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Biertan64
49 abonnés
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3,0
Publiée le 26 mars 2021
Généralement, quand la petite histoire, pleine d'insouciance, se télescope avec la violence de la Grande cela doit servir à développer un côté dramatique . Ainsi le récit de l'enfance de Gaby, entre amis, école et jeux innocents, connait une rupture au moment où débute un conflit au Burundi et dans le pays voisin du Rwanda. Pourtant, cela ne diffuse pas d'émotion notamment car les personnages (Jean Paul Rouve en particulier) semblent presque détachés de cette situation qui dégénére, n'expriment aucune crainte pour leur vie et, du fait de leur statut d'expatriés semblent justement plus à l'abri. Cela n'aide pas à donner un ton anxiogène, d'autant plus que le contexte n'est pas vraiment explicité (ni trop montré d'ailleurs) et restera peu clair pour le profane en géopolitique. Donc malgré un esthétisme réussi, des jeunes acteurs attachants et la bonne intention de raconter quelques chose de fort, cette adaptation du roman de Gael Faye ne nous transporte pas en émotion et reste en dessous d'autres films antérieurs sur le sujet des génocides dans l'Afrique des Grands Lacs.
J’ai trouvé que c’était un bon drame dans l’ensemble. On va aborder là un conflit qui a dévasté le pays Africain du Burundi dans les années 90. L’expérience du réalisateur permet de donner une authenticité au récit. De plus, 90% des participants au film ne sont pas des acteurs professionnels. Cela se sent dans des scènes dures mais réaliste. Il faut aussi souligner l’excellente performance de Jean-Paul Rouve et du jeune Djibril Vancoppenolle. La construction de ce drame est aussi percutante. On voit bien la montée en pression avant que la guerre civile explose, puis ses conséquences. Tout cela va être surtout axé sur le point de vue de l’enfant. Il va avoir certains passages assez violents. Malheureusement, ce n’est qu’un reflet de ce qu’il s’est vraiment passé. Et on ne peut que réfléchir sur les conséquences funestes d’autant de haine et surtout le pourquoi en arriver là. Cela va en effet être très axé sur l'émotion procurée au spectateur afin de lui montrer la dureté des affrontements. J’ai cependant trouvé que l’on appuyait trop sur la corde sensible, sans pour autant de prendre du recul sur cela. Les raisons qui entrainent sur ce conflit sont mal illustré par le père. On omet beaucoup la responsabilité de la colonisation qui a mis en concurrence féroce les Tutsis et Hutus alors qu’avant leur arrivée, il y avait une coexistence. La manière dont sont racontés les évènements bouleverse, c’est pour cela qu’une meilleure explication aurait été pertinente.
Petit Pays nous raconte le génocide rwandais vu à travers les yeux d'un jeune enfant métis à qui on demande constamment de choisir son camp. Beau film sur la perte (forcée) de l'innocence tourné sans pathos, mais pas sans émotions, évitant la violence gratuite et laissant les atrocités gronder en arrière-plan. On oublie souvent que l'horreur née au Rwanda a essaimé dans les pays alentours, ici le Burundi, que la vengeance nourrit toujours la vengeance et que comme souvent la communauté internationale n'a rien fait. Comme c'est le cas avec les Ouighours en Chine actuellement. En quittant la salle il est difficile d'oublier le regard perdu de la mère enfermée pour toujours avec les fantômes du génocide; un film juste et percutant.
Il y a dans ce film tous les ingrédients d'un bon film bien ficelé. Le génocide est en arrière plan, et les yeux d'un enfant servent de visionnage. De ce point de vue, la guerre y est placée comme une décadence de la vie des adultes. Entre les membres d'un couple, tout d'abord, puis entre les membres d'une famille, d'un pays. Je pense qu'il manque ici la particularité de cette guerre-là: c'est un génocide. Et là, le film survole le sujet sans vraiment le prendre en compte et le mettre à sa place, c'est-à-dire comme étant l'aboutissement ultime de la barbarie humaine... Dommage car on ne peut faire l'impasse de ce sujet lorsque on se plonge dans cette guerre du Rwanda et du Burundi... domi...
Même si on ne retrouve pas l'esprit du livre et le regard à hauteur d'enfant, la mise en scène soignée, le recit clair et politique, l'absence de condescendance (un réalisateur blanc aurait pu donner le pire) et de misérabilisme et les acteur.trice.s parfait.es convainquent.
Bon film relatant d'une des pages bien sombre du Burundi. La guerre ethnique vue à hauteur d'enfant. De belles interprétations mais il aura manqué un peu plus de liant pour en faire un grand film
Adapté du roman homonyme de Gaël Faye, ce long-métrage signé Éric Barbier est sorti en 2020. Avec le regard insouciant d’un jeune garçon vivant au Burundi, fils métis d’un père français (un Jean-Paul Rouve très sobre) et d’une mère d'origine rwandaise, on assiste au début du terrible génocide qui a frappé ce pays au début des années 1990. C’est malheureusement cette distanciation, entièrement assumée par le scénario, qui constitue le point faible du film. Sans aborder les tenants et aboutissants de ce conflit ethnique, le spectateur reste un peu sur le bord de la route. Bref, on comprend ce parti pris, mais on déplore d’assister à une histoire familiale somme toute banale alors même que la guerre civile fait rage.
Le film est assez fidèle au livre de Gaël Faye, bien que certains épisodes qui contribuent à marquer l'ambiance toute particulière et le ton humoristique ou violent du récit en aient été gommés ; j'ai nettement préféré le livre, beaucoup plus fort et plus complet aussi, en forme de témoignage choc, véritable "coup de poing en plein cœur", émotion dont je n'ai pas entièrement retrouvé la force et la richesse avec le film, on comprend qu'il a fallu faire des choix et que tout ne peut pas être transposé à l'écran, c'est (un peu) dommage mais à chacun de se faire sa propre idée.
Un film engagé sur le génocide des Tutsis au Burundi mais aussi ailleurs. J. P. Rouve incarne un Français expatrié qui s'est marié et a fondé une famille. Il semble profiter, dans tous les sens possibles, du pays. Jusqu'au jour où la guerre civile éclate. Basé sur le roman de G. Faye, ce film dépeint la situation dans le pays au début des années 90.
ce film transporte dans un autre univers et nous connecte profondément au sujet. A la sortie de salle, on voit des barrages militaires derrières chaque barrière levante. Cette intrusion dans la vie privée de cette famille est tellement brutale qu'on a l'impression qu'on ne devrait pas être là. Quant aux événements qui servent de contexte au film, ils semblent tellement lointains que lorsque leurs conséquence produit des effets de plus en plus dramatique sur les personnages du film, on a un sentiment d'irréalité, d'incompréhension. D'où la question cliché = comment ça à pu arriver ? L'histoire est tellement dramatique qu'on se sent gêné de ne pas ressentir de tristesse. Cela est peut-être le plus gros reproche qu'on peut faire à se film.
Ce film est très réussi. Superbe rôle aussi pour J Paul Rouve. Le réalisateur a réussi à bien retranscrire la douceur de vivre au début du film. Ici les choses sont plutôt suggérées plutôt que de choquer pour choquer avec des images qui auraient été ultra violentes. Les acteurs sont tous très convaincants même les enfants.
Petit pays est un grand film fidèle aux souvenirs de G Faye. Les enfants sont extraordinaires malgre les moments difficiles dans lesquels l'histoire les plonge ...
Excellent, hyper touchant. Le film est réalisme au possible avec des acteurs très investis, Jean Paul Rouve qu'on a pas l'habitude de voir dans des drames comme ça est incroyable. Superbe adaptation du livre et sans oublier la chanson qu'on pourrait réécouter en boucle. Le seul bémol c'est que peut-être que par moment on pourrait trouver un peu long.
Eric Barbier a réalisé un film excellent. On prend conscience des événements dramatiques qui se sont déroulés en 1993 et 1994 au Burundi. Le coup d’État au Burundi qui met le pays à feu et à sang et le début du génocide des Tutsis au Rwanda. Les drames , qui donne l’impression que le film est plus brutal que le livre, bien que la majorité des scènes violentes soient extraites du roman : le coup d’État, la nuit de peur avec sa soeur, les coups de feu, la violence des gangs, le lynchage. Djibril Vancoppenolle, qui joue Gaby, Delya De Medina, qui joue Ana et Tao Monladja, qui incarne Gino, les enfants du film sont Excellent. Jean-Paul Rouve que j'adore, fidèle à lui même, sensible et juste est formidable. Isabelle kabano qui joue la mère d'Ana et Gaby est impressionnante dans son jeu de femme brisée. J'avais envie de la tuer pour ce qu'elle fait vivre la nuit à sa petite fille Ana, désolé à l'avance pour ma réaction à l'actrice Isabelle Kabano. Un film excellent a découvrir au moins une fois mais qui ne me donne l'envie de le revoir une deuxième fois. Pour les amateurs de films dramatique et sensible.
Ce film raconte l'histoire de cette famille vivant paisiblement dans ce petit pays à coté du RWANDA, au cœur du grand continent africain. On assiste au basculement dramatique avec l'irruption de la guerre civile en 1992 et les conséquences pour cette famille. Le film est très dur et violent. Il fait ressortir aussi le coté néfaste du colonialisme dans ce pays. Personnellement, j'ai eu cependant du mal à trouver un grand intérêt au scénario de ce film qui m'a paru manquer d'ampleur.