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    Gloria Mundi
    Note moyenne
    3,5
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    169 critiques spectateurs

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    Liam Debruel
    Liam Debruel

    19 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juin 2020
    Comme chaque œuvre est politiquement chargée, on peut dire que chacune se trouve également nourrie socialement, l’exprimant plus ou moins volontiers. Ici, l’ancrage économique du film est son point névralgique, portrait de personnes marquées par une situation financière sensible. Le regard que leur pose Daniel, électron libre parmi ceux-ci, est celui d’un prisonnier envers d’autres, coincés dans un système économique qui pousse à un quotidien difficilement enviable pour certains mais plus enviable qu’un enfermement physique (douce confession faite par Daniel à son ex-femme). C’est donc une ambiance assez lourde qui se ressent ici, la naissance de Gloria ne faisant que précipiter les actions de chacun qui ne peuvent plus que survivre à leur existence.

    Dès lors, chaque personnage véhicule une forme de frustration, une sensation d’être coincé par des impératifs financiers qui mène à une prise de décision compliquée : effectuer son travail en étant inapte physiquement, refuser de faire grève pour ne pas perdre le peu que l’on reçoit, … Robert Guédiguian filme tout cela sans affres visuelles, coinçant dans ses plans ses protagonistes en quête de survie dans un milieu destructeur, prison sociale qui s’étend et dont l’affranchissement est d’une telle difficulté qu’il est compliqué de juger ceux qui tentent au mieux d’y survivre.

    C’est donc un drame lourd que nous propose Robert Guédiguian avec « Gloria Mundi », insistant par instants dans sa volonté d’appuyer la douleur de ses protagonistes mais parvenant néanmoins à fonctionner dans son portrait d’individus meurtris par leurs situations.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2020
    Le nouveau Guédiguian est de la trempe d'un Ken Loach à la méridionale car l'ultralibéralisme ne fait pas que des dégâts dans l'Angleterre post thatchérienne. Rarement, Guédiguian n'aura vu aussi peu d'espoir das son récit et aussi peu d'amour dans ses personnages, surtout les jeunes. Broyés par un système que finalement ils cautionnent, seuls les "anciens" penseront à évoquer entraide et solidarité mais en vain. Film très noir, peut-être même trop noir, un peu trop manichéen, difficile de s'attacher à des personnages peu sympathiques chez les jeunes une nouvelle fois, le film tout en étant intéressant n'a pas la force des grands Guédiguian. C'est par contre toujours un plaisir de retrouver ses acteurs fétiches, Ariane Ascaride est repartie primée de Venise mais c'est toute la troupe aurait méritée d'être récompensée. Cette fois-ci, coup de chapeau aux jeunes acteurs qui défendent avec sincérité des personnages peu aimables.
    Renaud
    Renaud

    2 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2020
    La vrai vie: les caractères des uns et des autres, et les différentes options choisies, les coups durs, les joies simples. Plein de finesse, bravo, merci. Film tourné en 2019, l'année qui se termine par les grèves et les gilet jaunes, prophétique.
    Ge P.
    Ge P.

    9 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2020
    Un film bien pessimiste de notre Ken Loach marseillais, un brin désabusé. Autrefois ses héros espéraient une vie meilleure, aujourd’hui ils se battent pour ne pas sombrer.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 avril 2020
    Film totalement ridicule dans cette démonstration outrée et caricaturale de la misère humaine. Un tel condensé dans un espace aussi étroit frise bien sûr la mauvaise foi et surtout le regard dramatiquement misérabiliste du réalisateur.
    Que cherche t on à prouver à travers cette galerie de personnages pathétiques tous plus ou moins sujets à "la faute à pas de chance"? Noir, c'est noir, mais bien plus sur nature humaine que sur le soi disant "système"
    A fuir su vous voulez passer une bonne soirée.
    Les critiques de la presse sont consternants ....
    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 avril 2020
    Il y a quelque chose de gênant dans le scénario, un côté apprêté qui le rend peu crédible. Prenons n’importe quelle famille avec 4 personnes adultes, imaginons le pire au même moment pour l’emploi des quatre, ça crée forcément une situation dramatique. Ajoutons la réussite des 2 autres, hyper vulgaires et méprisants, c’est évidemment écœurant.
    Prenons enfin dans cette même famille, 3 personnes un peu dans l’âge et pleines d’humanisme (belles prestations de Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan), et 4 jeunes ratés, soit absolument égoïstes soit absolument loosers… Des caractères sans nuances, de ce fait mal servis par leurs acteurs et auxquels nous ne nous attachons pas.
    Guédiguian veut appeler notre attention sur ces oubliés de notre société et du monde du travail, ceux qui triment dans l’ombre et récoltent bien peu. Soit, mais il semble avoir ici perdu toute foi dans la jeunesse, tout espoir dans la société, rejeter en bloc patrons, commerçants, artisans et syndicats.
    A moins que cette foi ne repose – de façon inattendue s’agissant de Guédiguian - sur celui qu’on n’attend pas : l’ancien taulard, avec une métaphore christique sur le don de soi. Il y avait une idée très intéressante… dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de cette idée !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2020
    Gloria Mundi brosse le portrait d’une ville et de vies ségréguées dans lesquelles dépérissent les liens de solidarité, dans lesquelles triomphent la solitude et les conflits de classes sociales. L’arrivée de l’enfant, la petite Gloria que tout le monde trouve très belle, constitue l’élément perturbateur qui déclenche le mécanisme tragique ; sa naissance raccorde les personnages aux lois de la réalité, le cinéaste choisissant de filmer l’accouchement de façon frontale, loin des conventions de bienséance. Les membres de la famille Benar, mis à l’épreuve, révèlent leurs tares ; nous les suivons dans leur intimité souvent synonyme d’adultère ou de haine à l’égard d’autrui. Pourtant, ce processus de dévoilement est porté par une musique religieuse qui confère à l’ensemble une sacralité, une dimension quasi christique : c’est au spectacle de la passion – au sens étymologique de souffrance – que nous assistons, pourvus de la focalisation d’un membre d’abord extérieur à la famille puis rattaché à elle, la focalisation du grand-père, en somme, figure de mystère et de sagesse. Gloria Mundi révise la représentation euphorique de l’arrivée du nouveau-né : elle ne signifie plus nouveau départ, mais pierre accrochée au cou de ceux qui en sont responsables. Car donner la vie devient une erreur, une responsabilité irresponsable dans une société orpheline qui se détache des modèles de vie défendus par les générations les plus âgées pour s’engouffrer dans le plaisir sans lendemain, la réussite matérielle au détriment des autres – Bruno et Aurore sont à la tête d’une boutique de rachat, « Tout Cash » –, le mépris de ses semblables au nom du profit. Le film saisit une urgence, mieux donne à vivre un état d’urgence permanent : les travailleurs sont dévalorisés et exploités, ils n’aiment pas ces gestes qu’ils répètent à longueur de journée et évoluent dans une Marseille défigurée, en travaux, assaillie par le tourisme, surveillée par l’armée, gangrenée par la violence et la misère. C’est un cri de révolte noire et pessimiste, un reflet terrifiant et anxiogène de notre société contemporaine qui transforme les liens du sang et de la famille en malédiction dont on sort que par la mort ou la prison.
    Liloe13
    Liloe13

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2020
    Guédiguian réuni sa bande habituelle (à l'exception de Jacques Boudet) mais aussi les nouveaux dont Anaïs Demoustier qui fait désormais partie de l'équipe. Un peu comme si de temps en temps on revoyait sa famille.
    Il livre comme à son habitude un regard âpre sur la société contemporaine dans un Marseille où les inégalités sont directement sous nos yeux (filmant avec insistance les "tours" du quartier à la mode des Docks symboles du profit).
    spoiler: On retrouve une Ariane Ascaride épuisée et déprimée mais reprenant goût à la vie lorsque son ex Gérad Meylan désormais adepte des Haïku sort de prison et revient à Marseille voir sa petite-fille qui vient de naître. Gérard Daroussin quant à lui conduit les bus de la RTM, il est toujours aussi gentil et bienveillant. Les jeunes eux galèrent et font n'importe quoi. Et si vers la fin on commence à croire à un happy-end il n'en est rien, tout recommence, indéfiniment.

    Ce qui est étrange avec Guédiguian, c'est que ça fait 30 ans qu'il fait pratiquement des films avec le même thème, les mêmes acteurs, les mêmes décors et pourtant chaque film reste unique de sensibilité et de vérité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 janvier 2020
    Malheureusement trop sombre, trop noir, tellement pessimiste, comme le monde dans lequel nous vivons. Dommage que les seules notes d'humanité de solidarité et de générosité soient portées par la "vieille" génération: ça fait un peu cliché, Et surtout dommage que même la petite Gloria soit oubliée au cours du film... Où est la lueur d'espoir qu'elle est supposée apporter? Un peu d'optimisme que diable !!!
    khawaga
    khawaga

    14 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    RG aurait pu appeler ce film "Plus moche la vie". Le scénario est du niveau du feuilleton de FR3, en version mauvais mélo. N'est pas Ken Loach qui veut...
    Jacotre
    Jacotre

    3 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2020
    C'est une cruelle réalité qui est décrite ici d'une manière à la fois terrible et magnifique. Ce long métrage vaut bien des discours et des démonstrations. Rien n'y est jamais simpliste, la complexité des situations et des personnages étant chaque fois préservée. Les destinées s'articulent, s'entrechoquent et s'interpénètrent dans un scénario où l'ordinaire se mêle au hors-norme dans un naturel confondant et une dramaturgie exceptionnelle. Un grand moment dont on sort plombé, mais qu'on ne regrette pas un seul instant d'avoir vécu. On vibre, on s'émeut, on s'effondre tout en étant pénétré, voire transpercé par la profonde humanité de ce qui nous est montré à l'écran.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 janvier 2020
    Élégant, Gloria Mundi est un film aux allures de tragédie grecque. Ici on se "poignarde" entre proches. Une aquarelle d’enjeux sociaux et politiques y est également dépeinte. Toutefois l’œil de la caméra n’est pas unique. Il parvient à se désaxer de la misère urbaine pour toucher à l’estime de soi d’une jeunesse pleine d’espoir.
    Delph I
    Delph I

    131 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2020
    Guedigian ne change pas de style et c'est pour cela qu'on l'apprécie. Une histoire familiale dramatique avec un père qui sort de prison, grand-père, et qui souhaite connaître la joie d'avoir une petite-fille. Il souhaite se rattraper et aider sa fille qui connaît une situation professionnelle et familiale difficiles. Ces difficultés amènent-elles toujours à faire les mêmes erreurs ou existe-t-.il un moyen de rompre la chaîne ?.
    bansillon P
    bansillon P

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    Déçue car les critiques ne tarissaient pas d éloges sur ce film. Je n ai pas accroché car c est une succession de clichés. On dit que la misère est moins dur au soleil....qu' es ce que ça doit être ailleurs ! Tout y est reunis en un seul film, la jalousie,la prison, la tromperie entre soeur,la violence gratuite, la grève....C est causette tout le long....
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 janvier 2020
    Ainsi passe la gloire du monde... Une poignante plongée dans le monde uberisé de la start up nation vide de toute humanité, laissant des individus mutuellement indifférent dopés à la survie... A moins que la vie l'emporte quand même, la poésie du quotidien, la recherche de solidarités et de rédemption...
    Dommage néanmoins qu'un certain manque de rythme et de souffle ne nous emporte pas suffisamment et n'est pas à la hauteur de la superbe fin.
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