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SansCrierArt
54 abonnés
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3,0
Publiée le 23 mai 2021
En 1992, Gabriel, 10 ans, vit au Burundi avec sa petite soeur Ana, sa mère rwandaise, son père français. Son enfance heureuse et favorisée va basculer dans le drame familiale et l'horreur de la guerre.
Eric Barbier adapte le roman de Gael Faye qui s'est inspiré de sa propre histoire pour raconter la guerre civile au Burundi et le génocide au Rwanda. Sans faire de son film un témoignage historique, le réalisateur parvient à décrire l'effroyable contexte de ce récit intime. Il saisie l'insouciance de l'enfance, ses joies simples, son paradis bientôt perdu et le basculement dans le chaos et la perte violente de l'innocence. Le film est porté par le talent du jeune Djibril Vancoppenolle parfaitement entouré de Jean-Paul Rouve, Isabelle Kabano et la jeune Dayla De Medina.
La folie des hommes et l'immobilisme de l'Europe vus à hauteur d'enfants, portent plus encore le visage de crime contre l'humanité.
L'histoire et la violence racontée par ceux qui la vivent de loin sans vraiment la comprendre et en subissent les conséquences. Très bien fait. Complexe et émouvant.
Un bon film sur les hutus et les tutsis. Non geignard, ne cumulant pas les scènes de violence - c'est en fait essentiellement suggéré - et surtout avec une force de conviction extraordinaire. Parait-il qu'à par Jean-Paul Rouve - très juste, tous les acteurs ne sont justement pas des acteurs. Certaines images sont de toutes beautés, des tableaux ! Si vous le regardez sur votre télé, préparez vous bien, et ne quittez pas l'écran. Vous ne le regretterez pas.
Bouleversant ! De magnifiques plans malgré l’horreur de la guerre, les images captivent, les scènes sont réalistes, certaines choquantes. Un scénario fluide qui s’enchaîne progressivement et sûrement, des discours cités avec sens. De très bons jeux d’acteur-trice-s, Jean-Paul Rouve m’a agréablement surpris dans son rôle, Isabelle Kabano joue remarquablement bien et les jeunes assurent excellemment. La quasi-totalité des acteur-trice-s ont obtenu leurs premiers rôles qu’ils-elles ont joué à la perfection, un grand bravo à eux-elles aussi au réalisateur et toutes les équipes techniques. Ce film traite du génocide au Rwanda dont trop peu aborde ce sujet. L’approche par le prisme de la jeunesse est réussie. L’ambiance historique de cette période menaçante est mise en avant. Beaucoup d’émotions en regardant le film et en sortant de la salle de cinéma. C’est un très beau film que je vous recommande +++
Un film touchant, maitrisé,qui vous emmène avec beaucoup de pudeur toucher du doigt l'horreur à l'état pur , celle que les hommes peuvent s'infliger comme ça , pour presque rien , pour un détail , manipulés par les gens de pouvoir...Eric Barbier dirige ce jeu d'équilibriste avec beaucoup de talent, de justesse, porté par des acteurs tous incroyables de crédibilité. Certaines scènes resteront cultes, signatures d'un très bon film. A voir Absolument. Réalisation 5/5 , Acteurs : 5/5 , Photo : 4/5 , Originalité : 4/5 , Scénario : 4/5
Plus un témoignage qu'un film. L'atmosphère et l'insouciance du début sont bien retranscrites même si c'est un peu long. Sur le Rwanda, il y a déjà eu tant de films marquants que celui-ci est un peu en-dessous car très (trop) centré côté histoire. J'aurais préféré plus de point de vue politique, du pourquoi et du comment car c'est quand même ce qui peut éviter que ça se reproduise. Et aussi un peu de narration car c'est tiré d'un livre. 3,6/5
"Petit Pays" adapté du roman autobiographique de Gael Faye ( prix Goncourt des lycéens en 2016) est une œuvre utile. En effet l'histoire revient sur le génocide de la communauté des Tutsis dans les années 1990 avec des séquences qui marque l'esprit et qui sont parfois déchirante surtout que l'histoire est vu du point de vue d'un enfant , dommage que parfois le scénario soit décousu car l'ensemble est un véritable plaidoyer contre l'absurdité de la guerre.
Petit Pays est l'adaptation du roman de Gael Faye, non autobiographique mais librement inspiré de son expérience, qui traduit bien toute l'horreur du génocide rwandais et ougandais, avec le regard naïf d'un enfant qui va grandir d'un coup, n'aura plus l'étincelle de vie et d'espoir dans les yeux face à son pays mis à feu et à sang pour une histoire d'appartenance ethnique. Ces peuples se ressemblent (même couleur de peau), ont une culture qui a tout à gagner à être partagée, et l'on ne comprend pas, tristes d'être si rêveurs, pourquoi une telle boucherie est advenue. On est un peu cet enfant qui résume si bien toute l'absurdité de la violence en cette question : "Papa, c'est quoi la différence entre Hutu et Tutsi ?" et le père, malin, de répondre : "Leur nez", on n'aurait pas mieux dit. On est tout aussi tristes face au personnage de la mère, qu'un passage passé sous silence (certainement une détention cauchemardesque et torture) a réduit à la folie pure... Même si la mise en scène, longue à la détente (on s'ennuie un peu), amoindrie parfois l'impact des images, on en retient un cours d'Histoire souvent méconnu en France (surtout si vous faites partie, comme nous, de la génération trop jeune pour l'avoir vue à la télévision), un casting intéressant (les jeunes s'en sortent bien, Jean-Paul Rouve en retrait assure tout de même un service correct dans le registre dramatique, dans lequel il pourrait briller facilement, on le devine) et une fin en explosion de violence qui fait mal au cœur tant pour la victime que pour le bourreau forcé. D'autant plus si l'on ne connaît pas ce conflit, Petit Pays nous l'apprend en même temps qu'au petit garçon, et la leçon cruelle rend bien tristes les rêveurs qu'on est...
il est toujours délicat d'être fidèle à une œuvre littéraire et la plupart du temps décevant pour ceux qui l'ont lue, et qui ne retrouvent l'émotion et le pouvoir de l'imaginaire des mots. "Petit Pays" nous rappelle combien le génocide des Tutsis par les Hutus fut dramatique, et la position trouble de la France pour le moins gênante. Le récit parfois elliptique est maladroit dans la dramaturgie et le scénario, mais il reste à l'arrivée une œuvre forte, vue au travers du regard d'un petit garçon et de sa sœur, témoins innocents d'un conflit absurde et cruel.
Je crois que Eric Barbier n’a rien voulu laisser passer de la portée littéraire de son adoption et qu’en étirant son propos il tenait à donner une exemplarité totale à sa démarche de cinéaste. L’ensemble du film est parfaitement honorable, mais une vingtaine de minutes en moins, quelques scènes répétitives coupées, auraient donné une véritable dynamique à ce drame historique dont on ne connait pas encore totalement les tenants et les aboutissants. Pour évoquer le génocide rwandais il reprend la trame familiale du père français et de la mère rwandaise, figures vivantes du conflit qui va bientôt opposer Tutsis et Hutus, entre Burundi et Rwanda. A travers les yeux du garçon , c’est tout le drame qui se déploie, toute son injustice, son aveuglement, sa cruauté. Le réalisateur n’en laisse rien passer et en fait peut-être un peu trop dans cette mise en scène devenue guerrière et répétitive. Tout le casting est à saluer (Jean Paul Rouve, Isabelle Kabano, Veronika Varga,… ) avec une priorité fondamentale pour le jeune Djibril Vancoppenolle, présence incroyable et sa petite sœur tout aussi spontanée Dayla De Medina. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
En 2016, Gaël Faye, connu jusqu’alors comme artiste interprète, notamment de rap, signait avec Petit Pays, un premier roman magnifique...consacré par le Goncourt des lycéens, et bien autres distinctions et traduit en près de 40 langues... Le chant de l'enfance, de l’insouciance, murmurait à nos oreilles, Gaël Faye écrit comme il chante : ses mots résonnent, scandent un amour sans borne pour son pays, tentent de panser des plaies à jamais ouvertes et nous content avec talent l'histoire d'un peuple meurtri... Quand l'innocence, la joie de vivre de l'enfance s'efface d'un coup devant la barbarie des hommes….J’avais particulièrement aimé le livre, son style tendre, chatoyant…et comme devant chaque adaptation littéraire j’appréhendais un peu la mise en images… d’autant que Gaël Faye reconnaissait dans une interview que c’est en voyant le film qu’il a mesuré la violence de son livre…le film réactivait des souvenirs en lui, pas nécessairement des souvenirs affreux., mais Il lui était difficile de voir son texte reconstruit d’une autre manière à travers le cinéma. Même si la violence était déjà présente dans son livre, et dans sa vie, au cinéma, cela devient très frontal. C’est la première impression que j’ai ressenti en fin de séance, l’impression de prendre une énorme gifle que je n’avais pas ressentie à la lecture du livre , ne réalisant pas dans le récit à la première personne de Gaël Faye, d’une guerre qui restait à hauteur d’enfant, toute l’ampleur de l’horreur jusqu’à ce paroxysme final où le réalisateur met le jeune héros dans l’obligation de prendre parti… Finalement le film reste fidèle au livre, montre l’Afrique dans sa complexité, la beauté de ces paysages…et il donne envie de relire le livre….et d’en prendre un autre, d’Histoire celui là pour essayer de comprendre ces guerres et ces génocides dont les cendres sont loin d’être froides…
N’ayant pas lu le roman partiellement autobiographique de Gaël Faye, j’attendais beaucoup du film d’Eric Barbier. J’ai été déçu que l’équilibre entre son douloureux sujet et l’émotion qu’il suscite ne se fasse que tardivement. Les tensions ethniques entre Tutsis et Hutus, puis l’horreur que furent la guerre civile du Burundi et plus encore le génocide rwandais restent beaucoup trop latentes, comme prisonnières d’un exposition brouillonne à l’image de la longue première heure. Persuadé qu’aborder un tel traumatisme à hauteur d’enfant est une proposition forte et intéressante, Il me reste donc plus qu’à lire « Petit Pays ».
Si vous avez lu le roman de Gaël Faye, il est probable que vous soyez déçu•e. Bien que le scénario soit fidèle à l'ouvrage et le film plutôt bien maîtrisé (malgré un côté récité dans le jeu de certain•e•s acteur•rice•s débutant•e•s), on peine à retrouver la poésie et la complexité des sentiments qui traversent Gabriel. On est constamment à l'extérieur du personnage et le tout procure une sorte d'exotisation du propos qui ne rend pas hommage au récit à la première personne de l'écrivain.
A l’origine, Petit pays est un roman écrit par Gaël Faye qui s’est inspiré de sa propre expérience. Le cinéma avait déjà évoqué ce génocide avec Hotel Rwanda mais le récit proposé ici est différent puisque vécu en grande partie depuis un pays voisin, le Burundi. C’est à travers le regard candide de Gaby qu’on assiste à l’embrasement de la situation jusqu’à l’instauration d’une effroyable guerre civile. A travers sa réalisation, Eric Barbier parvient à nous plonger dans le quotidien du pays et à frapper de plein fouet le spectateur au fur et à mesure que la violence s’installe. Le film brille aussi par la performance des acteurs et en particulier celle des jeunes Dayla De Medina & Djibril Vancoppenolle qui se montrent époustouflants. A découvrir !
En soi le sujet avait tout pour émouvoir, et dans mon cas, cela ne se fera pas, malgré toute l'empathie que j'ai pour ces personnes qui ont connu ce drame de notre époque mon gros soucis est scenaristique : le roman (que je n'ai pas lu) se dessine aisément et peut, j'en suis sûr, souligner ce que a fait son succès : être touché par cette famille. Mais voilà, pour ma part cette histoire est ici horizontale, il ya des conflits mais ils sont principalement expliqués et pendant très longtemps je n'ai pas su qui était reellement le personnage principal. J'ai aimé le père (joué par Rouve qui décidément a marqué de son emprunte le cinéma français cette année) et la petite soeur tellement mais telllement touchante, après et surtout il manque la patte d'un bon scenariste pour marquer et souligner les tensions et les distiller au bon moment... spoiler: On perd ici plein de personnages (le monsieur qui travaille dans leur maison et fait des crepes apparait et disparait tout comme le copain-enfant qui d'un coup de baguette magique passe de leur ennemi violent à leur ami et disparait lui aussi, le père également etc etc) , bref, le sujet et les personnages avaient leur existence mais ils se perdent, et moi je suis perdu avec eux jusqu'à frôler l'ennui, car oui je me suis ennuyé et en veux un peu aux producteurs de n'avoir pas pris des scenaristes qui auraient pu rehausser les tensions de cette belle histoire pour passer d'un bon roman à un bon et fort scénario.