Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Benjamin A
713 abonnés
1 922 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 février 2015
Une fille dans chaque port... c'est le souhait de Spike, un marin qui navigue de ville en ville mais dont les expériences avec les femmes ne sont guère convaincantes. Voyant Bill, un rival, il se bat avec lui avant qu'ils ne deviennent de vrais amis, puis il va rencontrer Marie...
Pour ma première expérience dans la carrière muette de Howard Hawks, je ne suis pas déçu, quel régal ! Ici le fait que Spike soit marin n'est qu'un prétexte, la majorité du film se passe sur la terre ferme. D'abord concentré sur Spike et la recherche de conquêtes féminines, Hawks va peu à peu s'attarder sur la naissance d'une amitié masculine, potentiellement mis à mal par Marie, alias Louise Brooks.
L'ensemble est bien rythmé et dès le début on s'intéresse à ce personnage de Spike, dragueur sans grande finesse, mais l'intérêt va surtout venir lorsqu'il va rencontrer Bill. À partir de là, c'est une baston qui enchaînera une amitié sincère puis à nouveau une baston etc etc. Les bonnes idées sont nombreuses et plusieurs situations font mouche à l'image de leur sortie de prison puis surtout de la rencontre avec Louise Brooks. Hawks joue beaucoup sur la gestuelle de ses acteurs, ici ils se donnent des coups, ils rigolent, bougent beaucoup et usent de nombreuses expressions faciales. Hawks filme de belles manières ces scènes de vies et de franches camaraderies, tout comme cette compétition entre Spike et Bill.
Louise Brooks doit être celle que je considère comme la plus grande actrice du cinéma muet avec Lillian Gish et la voir dans ce rôle qui a surement dû donner des idées à Pabst est un régal. Curiosité que l'on découvre effectuant des plongeons dans un cirque et qui va s'intercaler entre Bill et Spike, elle illumine l'écran avec sa coupe caractéristique, son visage et sa classe. Face à elle, Victor McLaglen et Robert Armstrong rentrent avec plaisir dans un jeu très théâtralisé, et c'est tant mieux tant c'est contagieux !
Pour une première aventure dans le cinéma muet d'Howard Hawks, c'est un vrai régal et un plaisir d'y trouver la belle Louise Brooks qui va mettre à mal une amitié virile faite de bastons, boissons et compétitions de dragues !
Cinquième film de Hawks, l'un de ses derniers muets. Typiquement hawksien avec une amitié virile, des bagarres et une alcoolisation sans modération. Victor McLaglen impose son personnage de grand dadais et Louise Brooks, qui n'apparait qu'une vingtaine de minutes, n'en électrise pas moins l'écran. C'est ce rôle qui persuada Pabst de l'engager pour Loulou. La légende était en marche.
Un film muet efficace, Victor McLaglen est parfait en mataf en bordée confronté à la concurrence d'un autre marin joué par Robert Armstrong. Acteur moins reconnu mais qui a réussi lui aussi une longue carrière après le muet. Évidemment les dames ne sont pas oubliés avec la légendaire Louise Brooks.