Vu et avis le 20190729.
Le film fait deux heures mais on a l impression qu il en fait trois. C est plutôt bien, mais tellement lourdement fait.
.-.-.-.-.-.
Pour montrer que bic est en retard et que tout le monde s impatiente, on a droit au classique montage en séquences de 2s Max, et lorsqu elles atteignent 2s, il faut du mouvement dans le plan sinon il est trop reposant. C est très bien fait mais l emploi abusif de la technique dessert absolument le film.
.-.-.-.-.-.
Le film est moyennement intéressant pour ce qu il raconte. Ce personnage de dima est trop appuyé, trop outré et la aussi a vouloir trop en faire, le film obtient l effet opposé. Un personnage peu crédible, lassant et fatiguant, alors même qu il est parfois intéressant.
.-.-.-.-.-.
En revanche, j ai beaucoup apprécié le côté : pour Vic aussi c est difficile de s occuper d handicapés. Lorsqu il y a des films qui abordent le sujet de la relation handicapé avec leurs aides, à part intouchable, je crois bien que c est quasi toujours pour dénoncer la violence dont sont victime les handicapés. Violence des instituions qui ne fait pas assez, et surtout violence des aides (10 minutes de retard, ça peut arriver pour un aidant, mais ça peut être beaucoup pour une personne qui a besoin d aide pour aller aux toilettes. L humiliation pour qui fini par faire dans sa couche ou ses draps, la surcharge de travail pour changer nettoyer, l impression pour l aidant que l handicapés l a fait exprès pour se venger des 10mn de retard, l escalade de ressentiments). Le sujet de la relation handicapé aidant n est pas très fréquents mais à été abordés plusieurs fois par des fictions comme des documentaires (intouchable est pour moi une comédie qui ne cherche pas à poser, à étudier une situation). Ainsi donc, on voit bien cet aspect avec Tracy qui téléphone pour se plaindre, s inquiète pour son rendez-vous, ou l épée - il peut bien aller la chercher- cela ne mérite même pas un merci (il me semble sans certitude que Tracy ne le remercie pas d aller la chercher ou de prendre son carton).
.-.-.-.-.
Par rapport à ce que j ai déjà pu voir, give me liberty, tout en ayant une forte affection pour ses handicapés, fait aussi preuve d affection pour le courage de Vic dans son travail, sa dévotion, sa relation à ses patients. Cet aspect m a bien plu car il m a semblé assez juste. Sans que cela n altère ce que j ai décrit dans le paragraphe précédent qui est aussi vrai.
.-.-.-.-.-.
Pour le reste, le film dit des choses somme toutes assez classiques. Les handicapés sont aussi capables de ne pas être dans une totale dépendance avec l équivalent du CAT aux usa ou l on voit des handicapés travailler. L aspect russe n est pas franchement convaincant, cela aurait été une famille inuit avec des traditions inuits, cela n aurait rien changé au film. La relation avec l employeur relève un peu de la farce aussi.
.-.-.-.-.
Il y a une dernière chose que j ai trouvée bien, c est cette relation avec le paraplégique qui fume. Celle d intouchable, d une relation où les deux y trouvent leur compte. Sauf erreur dans le générique, il apparaît sous le nom confident de Vic, tant bien même que je ne crois pas que Vic lui fasse la moindre confidence dans les séquences du film. Cette relation est intéressante et assez originale.