Comédienne depuis 1999, Valérie Donzelli s’est essayée à la réalisation en 2008, avec le court métrage "Il fait beau dans la plus belle ville du monde" avant de réaliser "La reine des pommes", son premier long métrage, en 2009. C’est en 2011, avec son deuxième long métrage," La guerre est déclarée", qu’elle a obtenue son plus gros succès, attirant 800 000 spectateurs dans les salles.
Vous connaissez probablement l’expression « tomber de Charybde en Scilla ». Vous savez bien, c’est quand on échappe à un péril ou à une situation déplaisante pour se retrouver face à un péril encore plus grand ou à une situation encore plus déplaisante. C’est exactement ce qu’on vit à la vision de Notre dame ! Au début, on a l’impression de regarder une petite comédie médiocre et plutôt vulgaire avec cette histoire d’une jeune femme qui n’arrive pas à se débarrasser de son ex au point de l’héberger quand ses relations se détériorent avec sa nouvelle compagne. Mais, attention, pas question que leurs 2 enfants le voient sortir du lit de leur mère ! Par contre, cela permettra aux spectateurs de voir la réalisatrice en petit culotte ainsi que les attributs masculins de son ex : Valérie Donzelli adore ce genre de situation.
Très vite, on se met à regretter la comédie médiocre et vulgaire lorsqu’on voit les gens se donner des claques sans raison, un « gag » récurrent qui, malheureusement, ne sera jamais approfondi quant à sa signification. Toutefois le pire reste à venir. Après un épisode qui se veut poétique mais qui est surtout beaucoup trop long, avec la maquette préparée par Maud pour un projet qui s’envole par la fenêtre pour finir par atterrir à l’endroit où sont réceptionnés les projets envoyés par les architectes souhaitant participer au concours organisé par la ville de Paris, on arrive à ce qu’on croit être le pire du pire : la transformation de l’appartement de Maud en « Bed and Breakfast », histoire de se faire un peu de fric, et l’arrivée grotesque d’une famille américaine et de deux suédoises qui se mettent à se trémousser sans qu’on leur ait rien demandé. Mais cela n’est rien à côté de ce qui va suivre : la prestation qui se veut drôle d’une avocate complètement frappadingue. Mais cela n’est rien à côté de ce qui va suivre : les personnages sont dans un cinéma et ils se mettent à chanter. On est KO debout, on n’ose pas croire à ce qu’on a vu et entendu, on touche le fond ! Et, en plus, entre ces scènes grotesques, on meurt d’ennui !
Il parait que Valérie Donzelli aime le cinéma burlesque. Malheureusement pour elle, et pour nous spectateurs, la réciproque n’est pas vraie ! Le burlesque est un genre très difficile et qui ne réussit pas toujours aux réalisateurs français. Eh bien, tout ce que Valérie Donzelli entreprend dans ce domaine tombe à plat au point que, dans ce film qui se veut drôle, on ne rit jamais. Le hasard veut que la réalisatrice ait donné le prénom Maud à son personnage principal, celui qu’elle interprète, un prénom qui est également celui de la comédienne Maud Wyler qui joue le rôle principal dans "Perdrix", comédie burlesque française très réussie sortie en août dernier. Le fossé entre ces 2 films est abyssal !