Mon compte
    American Factory
    Note moyenne
    3,7
    78 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur American Factory ?

    11 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    1 critique
    3
    8 critiques
    2
    2 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    Deux cultures que tout oppose une jolie exposition de l'impérialisme chinois face a l'américain conservateur. Brut, assez neutre selon moi et avec une fin qui nous rappelle notre triste futur
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2021
    À Moraine, près de Dayton, dans l'Ohio, dans une usine désaffectée, fermée en 2008 par "General Motors", le milliardaire chinois Cao Dewang a inauguré en 2016 "Fuyao Glass America", un site de production de verre automobile. Steven Bognart et Julia Reichert, qui avaient filmé en 2008 les derniers jours de l'usine GM, ont été invités par la nouvelle direction chinoise à filmer ce qui aurait dû être l'exemple d'un mariage réussi entre deux cultures entrepreneuriales. Mais au fil des mois, un fossé se creuse entre la direction et les employés. Le conflit se cristallise autour d'un sujet : le droit à se syndiquer.

    "American Factory" est un documentaire Netflix sorti en 2019, produit par "Higher Ground", la société à laquelle Barack et Michelle Obama sont désormais associés, et couvert d'éloges. Il a raflé une moisson de récompenses à commencer par l'Oscar 2019 du meilleur film documentaire.

    L'une des principales qualités d'"American Factory" est qu'il ne se réduit pas à une thèse. Est-il pro-chinois ? ou anti-chinois ? On pourrait penser, pendant sa première moitié, qu'il tresse les louanges d'une mondialisation heureuse qui verrait le capitalisme chinois voler au secours de l'industrie américaine. Comme un - mauvais - film d'entreprise, "American Factory" montre l'inauguration des nouveaux locaux sous les applaudissements, des ouvriers américains reconnaissants à leurs nouveaux patrons de leur redonner du travail, puis la visite à Fuqing, au siège de la maison mère, d'une délégation américaine, invités d'honneur de la réception qui marque le Nouvel An chinois.

    Mais bientôt le rêve se brise. Là encore, "American Factory" ne verse pas dans le manichéisme, même si les Chinois, dont on est stupéfait qu'ils n'aient pas exigé l'interruption du tournage, n'ont pas le beau rôle. Les cadences de travail des employés américains sont trop lentes ; les objectifs de production ne sont pas atteints ; plutôt que de se remettre en cause, la main d'œuvre locale ne semble avoir qu'une seule préoccupation : se voir reconnaître le droit de se syndiquer.

    "American Factory" est une œuvre riche qui peut donner lieu à plusieurs conclusions. Elles ne sont guère optimistes. La plus évidente est l'immense fossé qui sépare les cultures d'entreprise américaine et chinoise et qui nécessitera beaucoup de temps pour être franchi sinon comblé. La seconde, plus glaçante encore, renvoie à l'avenir de la main d'œuvre humaine, lentement mais inexorablement remplacée par des robots, moins coûteux, plus fiables et moins revendicatifs.
    Laura L
    Laura L

    10 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2020
    l est difficile pour moi de juger totalement ce documentaire car je ne connais pas assez en profondeur les contextes politiques et des droits des ouvriers de chaque pays pour me permettre d'en comprendre les tenants et aboutissants, aussi il ne faut pas oublier que ce film est Américain et a été produit par le couple Obama.
    Cela étant dit, il est captivant de voir la cohabitation de deux cultures radicalement opposées dans une entreprise, c'est souvent drôle et touchant mais c'est parfois aussi très dérangeant.
    J'ai aussi apprécié toute la partie syndicale, voir le combats des ouvriers mais aussi le point de vu de leurs opposants dont les témoignages sont glaçants.
    En bref, même si je n'avais pas toutes les armes pour appréhender au mieux ce documentaire il a le mérite d'être une vive critique du capitalisme mondialisé et de mettre en lumière les discordances entre ces 2 pays.

    https://lutetia95.blogspot.com/2020/05/american-factory.html
    John Henry
    John Henry

    108 abonnés 708 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2020
    American Factory est un documentaire posé, visuellement classique et sobre mais plutot beau, qui questionne notre rapport au travail (enfin le rapport américano chniois au travail), offre des contrastes saisissants et nous plonge dans le monde agressif du capitalisme international.
    Alla.V
    Alla.V

    5 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2020
    Le documentaire vaut surtout pour le grand écart imposé au regard entre 2 cultures irrémédiablement inconciliables: l’arrogance paresseuse des Américains d’un côté, image flétrie et usée d’un capitalisme dépassé, et la docilité dogmatique et méprisante des Chinois de l’autre, vantant sans relâche un modèle basé sur la soumission d’une armée de robots.
    On commence par rire des préjugés des uns et des autres. Les Américains prennent plus chers, mais c’est de bonne guère.
    Mais après certains moments sont glaçants. Comme ce contremaître Chinois expliquant qu’il a des espions l’informant sur qui projette de voter pour le syndicat, et sa manière de les gérer: faire ami ami avec lui, puis le virer. Comme cet échange: « On peut les forcer à faire des heures supplémentaires? [fou rire général des Chinois] »

    Le sourire des dirigeants Chinois, évinçant (licenciant) pas à pas les cadres Américains, se fait carnassier. Quand on voit les salariés Américains batailler pour se syndiquer et sauver leur « modèle », on songe aux mouvements ouvriers dans l’Angleterre de Tatcher....et on sent que pour les premiers comme pour les derniers, le combat est perdu. Chassés et dépouillés par la crise de 2008 (crise d’origine américaine), les travailleurs Américains sont méprisés, ridiculisés, puis jetés par les nouveaux riches Chinois qui leur avaient d’abord fait miroiter un avenir radieux. On constate un triste basculement qui fait passer les travailleurs Américains d’aujourd’hui pour les travailleurs Chinois s’échinant sur les chemins de fer de la conquête de l’Ouest.

    La main invisible du marché, métonymie du capitalisme, est Chinoise et elle est dure, sévère, implacablement déshumanisée.
    Ufuk K
    Ufuk K

    523 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2020
    " American factory" nommé au oscar cette année et diffusé en exclusivité sur Netflix est un documentaire intéressant sur le monde du travail. En effet celui-ci revient sur l'ouverture d'une usine dans l'Ohio par un milliardaire chinois, les réalisateurs s'attachent à retranscrire la difficulté de cohabitation entre les travailleurs chinois et américains ayant une culture très différente dans un récit riche et instructif.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    159 abonnés 1 204 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2020
    Un des documentaires les plus marquants que j'ai eu la chance de voir. On découvre la société Fuyao qui symbolise le mariage pervers du communisme, du patriotisme et du capitalisme. C'est d'abord un spectacle terrible de voir des américains paupérisés se battre légitimement pour leurs droits les plus élémentaires : spoiler: un salaire décent (les salaires ont été divisés par deux depuis GM), des conditions de travail sûrs, un syndicat pour les défendre, le respect des lois américaines.
    C'est encore plus terrible de voir des chinois dédiés tout entier à leur travail, trouvant normal de partager un 50m² à 4, de travailler 12H par jour, d'être sous payés, d'avoir laissé au pays leurs enfants et de les voir 2x par an. Et pire ils ont honte de réclamer parce que leurs parents n'avaient pour objectifs que de se nourrir au jour le jour. Ils sont complètement lobotomisés, aveugles au fait que leur boss qui lui est milliardaire les exploite. C'est du capitalisme puant auquel s'ajoute un patriotisme qui en France nous parait impensable. Le speech du manager leur rappelant spoiler: qu'ils sont nés chinois, qu'ils mourront chinois et que pour cette raison ils doivent travailler plus dur...
    Je n'en croyais vraiment pas mes yeux (mes oreilles ne comprenant pas le chinois). Alors quand ces pauvres chinois encore plus exploités voient les américains et leur revendications... Comment voulez vous qu'ils comprennent ? Le choc culturel est monstrueux. Ce documentaire est d'une richesse immense. Ce qui est incroyable aussi c'est de voir la révolution opérée en 15ans. Quand j'étais ado le "made in China" était synonyme de camelote, aujourd'hui les chinois rouvrent des usines aux USA et se désolent de la qualité des ouvriers et de leur production. On a d'ailleurs du mal à croire que les dirigeants aient conscience de l'impact des images les montrant afficher un tel mépris vis-à-vis des américains et expliquant à leurs employés qu'il faut les caresser dans le sens du poil "comme des ânes". Le voyage en Chine a été pour moi une plongée dans un univers parallèle : les ouvriers alignés comme des robots qui se comptent eux-même, qui répètent en coeur (et avec entrain!) le slogan Fuyao, le contremaître se plaignant que les américains aient des congés et 2jours off par semaines (pour les chinois c'est "1 ou 2 par mois"). La fête de fin d'année Fuyao est surréaliste : show son et lumière, gosses dont les visages font flipper tellement ils sont concentrés sur leur chorégraphie. On en profite même pour marier 4 couples d'employés ! Et on fini avec deux plans comparant les sorties d'usine US et chinoise : la régularité et l'alignement de la file chinoise a quelque chose de robotique. On ressort du visionnage lessivé, s'estimant chanceux de ne pas bosser pour des dingues pareils. L'ouverture finale proposant une "solution" basée sur l'automatisation et la robotique est aussi porteuse d'espoir que flippante. Pour conclure on n'oublie pas que si l'on a pu profiter de ce doc sur notre plasma 60cm c'est grâce à ces mêmes chinois exploités à l'autre bout du monde, sans même parler de Netflix qui n'emploie ni ne paie d'impôt en France. Camarade, la lutte est désormais mondiale et ton arme privilégiée est ta carte bleue et tes choix de consommation.
    sekiro s
    sekiro s

    6 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    marrent de voir les chinois en capitaliste alors y sont officiellement communistes ( une insulte en Occident) et de voir les Américains très socialiste ( vive les syndicats ets..) et rejeter ouvertement le socialisme et le communisme .

    les travailler américain demander des augmentation de salaire etc.. alors qu'ils font un travail non qualifié en plus d'être plus lent que leur collègue chinois !!!

    la Vision des chinois son très réaliste et les Américains très idéaliste
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    Interessant de voir la différence de culture entre américains et chinois. spoiler: les américains qui ont perdu leurs jobs en 2008 chez General Motor sont un peu contrait de venir travailler dans une usine chinoise avec les risques qui en découlent (sécurité du travail moindre, difficulté de communication, encadrement chinois, salaire plus bas.)
    aujourd'hui aux USA et demain en Europe ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 août 2019
    Sans être dénué d'intérêt, American Factory réussit l'exploit de traiter la question du capitalisme en s'interrogeant seulement sur les dangers sociaux qui pèsent sur les travailleurs américains. Il le fait sans jamais questionner la crise de 2008 et la période de nationalisation de General Motors qui précède la fermeture (sous Obama président, ici Obama producteur), et sans jamais questionner l'influence du modèle productiviste américain sur le modèle chinois pourtant si décrié ici. Ne parlons pas du rapport des firmes américaines dans les autres pays non plus (pensons à Whirlpool Amiens par exemple). Du storytelling "oscarisable". Dommage.
    Vanden
    Vanden

    56 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2019
    Documentaire intéressant. Qui prouvera aux derniers sceptiques que les USA est un pays paupérisé, avec des dizaines de millions de travailleurs peu formés, sans volonté de travailler durement contrairement aux chinois, en proie à des problèmes de santé évident (obésité récurrente pour des ouvriers qui font un boulot hyper physique). Le patron chinois qui est bien obligé de les mépriser face aux faits. Y’a 70 ans les américains donnaient des miettes à Tchang Kaï-chek et son Kuomintang et aujourd’hui la Chine possède non seulement la majorité de la dette us mais désormais ils font la pluie et le beau temps sur l’industrie, l’economie... Et démontre que les USA ne rattraperont jamais leur retard sur Pekin... Ça fait froid dans le dos.

    Par contre il faut savoir que c’est produit par les Obama car il y a un petit Trump bashing subtil et sous-jacent tout au long du doc... Donc ne pas oublier qu’il y a des enjeux politiques dans ces productions Netflix obamaïsées
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top