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4,0
Publiée le 11 juillet 2023
Le spectateur est plongé de manière immersive dans le mal-être de Marina. Le film parvient brillamment à transmettre la problématique des acouphènes grâce à une utilisation astucieuse du son. En effet, les sons se modifient en fonction des sensations ressenties par Marina, offrant ainsi une expérience sensorielle unique. Bien que certaines parties de cette expérience ne soient clairement pas agréables, cela reflète fidèlement la réalité vécue par le personnage. Cette approche permet au spectateur de mieux comprendre et d'empathiser avec les difficultés qu'elle traverse.
L 'intégration de la trame narrative de la volonté de Marina de retrouver sa vie sportive apporte un second souffle au-delà de son mal-être. Cette motivation agit comme un moteur pour qu'elle se transcende et dépasse les difficultés qu'elle rencontre. De plus, l'ajout du personnage de la troisième fille apporte une dimension supplémentaire qui maintient le rythme du film en toile de fond. Cette subtilité narrative offre une dynamique intrigante et renforce l'impact émotionnel de l'histoire.
Joana de Verona brille indéniablement dans le rôle qu'elle incarne dans "Tinnitus". Son interprétation captivante est un véritable point fort du film. Parmi tous les acteurs présents, c'est elle qui parvient à se démarquer véritablement. Son talent et sa présence à l'écran sont remarquables, captivant l'attention du spectateur à chaque scène. Son jeu d'actrice apporte une profondeur et une intensité supplémentaires au personnage qu'elle interprète, lui donnant une dimension remarquablement nuancée. Joana de Verona est incontestablement la véritable révélation de ce film, laissant une empreinte indélébile par sa performance remarquable.
Marina, grande athlète brésilienne dans la discipline du plongeon synchronisé, souffre d'acouphènes chroniques qui lui gâchent la vie. Après un incident lors d'une compétition, elle décide de se retirer et travaille comme sirène dans un aquarium pour rester dans son élément. Après une longue période loin du grand bain, elle décide de se redonner une chance. Un retour pas évident entre ses propres doutes liés à la maladie, la pression de son conjoint intrusif et les tensions avec son ancienne partenaire. "Tinnitus" est un drame psychologique à la forte dimension politique et sociale puisque Gregorio Graziosi se sert de cette sportive et de ses relations pour évoquer quelque chose de plus large. Et c'est peut-être le problème, car le réalisateur raconte tout et rien à la fois comme ces relations amoureuses un peu trop superficielles. Au-delà d'une histoire décevante, l'habillage sonore est forcé et désagréable. Bref, ce n'est pas terrible du tout.
Superbe film, vu en avant première. Une bande son et une histoire qui reflètent l’enfer vécu par les personnes souffrant d’acouphènes. Un sujet d’actualité pour prévenir la santé auditive des jeunes. Bravo pour ces belles images et cette bande sonore atypique.
A première vue, Tinnitus, réalisé par le Brésilien Gregório Graziosi, ressemble à un film de sport, avec son héroïne championne en plongeon de haut vol, qui tente de revenir au sommet après un accident dû à de terribles acouphènes. Entre temps, l'ancienne sportive s'est transformée en sirène pour un spectacle donné en aquarium. Mais les apparences sont trompeuses et le film, qui se complait assez souvent dans une ambiance flottante (aqueuse ?), avance de manière confuse autour de l'idée que le danger n'est jamais aussi insaisissable que lorsqu'il émane de son propre corps. Une allusion directe à la dérive droitière du Brésil depuis quelques années que ne manque pas d'évoquer le réalisateur dans ses interviews, insistant comme ses collègues cinéastes sur le mépris affiché pour la culture ? Probable mais la démonstration est noyée par de nombreux artifices visuels dans Tinnitus (mais pas sonores, ce qui est paradoxal eu égard au sujet du film). Le métrage manque vraiment de simplicité et de clarté, dans une veine trop évidemment auteuriste, qui semble chercher inconsciemment la comparaison avec le cinéma de Kleber Mendonça Filho. Mais force est de constater que les bruits de São Paulo n'ont vraiment pas le même niveau que ceux de Recife, loin s'en faut.