Maud Crayon a eu trois enfants : celui de la rencontre, celui de la réconciliation et celui de la séparation (étant enceinte de ce dernier le très gros du film). C'est dire l'importance de sa relation avec le géniteur de ceux-ci, un attachant parasite nommé "Martial" (Thomas Scimeca). Mais elle retrouve inopinément un flirt de jeunesse, "Bacchus Renard" (Pierre Deladonchamps), prof devenu (pas très bon) journaliste, qui prend vite pas mal de place dans sa vie privée... Côté professionnel, la jeune femme est architecte (DPLG), mais du genre exploitée, et même pas déclarée, dans l'agence du tyrannique et antipathique "Greg" (Samir Guesmi). Partant de là, Valérie Donzelli (qui entama des études d'architecture, avant de devenir comédienne) coécrit (mais pas avec Jérémie Elkaïm), et réalise, un 5e "long" endiablé. Une sorte d'hybride bien troussé entre l'univers rohmérien des "contes moraux", et le foutraque, poétique, voire onirique, petit monde du trio belgo-anglo-saxon Rony, Abel et Gordon ("Rumba", "La Fée"). Beaucoup aimé ce "Notre dame" (la légère différence de graphie avec la cathédrale - qui a encore sa flèche ici, le tournage étant antérieur au 15-Avril 2019, se justifiant par la familiarité improbable entre le monument et MC, qu'un hasard, par la voie des airs, amène à gagner un concours prestigieux). Plein de fantaisie, d'absurde gentil, fort drôle... avec une galerie de personnages bien croqués (Isabelle Candelier en "Notre-Drame de Paris", mais rigolote et sympa, Philippe Katerine dans le rôle qui lui va comme un gant de son premier adjoint, Claude Perron en avocate jusqu'au-boutiste, Virginie Ledoyen, la Crayon gynéco..). Sans oublier le Belge du casting (c'est une coproduction) : l'excellent Bouli Lanners (Didier, le copain de l'agence, qui n'a jamais réussi à finir son cursus).