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    Le Premier mouvement de l'immobile
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Premier mouvement de l'immobile" et de son tournage !

    Note d'intention du réalisateur

    Le Premier mouvement de l'immobile est né d’une peur que Sebastiano d'Ayala Valva a ressentie lorsqu'il était enfant. Le film est une tentative de comprendre, voire de dépasser, cette peur. Il se rappelle :

    "Scelsi m’a aidé à concevoir la création en termes différents : il m’a poussé à aller au-delà de la conception restrictive de l’art conçue comme cathartique, ou comme l’expression d’un point de vue, ou encore comme le résultat d’idées personnelles. Il m’a poussé à développer plutôt un état de disponibilité qui permet de recevoir des choses qui nourrissent l’objet de mon art et ne font de moi qu’un intermédiaire."

    "Pour arriver à cet état de disponibilité, qui implique d’aller au-delà de soi, il faut dépasser son égo et arriver à cet «ailleurs» indéfinissable, autour duquel Scelsi a construit son existence créative. Les idées personnelles sont un point de départ important de toute création, mais il faut s’en s’éloigner. Elles définissent nos intentions. Elles servent à nous rassurer. Elles nous donnent l’illusion de la maîtrise. L’ailleurs, lui, nous fait peur. On ne peut pas le maîtriser."

    "On entre dans une zone de danger et d’incertitude de laquelle on ne sait pas si on pourra revenir. Je pense que lorsqu’on écoute la musique de Scelsi, on touche à cet ailleurs invisible. Pour lui, il s’agissait de fragments du son primordial, cette force créatrice qu’il voyait comme l’origine de la création de l’univers. «Le son est le premier mouvement de l’immobile et cela explique la création»."

    "Le son agit sur nous et on lui reconnait une vie qui lui est propre. On devient, malgré nous, ésotériques, animistes. La raison s’y oppose et nous fait éprouver une peur ancestrale, que la musique de Scelsi réveille en nous."

    "La peur est un obstacle à la création. Elle nous immobilise. Je pense que l’objectif d’une vie c’est de se débarrasser de ses peurs, ce qui est impossible bien sûr, mais il faut tendre vers cela et lutter contre notre pulsion de mort. On le fait dans le mouvement, en créant une dynamique qui permet de recevoir des choses d’un ailleurs qu’on ne comprend pas, mais un ailleurs qui, si on parvient s’ouvrir à lui, ne cessera jamais de nous émerveiller." 

    "Maintenant que le film est terminé et que je regarde en arrière, il me semble que j’ai voulu célébrer la vie, entendue comme existence créative, une existence qui fait naître des choses, qui crée de la forme, de la profondeur, de l’émotion. Qu’elle soit due à la décadence physique ou à la maladie de l’esprit, la fin de cette existence créatrice est terrifiante, plus même que la mort physique."

    "Le premier mouvement de l’immobile» est peut-être cette pulsion vers la vie qu’est la créativité et que nous avons tous en nous. C’est le premier geste qui met en route le processus créatif. Comme le dit un des personnages du film : «à la base de tout processus créatif, il y a un mouvement une dynamique». C’est par cette dynamique qu’on se révolte contre l’immobilité et la disparition des êtres. Et on défie ainsi la mort, notre seule certitude."

    Sebastiano d'Ayala Valva

    Sebastiano d’Ayala Valva est né à Londres en 1978 d’une mère anglaise et d’un père italien. Après des études au lycée français de Rome, il obtient un diplôme en Relations Internationales à la Sussex University à Brighton (Royaume-Uni) puis s’installe à Paris où il décroche un master en Sciences Politiques à l’Institut des Etudes Politiques (Sciences Po). Depuis 2005, il se consacre à l’écriture et à la réalisation de documentaires. Son premier film «Les travestis pleurent aussi» (2007), a obtenu le Prix du public au Roma Doc Fest, le prix du Meilleur documentaire au HBO/New York Latino Film. Suivra en 2009 «Angel» qui obtient le prix du meilleur film contre la discrimination au Festival Divergenti et «La Casa del Padre» (2009), presenté au TFF Torino Film Festival en Italie. Il réalise un diptique consacré au handicap mental avec «Adapté(s)» (2012) et «Performants Autrement» (2016).

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