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Un visiteur
5,0
Publiée le 31 mai 2010
J'ai été voir ce film dans un cinéma qui le redifusait, je ne l'avais jamais vu, et j'y suis donc allé sans aucun a priori. J'ai été complétement charmé par ce film, une pur merveille de poésie de philosophie et surtout de cinéma. Quand le récit s'éloigne du pur réalisme et du shéma narratif traditionnel pour traiter de concepts et d'idées, nous sommes face à une oeuvre d'art totale, qu'il faut savourer avec plaisir.......
Pierrot le fou fut interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie parce qu'il propageait un "anarchisme moral" selon la censure de l'époque. Je dois admettre que, bien que ce film reste le plus grand succès critique de Godard et qu'il a acquis au fil des années le statut de film culte, je demeure assez hermétique à cette oeuvre aux qualités indéniables certes mais parfois trop abscon pour séduire. Ferdinand Griffon, ancien professeur d'espagnol, croise Marianne, une étudiante qu'il a jadis aimé. Ensemble, ils partent pour un voyage ponctué de cadavres, de livres, d'escroqueries et qui les mènera vers la mort. A travers le portrait de ces deux antihéros fatigués de cette société qu'ils trouvent repoussante, Godard signe un film contestataire annonçant les événements de Mai 68 et une fable philosophique sur l'amour et la vie. Marianne veut vivre, elle ne cesse de l'hurler. Elle est rayonnante mais imprévisible. Ferdinand l'aime mais reste sombre. Il ne pense qu'aux livres et rédige un journal dans lequel les mots ne semblent pas avoir de sens et où les idées se croisent. Godard fait de même : il déconstruit, expérimente. A l'image de ses personnages, il se sent libre de faire ce qu'il veut et bouscule les conventions. Pour ses audaces formelles et sa photographie d'une époque, Pierrot le fou est un film à voir. Le problème est que Godard a commencé à se radicaliser sur la forme, et si A bout de souffle est un chef d'oeuvre et un formidable moment de fraîcheur, Pierrot le Fou est déjà plus difficilement abordable. Godard nous assène de références en tous genres et va le plus loin possible dans la liberté qu'offre la création cinématographique. De fait, ce voyage qui peut autant fasciner que rebuter ne se fait pas sans difficultés et force est d'admettre que l'oeuvre me reste hermétique sur bien des points. Jean-Paul Belmondo est très charismatique et d'une grande gravité, Anna Karina est magnifique, et Samuel Fuller et Raymond Devos font une courte apparition.
Autant j'adore "A Bout de Souffle" ou "Le Mépris", mais dans ce "Pierrot Le Fou" la forme prend beaucoup trop le pas sur l'histoire. Godard nous assène des vérités pseudo philosophique, des citations de grands textes en veux-tu en voilà. Godard dénonce mais le message est trop énorme, empiétant sur l'intrigue. Et un film sans intrigue a du mal à tenir les 1h55. Je ne suis pas contre l'expérimentation, au contraire, et Godard en grand "expérimentateur génial" a influencé bon nombre de cinéastes mais où est le fil conducteur dans "Pierrot Le Fou"? J'ai vraiment du mal à saisir.
Le Bonnie and Clyde à la française. Autant dire tout de suite, je préfère son homologue américain. Le film de Godard est pénible à suivre avec son intrigue décousue, sa narration qui vous assène des phrases pseudo-philosophiques à la con, la musique assez pénible... Et puis c'est visuellement moche. Même l'affiche est moche. Qu'ils aillent se faire cuire un oeuf ailleurs.
Contrairement à ce à quoi je m'attendais j'ai vraiment beaucoup aimé. Le film n'est pas super beau mais là j'ai envie de dire qu'est-ce qu'on s'en fout, c'est tellement bien fait que l'esthétique zut. Autant dans d'autres films cela peut être un plus autant là c'est carrément secondaire même tertiaire. Sinon j'ai eu (et je me trompe peut-être) l'impression qu'il s'agissait en partie d'un brainstorming géant. Toutes les petites ou grosses références (j'ai du en louper un nombre incalculable sans m'en rendre compte d'ailleurs), insaisisables sur le coup, celle qu'on remarque après, ou bien les plus remarquables je dirai ont tendance à flatter l'égo. La mise en scène est excellente, le jeu de Belmondo et d'Anna Karina sont excellents. Les clins d'oeil au public font sourire, le film est très agréable et très léger. En gros j'ai adoré.
Je n'attendais pas grand chose de ce film de Godart, n'ayant pas accroché à "A bout de Souffle", mais ici la poésie, les acteurs, le montage, tout sonne juste. A voir et revoir.
Ce film est un chef-d'oeuvre, il n'y a pas d'autres mots pour le décrire. Les deux acteurs sont magnifiques, la poésie que soulève ce film est majestueuse, c'est un hymne à l'amour. La fin est splendide.
Jean-Luc Godard,initiateur de la nouvelle Vague en 1959 avec "A bout de souffle".Première fois que je vois un de ses films.Première constatation:c'est un réalisateur totalement surestimé,son oeuvre ressemblant à un foutoir prétentieux sans fil conducteur.Ses films ne ressemblent qu'à lui,c'est entendu.Mais pourquoi faire?"Pierrot le fou" n'est ni un road-movie criminel,ni une romance échevelée.C'est un film expérimental,où Godard laisse libre cours à ses délires de couleurs pétantes,de montage saccadé et superposés d'éléments dipsarates.Les 2 personnages principaux,en pleine révolte contre leur société répètent 2 fois les mêmes phrases,l'un finit la phrase de l'autre;dans une sorte de fusion fugace et étrange.Anna Karina,très bien photographiée,joue une peste volage;alors que Belmondo,orageux,la met en veilleuse.Godard,marxiste dans l'âme,délivre des messages de révolte sans détour:boîte d'allumettes symbolisant le bourbier vietnamien,la société de consommation épinglée dans une soirée chic du XVIème,les attentats terroristes ou encore les conventions.Sa caméra est son arme pour éveiller les consciences.Bien,mais ce n'est plus du cinéma.Un patchwork d'images animées,enflammées du sentiment de liberté.Le spectateur pris en otage dans ses idées.Je déteste ça.
Pour moi qui ne suis pas du tout fan de Godard ni de Belmondo, il faut bien reconnaître que ce film est plutôt un très bon road movie, plein d'entrin, de charme et avec une belle personnalité. Un bon moment de cinéma plein de qualités. Après, je ne suis pas non plus subjugué, mais c'est indéniablement un bon film.
On ne cite de Jean-Luc Godard que trois films : A bout de souffle, Le Mépris et Pierrot le fou. Il y a une raison à cela, ce sont les plus abordables pour un cinéphile (du moins pour les deux derniers), et d'une richesse visuelle inégalée. Pierrot le fou, est, à mon sens, le film le plus poétique et le plus exaltant de tout le Cinéma français. Le couple mythique d'Anna Karina et Jean-Paul Belmondo représente l'idéal de liberté et de sincérité de tout spectateur dont le film ravive la verve poétique et romanesque. Pierrot le fou n'est pas sans évoquer Arthur Rimbaud, jusqu'à cette conclusion rêveuse et impérissable : "Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil."
De film en film, Jean Luc Godard a réinterprété de nombreux genres toujours avec un style très personnel à la fois cohérent et déstructuré, à travers lequel le réalisateur n’a cessé de faire exploser les codes de la narration qui s’apparentent souvent chez lui à un collage d’impressions.
Pierrot le fou est souvent présenté comme l’œuvre la plus représentative du cinéma de Jean Luc Godard. On y retrouve ainsi, son amour du cinéma américain ou du polar, mais aussi une démarche très intellectualisée où la forme sublime d’avantage le fond de l’intrigue. Celle-ci dans ce film poétique et subversive, révèle à travers les pérégrinations des deux personnages principaux, une histoire d’amour entre deux marginaux qui se complaisent à vivre au jour le jour, en dehors de toute normes sociales ou morales.
Ferdinand a quitté sa femme et ses enfants, pour suivre Marianne dans des aventures ou l’inconnu, et n’aspire qu’à goûter à un semblant de liberté auprès de celle qu’il aime. Malgré tout si Marianne lui permet de vivre selon son désir de liberté, celle-ci reste hermétique aux aspirations artistiques et poétiques de son compagnon et le manipule.
Si la marginalité du couple est filmée, de même que les collages de la narration son sciemment désordonnés, on peut y trouver dans Pierrot le fou, les références visuelles ou littéraires du cinéaste et les allusions au contexte de l’époque, que le réalisateur exprime à travers des messages subversifs à l’encontre de la politique française de l’époque, l’américanisation de la France , l’idéologie américaine, le capitalisme et l’action des américains au Viet Nam.
Il n’est pas étonnant alors qu’à sa sortie, ce film fut donc censuré par une interdiction au moins de dix – huit ans, pour cause d’anarchisme intellectuel et moral. Cependant si ce film divisa la critique à l’époque, il a été vivement défendu par des personnalités telles que Françoise Giroud ou Louis Aragon. Néanmoins, malgré la présence de Jean-Paul Belmondo, qui de