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Benito G
673 abonnés
3 162 critiques
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3,5
Publiée le 20 octobre 2021
N ayant pas lu l œuvre littéraire, ou le réalisateur aurait voulu en faire une production crédible au possible vis à vis de celle ci et en respectant ce qu'elle pouvait narrer. De la part du public, connaissant le mandat de base, le pari serait réussi. Je dois donc dire que je pense que je vais pas t attarder a m y atteler...lol. Une expérience familiale a voit en immersion si possible, avec une beauté et scènes sublimes. Le tout, passé par une introduction nécessaire pour présenter les enjeux générales qui malgré tout se clos avec une belle morale tant soit peu philosophique. Car, «Le Sommet des Dieux» devient l'expérience sensible que l on ne pense pas trouver surtout venant d un manga. Le travail sur le son, la mise en scène qui pousse à toujours plus d'abstraction donnent aux scènes d'alpinisme une sensation de vertige et d'ivresse (superbement ressentie lors de la séance en immersion). Bien sûr, pour le cinéma, et ayant cru comprendre une oeuvre de base assez longue, il a fallu sans doute rentrer dans le vif des choses... Mais qui permet a la lecture d avoir de nouvelles choses sans doute absente sur grand écran. Une authentique réussite, pour une production française, qui se base sur un manga d un grand "maître" dans ce domaine. Bref, je ne m attendais absolument pas a cela et finalement, fut vite happer par le film, l histoire et la beauté générale du visuel et des scènes. Très bonne surprise en tout point.
Un film d'animation français tiré d'un Manga japonais est risqué. On craint la caricature, la faute de goût. En réalité, "Le sommet des Dieux" est à l'inverse de cela. Il s'agit d'abord d'une aventure initiatique profonde et envoutante. On suit le parcours de reconstruction d'un héros de l'alpinisme disparu quelque part au Népal, à travers l'enquête d'un journaliste qui cherche autant à réécrire sa propre histoire qu'à percer le mystère de Habu. En ce sens, "Le sommet des dieux" est un récit passionnant. Il y a en plus un soin magnifique apporté aux images, aux sons et à la lumière. On tremble en même temps que les héros dans ces crêtes escarpés, ou ces vides incommensurables entre deux pics.
Cette quête spirituelle est passionnante. On apprend à décoder ce qui pousse certains d'entre nous à engager des voyages aux confins de l'univers et d'eux-mêmes. Le film fait oublier très rapidement qu'il s'agit d'un long-métrage d'animation. On rentre dans ces perspectives montagneuses avec une facilité déconcertante, comme si soi-même on avait été invité à suivre le parcours aventureux de ces grimpeurs du vide.
Voilà donc un film qui nous donnera l'occasion de sonder en nous ce qui nous pousse parfois à déplacer des montagnes, ou au contraire, à rester en bas de la colline.
Sans être fan d'alpinisme (et de loin) je dois reconnaître que l'image est d'une beauté rarement vu. L'histoire sans être époustouflante m'a tenu en haleine. Un grand bravo.
Adapté d'un manga lui-même tiré du roman d'un auteur japonais, un film qui retranscrit à la perfection de la fascination qu'ont les hommes pour les plus hauts sommets du monde et de la perpétuelle quête pour les conquérir. Une technique plutôt classique mais qui offre une palette de couleurs et de textures absolument grandioses pour un rendu à la fois marquant et très réaliste. Des personnages bien dessinés psychologiquement, un ensemble au rythme posé, parfois un peu lent peut-être surtout dans sa première partie mais toujours accrocheur. Un questionnement philosophique qui ne m'a jamais laissé indifférent et qui m'apporte ici une résolution satisfaisante même si elle demeure inaboutie et qu'on se demandera toujours le but d'un tel désir. Un très beau film d'une grande puissance narrative. Impressionnant.
Un journaliste suit les traces d’un alpiniste dont la trace avait été perdue : Habu. C’est l’occasion de retracer son parcours. Le sujet est intéressant et bien traité. On ne s’attache pas vraiment au personnage d’autant plus qu’on le voit d’un point de vue externe, mais malgré tout le dessin animé est assez prenant. Le sujet fait que plusieurs scènes présentent une certaine tension et du suspens. Le dessin est beau mais pas très original. C’est un film intéressant mais peut-être pas mémorable.
On ne peut que déplorer l’absence de vertige, tant visuel que symbolique, qui caractérise Le Sommet des dieux ; tout porte à croire que la minutie et l’application dont font preuve réalisateurs et équipes en charge de l’animation encombrent un récit vidé de sa substance humaine, de sa vigueur et de son intensité pour préférer, par le biais d’un récit-cadre ouvrant sur des flashbacks, le théorique d’une relation à la nature individualiste et compétitive.
Le long métrage est la répétition d’un même dispositif narratif qui s’avère fort prévisible, et si l’animation certes très belle assure un semblant de divertissement, elle pâtit d’une incapacité à renouveler l’approche métaphorique d’un avatar d’Icare soucieux d’égaler le gigantisme de ses créateurs. Il rejoue la quête de personnages lancés dans un dépassement toujours plus grand de leurs limites et oublie d’apporter de l’originalité à une histoire déjà racontée. Nous ne vibrons pas à l’unisson des alpinistes, leurs chutes ou autres difficultés rencontrées lors des ascensions ne suscitent en nous qu’indifférence, la faute à un déficit de tension, aussitôt balayée par un plan contemplatif sur des paysages multicolores. Manque une vision nécessaire à la conversion d’un matériau spécialisé en réflexion sur la fragilité de l’homme face à son environnement, ainsi que sur la volonté farouche manifestée par celui-ci pour essayer de transcender sa condition.
Un film formidable. Aucun temps mort grâce à un scénario excellent, une musique qui colle aux images, de beaux dessins, des scènes très prenantes. Un chef d'œuvre du fil d'animation. Remarquable.
A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l'on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ?
C’est Patrick Imbert qui a adapté le manga de Jirô Taniguchi, lui-même inspiré du roman de l’écrivain japonais Baku Yumemakura. Le Français a écrit le scénario avec Magali Pouzol et Jean-Charles Ostorero.
Même si je ne suis pas enthousiaste que beaucoup de critiques, je trouve tout de même que c’est un très bon film d’animation
Premièrement, c’est d’un point de vue esthétique que Le Sommet des Dieux impressionne. Il y a une finesse mais surtout une élégance du trait. Ce film d’animation est un véritable spectacle pour les yeux. On y retrouve l’identité visuelle du manga avec un peu moins de détails. Cependant, c’est largement compensé par une animation impeccable. Il est appréciable que la réalisation Française ait réussi à mixer en quelque sorte le style occidental et nippon en prenant des éléments complémentaires chez chacun.
Les parties les plus excitantes vont être celles de l’alpinisme. On est là sur le cœur du sujet. Il est donc appréciable que ça en soit aussi le point fort. La retranscription des sensations de la grimpe est parfaite. On vit ces conditions difficiles et les prises de risque de ces hommes défiant le montage. J’ai adoré cette intensité sur ces passages. Surtout qu’elle est sublimée par une belle bande originale.
Cependant, malheureusement j’ai été moins captivé par le développement de l’histoire. Entre deux grimpettes, la baisse de tension est notable. Le problème va venir de la construction. On aura l'histoire du journaliste cherchant l’alpiniste, et celle-ci nous renverra régulièrement sur le parcours de ce dernier. Un changement récurrent que je n’ai pas apprécié. En effet, cela va avoir tendance à casser le rythme. De plus, je n’ai pas trouvé l’enquête journalistique très intéressante. L’histoire de Habu Joji l’est largement plus.
C’est un peu à l’image des protagonistes. Fukamachi va paraître fade à côté du tonus et de la rage de vaincre d'Habu Joji. Dans la globalité, les personnages ne sont pas forcément explorés psychologiquement, le choix ayant été fait de se consacrer sur la quête aux airs épiques. On a tout de même un beau volet philosophique sur la beauté que sont l’alpinisme et son âme spirituelle.
Petite déception pour ce film, qui, à mon avis, n'a pas trouvé sa forme dans l'animation... Sans arrêt, l'immersion dans l'expérience de l'escalade de grandes falaises est entravée soit par le dessin, la musique ou la durée des plans. Par le dessin car on ne ressent pas du tout le vertige ni la profondeur et donc le danger potentiel avec de l'animation qui aplatit l'image. Par la musique, car elle surpasse souvent les bruits du vent, du souffle des personnages, du son du matériel des alpinistes et donc nous met à distance de la montée. Enfin par la durée car tous les plans d'escalade sont trop courts sûrement à cause d'un problème de montage de film d'animation ou l'on n'ose pas retirer des plans pour ne pas gâcher le travail des dessinateurs.
Le dessin est très travaillé et le récit bien tenu (même si à une structure très classique) et est donc bien au dessus des films d'animation 3D immondes des grands studios mais ça ne suffit pas pour faire un bon film.
George Mallory et Andrew Irvine sont-ils les premiers hommes à avoir vaincu l'Everest ? Disparus en 1924, le mystère entourant leur réussite est resté entier pendant de longues années. Un mystérieux appareil photo détiendrait toutes les réponses aux questions que les gens se posent. Fukamachi, un journaliste, se met en quête de trouver l'appareil qui serait entre les mains de Habu Jôji, un alpiniste qui se fait discret depuis de nombreuses années. Au-delà de cette quête de réponses, "Le sommet des dieux" est une véritable ode à l'alpinisme, un hommage à ces personnes qui gravissent les montagnes pour se surpasser et pour « se sentir vivant » comme le dit Habu. On peut y voir de l'inconscience, car ces gens risquent leur vie et parfois même celles des autres, mais comme dans toutes activités extrêmes, ils sont bien conscients des risques. Je ne connais pas l'œuvre d'origine, mais cette adaptation est réussie. Patrick Imbert nous fait vivre ces différentes expéditions comme si nous y étions. C'est ce qui m'a agréablement surpris, car je pensais que l'animation atténuerait l'expérience alors que pas du tout. Toutes les émotions : les craintes, les doutes, la peur, l'excitation, l'adrénaline sont présentes comme dans un film avec de vrais acteurs. L'immersion est totale grâce à une animation de qualité qui montre une nature aussi belle que dangereuse. En somme, un beau et divertissant film d'animation.