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bsalvert
414 abonnés
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2,0
Publiée le 26 août 2020
Traiter de la guerre d'Algérie comme toutes les guerres ne peut se faire de manière lisse si on souhaite aborder le sujet correctement. Alors ici effectivement aucun personnage n'est propre, Olivier Gourmet qui nous habitue à beaucoup de retenue sort de lui-même pour notre plus grand plaisir.
Un film âpre sur la guerre d’Algérie, celle qu’on appelait hypocritement « les évènements », qui adopte d’entrée une position originale mais brutale, sans position manichéenne, mais sans finesse non plus. Les bonnes intentions, le regard inhabituel et l’ambiance western sont hélas bien abimés par les maladresses : dans l’histoire, pleine de facilités de scénario, dans la direction des acteurs, souvent caricaturaux, dans la platitude de certaines scènes-chocs. Un film qui reste bon, mais qui aurait pu être ô combien meilleur !
Les films français sur la guerre d’Algérie sont tellement rares que le simple fait d’exister leur permet de sortir du lot. J’ai trouvé ce film vraiment prenant dans son ouverture, montrant toute l’horreur d’une vilaine guerre. La tension est extrême et on sent rapidement que le réalisateur ne va pas épargner ses spectateurs. C’est brutal, rythmé et bien tenu. Puis le film glisse petit à petit vers un « Apocalypse Now » dans les Aurès dont il est loin d’atteindre la dimension. Le film prend aussi une forme de western qui ne lui sied pas forcément au niveau de la crédibilité de son histoire mais qui utilise en revanche très bien le décorum. On peut lui reprocher d’être par moments maladroit mais ce film à aussi des fulgurances très intéressantes.
Soixante ans après, la Guerre d’Algérie reste toujours un sujet sensible peu traité en France. Étant à la fois d’origine algérienne et amoureux de la France, Abdel Raouf Dafri choisit d’affronter ce passé douloureux pour tourner son premier film en tant que réalisateur (après avoir été scénariste de films comme du diptyque Mesrine de Jean-François Richet et Un Prophète de Jacques Audiard). Ayant des attaches dans les deux camps, le cinéaste a l’intelligence de montrer toute l’horreur de la guerre sans réellement prendre parti. Raouf Dafri dédie ainsi son film au peuple algérien et aux appelés français qui n’avaient rien demandé. Il réussit aussispoiler: à retranscrire intelligemment l’histoire d’Apocalypse now de Francis Ford Coppola et par conséquent celle d’Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad au conflit franco-algérien et à montrer les atrocités qui ont été commises par chacun des côtés. Servi par d’excellents comédiens (dont Olivier Gourmet), Raouf Dafri livre une histoire très prenante possédant des personnages intelligemment écrits et non unidimensionnels et traitant avec recul les rapports politiques. Avec Qu’un sang impur…, Abdel Raouf Dafri réussit brillamment son passage à la mise en scène. Espérons qu’il puisse continuer dans cette voie avec cette qualité.
La réalisation est soignée et chaque plan n’est pas anodin. On s’attache à tous les acteurs, malgré leur violence. Comme Lyna Khoudri, bouleversante dans son rôle d’une jeune Algérienne abandonnée par les deux camps ainsi que Johan Heldenbergh, juste, dans l’interprétation du colonel, traumatisé par l’horreur de la guerre.
Je suis assez mitigé quant à la facture de ce film. Je crois le réalisateur sincère, son film est honnête et ne mérite pas des cris d’orfraies. Peu importe la portée historique, j’ai pris ce film comme il vient : une sorte de western sous le ciel de la Guerre d’Algérie. Des mercenaires qui remplissent une mission périlleuse, non officielle, en pleine guerre d’Algérie. Je conçois qu’il y ait des maladresses comme sa référence à « Apocalypse Now » entre autres. Je préfère y voir un hommage à des films qu’Abdel Raouf Dafri a aimé. Malgré un casting solide, j’ai eu, par moments, l’impression que certaines scènes sonnaient faux. Sans doute en raison de quelques dialogues un peu forcés, artificiels pour ne pas dire un tantinet scolaire. Même si c’est enfoncer des portes ouvertes, son film nous souligne combien cette guerre brouille toute notion d’identité ; combien elle brouille aussi toute notion du Bien et du Mal. Et on peut comprendre qu’elle provoque (encore ?) une certaine omerta ; un sentiment de culpabilité, pas nécessairement envers les Algériens, ou Algériens envers les Français, mais envers soi-même. Une part d’ombre que l’on veut nier, chasser, une part animale qui fait honte. Sans qu’elle soit extraordinaire, je saluerai la prestation de Pierre Lottin ; moi qui ne l’ai vu que dans « Les Tuches », j’ai apprécié de le voir dans la peau d’un baroudeur crédible. Avec tous mes encouragements pour le réalisateur.
Je sort de la séance depuis une heure ,certes les dialogues et l'interprétation n'est pas parfaite , certes le scénario est simple 5 individus recrutés pour faire un groupe pour récupérer un colonel français mort ou pas à la demande de sa mère qui fait chanter le chef du commando . Mais quel puissance dans ce film , que la photo est belle , les paysage magnifiques , la façon de filmer me fait penser à un documentaire réelle , c'est cash , c'est violent rien n'est épargné , pas de parti pris pour un camp ou pour l autre , les français aimait l Algérie et les algériens aimait la france; l’Algérie voulait son indépendance et c était normale et la France devait la garder comme une nation amie comme la Tunisie ou le Maroc sans tomber dans cette guerre fratricide. après tant d'année après le conflit le réalisateur a fait une belle fresque explicative CHAPEAU
un film sur l'Algérie qui essaye de montrer cette triste guerre comme toutes les guerres, d'un point de vue neutre , mais une certaine violence aussi bien morale que physique s'installe et on touché rapidement les méchants qui se vengent et les bons pas si bons qui ont provoqué les choses et nos personnages sont tous eux même torturés moralement par leur propres histoire ce qui fait que l'on regarde un simple film qui survole ce moment dans le bien ou le mal
Histoire qui tient la route sans tomber dans le cliché, film réaliste et bien scénarisé. Un jeu d'acteur au top loin des nanars produits par le cinéma français de ces dernières années..la note de 2,5 de la presse est incompréhensible, à croire qu'ils méritent du julie lescaut...
Nous plongeons dans la guerre d'Algérie, sans partie pris. Le jeu de rôle des acteurs est formidable, mais aussi intriguant. Même si certaine scènes sont particulièrement violente émotionnellement, il n'en demeure pas moins que le réalisateur, nous montre un visage méconnu de cette guerre. A voir absolument, et particulièrement pour les jeunes générations.
Premier film très réussi, réaliste et troublant. Un interprétation impressionnante avec, en tête de liste, l'excellent Johan Heldenbergh (Alabama Monroe, La résistance l'air, le tout nouveau testament...).Cet acteur belge ne cesse de s'imposer dans le paysage cinématrographie actuel.
Déçue du film, bien qu’il soit venu nuancer cette guerre dans laquelle effectivement personne n’est tout blanc (ref aux deux parties algériens), il n’est pas suffisamment représentatif de la guerre l’Algérie à mon sens! C’est guerre au cours de laquelle nous avons commis bien des atrocités (ce qui n’enlève en rien l’implication des fellagas). le film est tellement nuancé et tourné de sorte à ce que nous ayons plus d’empathie pour les collons français que pour les algériens. Je comprends qu’il vient apporter un regard nouveau par rapport aux autres œuvres faites auparavant mais je ne reconnaît pas la guerre d’Algerie à travers son oeuvre!
La guerre d'Algérie n'a jamais été traitée comme ça... En montrant de destin d'hommes et de femmes des deux camps forcés de se positionner face à l'horreur, Abdel Raouf Dafri a réussi à entrer au plus profond du coeur des hommes et nous montrer comment l'Histoire se joue de nous. Oui c'est un film profondément objectif en ce sens qu'il ne cherche pas à défendre un camp ou l'autre mais plutôt à défendre ce que devrait être un humain. Un film par ailleurs magnifique de justesse et de puissance. Nous sommes emportés tout de suite dans un enfer que nous sentons bien plus proche de nous que ce que l'on voudrait croire... Un film, le seul à ma connaissance, qui nous fait sortir par le haut de cette sale histoire issue du 19eme siècle et de la colonisation. Bravo!