Des crétins de compétition braquent un centre commercial de nuit. A l’intérieur, ils tombent sur Walter, qui est vigile...et qui est aussi un ancien seigneur de guerre africain repenti. Ils vont prendre cher, les braqueurs. D’accord, le scénario est mince comme du papier à cigarette ; à peu de choses près, c’est “Piège de cristal chez Carrefour” mais curieusement, alors qu’on se prépare à condamner la chose comme le vulgaire film de commande qu’elle est, on se rend compte que ce n’est pas mauvais, en tout cas pas complètement raté. Bien sûr, le concept est basique, la mise en scène est plate et mal fichue, et j’ai l’impression que j’ai 20 ans de trop pour vraiment apprécier l’humour mais enfin, il s’agit d’une comédie qui ne s’envisage pas autrement que comme comédie, justement, et dont le seul message consisterait à dire que quand les vigiles de deux mètres parlent, les cailleras d’un mètre soixante auraient plutôt intérêt à la boucler. Disons que c’est bête mais sympathique, principalement grâce au fait que les braqueurs sont vraiment des andouilles, et que le vigile a vraiment une tête qui n’invite pas à la contradiction. Quand on comprend ça, on sait qu’on tient les gimmicks principaux du scénario et que le reste n’apportera pas vraiment d’autres élément de surprise et, public ciblé oblige, qu’il n’y aura pas de débordements, ni à redouter ni à espérer. Il y a aussi que les dialogues horripilleront une fois de plus ceux qui ne supportent pas le phrasé “banlieue” : c’est de plus en plus fréquent dans la comédie française, même dans le cas de productions par ailleurs très chouettes comme ‘Le monde est à toi’ mais cette fois, pour une raison ou pour une autre, j’ai eu l’impression de saisir un mot ou une expression sur trois plus ou moins : dison que Walter, joué par un acteur burkinabé ayant effectué la plus grande partie de sa carrière en Norvège, est le plus compréhensible du lot.