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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 février 2008
Excellent, tout simplement. Un des films les plus poétiques qui ait jamais existé, point barre. Et de toute façon... "ce que j'en pense? quelle importance..."
Une véritable retranscription de ce que certains réalisateurs comme Godard ont fait dans le mouvement de la nouvelle vague. Une ode à la vie, à la mort, aux sentiments humains. Godard fait de ce road-trip, digne de "Bonny and Clyde", une leçon d'amour vécue dans la fuite après un meurtre effectué à Paris. On se retrouve au bord de la mer avec le fameux Bebel et la belle Anna Karina. Chacun d'eux raconte leurs engouements pour des arts différents. Ferdinand préfère la littérature alors que Marianne aime la musique et les 45 tours.On parle de tout et de rien, la banalité de la vie en quelque sorte. On y parle de politique, on estime le temps en milliard de secondes. Il y a aussi un peu de Demy dans ce film, avec des passages de chants souvent répétitifs du genre "Mais qu'est ce que je peux faire, je sais pas quoi faire" ou "J'aime ma ligne de chance, j'aime ta ligne de hanche". Certains passages sont d'une classe infinie, d'une esthétique éclatante avec l'omniprésence de couleurs vives. Le réalisateur fait ici une satire du cinéma Hollywoodien, il montre d'ailleurs un cinéaste qu'il apprécie, représentatif d'un cinéma auteuriste sous-estimé mais pourtant de bien meilleur qualité que les films à gros budget. On est un peu dans l'absurde dans ce Godard, les scènes n'ont pas de liens, elles sont comme indépendantes les unes des autres. Un peu de Beckett, nous n'en sommes pas loin! Un cinéma particulier, d'une période maintenant terminé, pourtant qu'est ce que ce cinéma était esthétique et volatile.
Le meilleur film de Godard. Godard et ses thèmes fétiches : la société de consommation, la guerre (viet-nam, algérie) et la torture, la domination américaine... Tout y passe dans cette oeuvre d'art d'images et de sons.
L'oeuvre est tellement dense qu'on a du mal à la limité... La confrontation Velasquez contre Renoir, la musique et l'écriture, la liberté et la sensibilité, le matériel et l'immatériel, La relation entre Ferdinand et Marianne est une des plus intéressante du cinéma.
Un chef d'oeuvre qu'on a pas fini d'étudier. A voir absolument!
Ferdinand, le poète, et Marianne, la rebelle, parcourent la France pour fuir une bande de gangsters. Semé de cadavres, de passion et d'affrontements, leur chemin sera chaotique, parfois radieux, parfois triste. Jean-Luc Godard, l'un des plus grands représentants de la Nouvelle Vague a permis, grâce à ce rôle, à l'acteur Jean-Paul Belmondo de devenir une star. Le couple qu'il forme avec la sublime Anna Karina semble irréel tout comme la mise en scène de Godard qui se permet tout et va jusqu'à faire converser ses personnages avec le spectateur. Transgressif et insolite, le long-métrage du mythique réalisateur français est devenu un exemple pour tout les films à venir mettant en scène un couple en cavale ne rêvant que de liberté. Car "Pierrot le fou" est avant tout un film sur la vie, l'amour et la mort, les trois fondements de l'existence humaine. Parfois, on ne sait pas trop où Godard veut en venir. Mélangeant constamment la dure réalité avec l'imaginaire le plus naïf, il mène son film à un rythme confu et tant pis si les moins attentif perdent le fil de cette histoire passionnée et passionante dont l'issue est à l'image du film, invraisemblable et tout simplement folle.
Pardon mais je n'ai pas compris ce qu'on trouvait de si génial à ce film. Je me suis beaucoup ennuyé. De Godard, "A bout de souffle" est selon moi bien meilleur.
Pierrot le fou de Godard est assez indescriptible et d'ailleurs je pense qu'il échappe à tout cataloguage esthétique tant il est divers et puissant. Godard veut montrer que la liberté c'est avant tout obéir à la loi que l'on s'est prescrite. Godard film une oeuvre où tout est le fait de sa volonté. C'est finalement une oeuvre très pensée où rien n'est réalisé au hasard avec deux personnages qui s'opposent : Pierrot incarnation de l'esprit à pour amoureuse l'incarnation de la sensibilité. Cela finalement conduit à la construction d'un roman cinématographique très expériemental comme l'intervention de Raymond Devos le témoigne. Finalement il y une dose d'absurde dans un récit sans linéarité qui s'attache à montrer la réalité du cinéma telle qu'elle est c'est-à-dire une force d'invention. Godard se rapproche alors du Nouveau Roman en décrivant la vie telle quelle dans ses objets, ses mouvements, ses drames minuscules, son irréalisme, son absurdité, sa pleinitude et son vide. Godard ne s'attache pas décrire l'histoire de Pierrot et Marianne mais la vie telle qu'elle se manifeste en eux. Ainsi tout ce qui peut sembler surréaliste où absurde ne fait que participer à cette description de la vie humaine auquels participent aussi l'amour, l'ambition, la mort, l'art, le language, la contingence. Le meilleur Godard après le Mépris qui reste un chef-d'oeuvre indétrônable.
Une sorte de cinéma à lenvers, quun Jean-Paul Sartre devait adorer, un cinéma qui agit toujours en vertu de lavenir, bien quincertain, et qui fait table rase du passé, quil soit bon ou mauvais, pompeux ou lourd. Quelque soit leur fin, Pierrot et Marianne ont été responsables de leurs actes, de leurs paroles, de leur passion amoureuse et de leurs choix. Ce fond existentialiste confère à Pierrot le fou une authenticité artistique rare, parce que fait dun matériau très symptomatique dune fraction donnée de lettrés, dune époque, et dun microcosme... Pierrot le fou reste malgré tout difficile daccès de par sa subjectivité de fond et de forme, et parfois vulgaire dans ses images ou ses paroles ! (+ sur mon blog "fredhorizons")
Autant "A bout de souffle" est une référence, autant ce film est d'un ennui terrible. Certes, on retrouve la patte de Godart et l'extraordinaire prestation de M.Belmondo mais le tout reste assez lourd. Le road-movie façon 68 est même assez indigeste.
D'une très grande originalité. Ce film est a vrai. Le spectateur est impliqué dans l'histoire, les acteurs lui parlent. De plus il y a de nombreuses originalités qui font ce film unique en son genre. Je l'ai trouvé meilleur qu'A bout de souffle.
Jean-Luc Godard est considéré par les critiques comme l'un des plus grands réalisateurs du septième Art, il le sait que trop bien et ce, depuis longtemps. "Pierrot le fou" est symptomatique de ce que son cinéma va devenir, une filmographie aussi prétentieuse et élitiste que son mettre d'oeuvre. Les années 60 offrant les derniers vrais chefs d'oeuvres du cinéaste avant de s'enfermer dans son monde. Car finalement Godard réalise ses films tel un dieu teinté du culte de personnalité, il se fout royalement du public... Titré au début "Le Démon de onze heures" ce film fut interdit au moins de 18 ans pour "anarchisme intellectuel et moral" ce qui doit encore le faire bander le bougre. Il retrouve Belmondo après son coup de maitre "A bout de souffle" (1959) et "Une femme est une femme" (1961) et tourne aussi son 6ème film avec sa muse et sa première femme Anna Karina. A l'instar de Fritz Lang dans le superbe "Le Mépris" (1963) il s'offre cette fois-ci la présence de Samuel Fuller... Bref Godard se façonne un mythe auquel on doit également cette célèbre tirade "qu'est-ce que je peux faire ? je sais pas quoi faire..." ... Godard signe là ce que certain considère comme le précurseur du road-movie à la Bonnie and Clyde à la différence près que Godard s'en sert surtout pour parsemer son film de pensées pseudo-philosophiques dont finalement on se fout tant ça devient indigeste. Le montage abrupte est symbolique de l'anarchie souhaité, quoique c'est surtout le pouvoir de dire je fais ce que je veux avec mon film qui transparait. Le début est en soi d'un m'en-foutisme éhonté, l'abandon de famille est ainsi simple et facile. Le glamour du couple Bébel-Karina n'est pas pour rien dans ce film pourtant envoûtant, certaines scènes touchent au sublime et les détails foisonnent (omniprésence du bleu-rouge à chaque plan). Si ce film reste magnifique il est aussi le début du déclin, JLG va s'engoncer de plus en plus dans son narcissicisme.
L'un des grands succès de Jean-Luc Godard, avec un Jean-Paul Belmondo en très grande forme. Cepandant, a défaut de vouloir bien faire, Godard s'en mêle les pinceaux. En effet, les voix off sont trop narrative, tantôt ennuyeuses tantôt énervante ! Faire parler les deux acteurs est assez original, mais de la à l'extrême... Il ne faut pas trop tiré sur la corde...elle fini toujours par cassée... Belle hisoire, assez beau film... Alors que demander de plus ?
Un vent de liberté planait en cette année 1965, date de réalisation de "Pierrot Le Fou". La révolution culturelle était engagée, tout comme le mouvement de Nouvelle Vague Française, et par extension Européenne qui a tant marqué l'histoire du cinéma. Cette oeuvre fait effectivement l'éloge de la vie de bohème, sans règles si ce n'est de vivre au jour le jour, alternant entre amour, violence, poésie, littérature et art en général. Tout touche à une beauté sublime rarement atteinte, ce film étant sans aucun doute l'un des points culminants en matière de lyrisme tout mode d'expression confondus. Apaisant, sans aucun doute. Emouvant, tout autant. Philosophique aussi, avec une multitude de questions sans réponses. Provocateur également, à tel point qu'il fut qualifié à sa sortie "d'anarchie intellectuelle". Ce n'est pas faux, mais n'est-ce pas ce qui fait la beauté de cette oeuvre, qui, en s'affranchissant de toute convention possible n'a pour autre objectif que de marquer le spectateur et surtout lui faire vivre une expérience sensorielle extrêmement puissante ? Les sentiments des protagonistes nous envahissent sans aucun temps mort, toutes les capacités du spectateur étant mises à rude épreuve. Comment ne pas se sentir bouleversé par les tourments de Jean-Paul Belmondo, "beau comme tout", alias "Pierrot Le Fou" ainsi que la beauté très rare d'Anna Karina, charmeuse et charmante, parfait symbole d'une innocence perdue impossible à assumer ? Qui pourrait nous empêcher de rêver un peu, de s'envoler à travers toutes ces passions ravageuses qui épuisent en même temps qu'elles soulagent ? Je ne vois personne pour ce rôle et ai vécu ce chef-d'oeuvre comme il se doit, c'est-à-dire avec un regard émerveillé et bouleversé. Bravo et merci.