm, qui incarne Anne, est particulièrement excellente et donne une autre dimension à cette terrible histoire. En somme, un bon film.
Un avocate d'âge mûr débute une liaison avec son beau-fils, encore mineur. Jusqu'au jour où ce dernier le révèle à son père. Qu'est-ce que la réalisatrice danoise May el-Toukhy a voulu montrer dans Dronningen ? Que l'abus sexuel n'est pas l'apanage des hommes ? Que le couple est un nid d'hypocrisie et de frustrations ? Quoi qu'il en soit, le film emprunte les voies balisées du drame psychologique en traçant le portrait d'une femme altruiste dans son métier et incroyablement narcissique dans sa vie privée, jouant avec les sentiments d'un adolescent fragile. Un personnage on ne peut plus antipathique, interprété à la perfection d'ailleurs, par Trine Dyrholm, assez courageuse pour jouer des scènes très inconfortables dont une particulièrement scabreuse. Mais au-delà de son intrigue principale, rien ne fonctionne vraiment dans Dronningen qui néglige les protagonistes masculins, à commencer par l'époux cocufié, sans aucune épaisseur. Déjà pesant, le scénario dramatise considérablement le dénouement, non que cela ne soit pas crédible, mais cela ressemble trop à un ressort narratif éculé.
Superbe film sur la relation entre une femme d'âge mur et le fils de 17 ans de son nouveau compagnon... alors certes ca manque un peu de passion entre eux car il y a du sexe ça oui mais pas beaucoup d'amour (et j'ai trouvé ça un peu dommage) mais pour autant l'histoire est passionnante car, pour sauver sa réputation, cette femme va aller loin, beaucoup trop loin. Alors c'est vrai que nous avions regardé ce film là pour vibrer devant une belle histoire d'amour entre deux personnes d'âges différents et pour ça, on a été déçus car leur relation est très froide mais on a aimé ça quand même car ca ne peut pas laisser indifférent. On se les croise pour que le film de demain soit bon car pour le moment, elle se rate sur ses films de fête notre Tantoo !
Ces nordiques sont surprenants. Ils excellent dans la narration et la mise en images, tout en apportant un soin particulier à l'accompagnement musical. Ici tout est léché, soigné, épuré et intense. Certains plans sont remarquablement éclairés, avec une musique qui nous plonge dans une contemplation très vite perturbée par la réalité de l'histoire. Les acteurs dont excellents. Le montage est de grande qualité. La fin est prenante. Quel magnifique film! (que l'on ne verra jamais sous les couleurs d'un réalisateur français...)