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tupper
132 abonnés
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3,5
Publiée le 21 novembre 2021
Plongée visuelle, auditive, sensorielle dans les années 80 qui peine un peu à démarrer mais dont la réalisation exigeante finit par nous happer pour nous faire passer par des pics émotionnels assez intenses. Les Magnétiques ce n’est pas seulement un film mais c’est du cinéma.
Magnétique assurément, par la poésie de son écriture et la sensualité de sa mise en scène. Souvenirs d'une époque bascule entre espoir et réalité. Convenu, mais sincère.
De Vincent Maël Cardona (2021). La première impression qui d'ailleurs ne nous quitte pas un instant est le sens du vécu que le film inspire. Certainement un récit autobiographique. Que ce soit au niveau de l'ambiance générale , de cette conviction que le collectif pouvait changer le monde. Époque d'espéraance même si plus-tard il y aura un grand sentiment de trahison! Bien filmé avec des décors, voitures, matériels et informations en arrière plan de ce monde qui bouge, de ce monde en recherche et d'espérance de grands bouleversements. Tour cela raconté par le très bon jeune acteur Thimotée Robart. Mais voilà , le film sera surtout magnétique pour ceux qui ont connu cette époque avec enthousiasme. Pour les autres, le film sera peut-être plus difficile à aprécier ! Mais bon pour un premier essai du réalisateur c'est pas mal.
Mai 1981. François Mitterrand vient de remporter les élections présidentielles, soulevant une immense espérance dans le peuple de gauche. Philippe (Timothée Robart) ne communie pas à la liesse générale, obnubilé par sa seule passion : le son. Effacé et timide, Philippe assiste Jérôme son frère aîné (Joseph Olivennes) qui anime une radio pirate. Mais le service militaire l’appelle. Philippe doit quitter son petit village pour Berlin où ses talents auront tôt fait de lui trouver un poste à la radio britannique. Pour Philippe, l’expérience est unique ; mais il vit mal d’être éloigné de Marianne (Marie Colomb), la fiancée de Jérôme dont il est secrètement amoureux.
Il faut reconnaître à ces "Magnétiques" une qualité : traiter un sujet original. Original par l’époque où il se déroule : le début des années 80 et les espoirs de changement que l’arrivée de la gauche avait fait naître. Original par l’angle d’approche choisi pour le traiter : non pas tant la musique proprement dite – même si la BOF contient quelques petits bijoux – que le son et la façon de le fabriquer, traiter, de le distordre, avec des moyens techniques sacrément inventifs et pourtant préhistoriques.
Le réalisateur Vincent Maël Cardona montre moins d’originalité en utilisant comme fil rouge de cette histoire le passage à l’âge adulte d’un provincial timide. Ce passage se fera au prix d’un exil : de la province française la plus rétrograde (avec son bistrot miteux, son salon de coiffure démodé et son garage encombré d’épaves) à la capitale. La capitale ici n’est pas Paris comme c’est souvent le cas (qu’il s’agisse des "Illusions perdues" au XIXème siècle ou de "La Belle Saison" qui se déroule au début des années 70) ; mais, service militaire et guerre froide obligent, Berlin que le manque de moyens empêche de filmer en plan large.
Même si Marianne (la jeune révélation de la mini-série "Laëtitia") est désirable en diable, le personnage le plus intéressant est Jérôme, le frère aîné, interprété avec incandescence par Joseph Olivennes. Jérôme, Philippe et leur père – la mère a disparu sans qu’on sache si elle est partie ou décédée – forment un trio biblique dont on pressent par avance qu’il est voué à un destin tragique.
C’est là le principal défaut du film : un scénario languissant qui semble hésiter sur son cours et qui souffre dans son dernier tiers, une fois refermée la parenthèse berlinoise, d’un cruel trou d’air.
Pour dire comment va le monde , ce premier film signé Vincent Maël Cardona reprend les fondamentaux de notre passé assez récent, sur les années Mitterrand, et cette transition politique qui nous conduira vers un libéralisme débridé. Philippe surnage au milieu de cette bulle inconfortable, mais tout aussi passionnante pour sa jeunesse qu’il coule auprès de son frère Jérôme qui occupe beaucoup de place. Les radios libres sont encore pirates mais la fratrie prend malin plaisir à inonder les ondes . Avant que l’âge adulte ne rattrape les mauvais côtés du grand frère quand Philippe découvre l’amour et donc la vie. Rien de simple, l’aimée l’est aussi par Jérôme. Le service militaire, les fêtes et la boisson, la famille en charpie , l'apprentissage de la vie aux accents de la grande Histoire. Vincent Maël Cardona conjugue avec adresse l'art de la jeunesse mêlée aux bruissements du monde. AVIS BONUS Une décoratrice, un preneur de son racontent la manière dont ils opèrent. Le réalisateur au festival de Cannes répond au public. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le côté artistique est maîtrisé mais ça s'arrête là. Scénario franchement pas intéressant et hyper lent. Je n'ai pas du tout accroché. Autant regarder Good Morning England
Difficile de saisir les intentions de Vincent Cardona dans ce premier long-métrage. C'est un drame assez étrange qui se cherche tout le long sans jamais se trouver, et dont le scénario, aux enjeux imprécis, évolue dans un faux rythme constant.
Le récit d'apprentissage, doublé du portrait d'une époque et d'une génération, est réussi. C'est un concentré de nostalgie avec un souci du détail, du sensoriel, qui doit être bouleversant pour ceux qui étaient adolescents/jeunes adultes dans les années 80. On ressent une recherche permanente de la justesse, une pudeur des sentiments, un refus de l'esbroufe qui sont les bienvenus... Mais le film finit par se perdre entre portrait générationnel et coming of age, se dilate dans sa reconstitution et, à l'image de son personnage principal qui aime bidouiller des sons plus qu'il n'aime la musique, loupe le coche de l'émotion, trop embué dans sa mélancolie rétrophile.
Une psychanalyse d'une vie et d'une époque en mode radiophonique : celle de l'après adolescence celle d'un monde qui bascule dans des choix. La fébrilité de l'entrée dans l'âge adulte est merveilleusement jouée par le personnage principal qui malgré les vagues s'accroche au fil de sa vie. A voir et a vivre.
Film plusieurs fois primé, "Les magnétiques" décrit la vie de deux frères aux caractères opposés après la victoire de Mitterand en 1981. L'heure est aux premières radios pirates et à tous les excès. Quand Jérôme doit quitter le garage familial pour effectuer son Service National en Allemagne, il se rend compte qu'il aime la même femme que son frère. Une bande-son qui ravira les nostalgiques des années 80, la scène punk à Berlin-est, le tout teinté de dramaturgie, ce film a vraiment de la gueule. Vincent Maël Cardona signe un premier long-métrage très prometteur, porté par des acteurs non-professionnels, qui dégagera chez certains une nostalgie prégnante.
Film poétique, plein de vie et de musique. Pas simplement nostalgique. Portrait de plusieurs êtres qui se débattent, aiment, déçoivent, ancrés dans une époque.
Vu ce film cet après midi, j'ai tout simplement adoré. Ce film est une petite pépite poétique, nostalgique, romantique, drôle, dramatique. Un film unique en son genre, intelligent et à l'abri de toute forme d'influence. Une oeuvre d'art. Mention spéciale à Marie Colomb, tout simplement parce que je suis totalement sous le charme, subjugué. Tous les autres acteurs sont bons aussi. Ce film est une perle rare. Bravo au réalisateur.
Ce qui fait l’originalité, et donc la valeur des Magnétiques est la façon avec laquelle il aborde l’historique par le prisme de l’atmosphérique : la caméra semble flotter dans les airs, suffisamment légère et mobile pour sauter d’un lieu à l’autre, d’un pays à l’autre. Le travail sonore crée un microcosme organique qui nous intègre et suscite en nous des émotions, voire réveille des souvenirs au moyen des chansons ou des ondes magnétiques qui résonnent – la séquence de première diffusion à l’étranger, au cours de laquelle Philippe fait pendre les micros et entendre au monde ses sons, compte parmi les plus belles d’un long métrage surprenant, love story et désillusion à la fois qui creuse l’image mythifiée de la France de Mitterrand pour en révéler les aspérités.
La réalisation multiplie les trouvailles sans jamais paraître clinquante ou chercher à le devenir ; modération et talent se conjuguent, de la même façon qu’elles s’incarnent en Philippe, amoureux qui vit ici un récit d’apprentissage et trouvera, à terme, les moyens de déclarer sa flamme, des moyens au carrefour de la parole et du sonore. Les acteurs sont tous excellents et contribuent à l’incandescence générale – « ça brûle, ça brûle encore », entend-on sans cesse. Premier (grand) film de Vincent Maël Cardona : à suivre !
C'est déjà 1 film mais en fait 2 histoires. L'histoire des années 80. Période des premières radios libres , y a un côté "Good morning England" qui m'a tout de suite séduit ; c'est vrai que ce film sorti en 2009 , je l'ai vu et revu et tant aimé. Période aussi où la formule "P4" était connue de tous les jeunes mecs . Période de l'élection de Mitterrand qui, quelque soit les appartenances politiques de chacun et les décennies qui ont suivies, a été réellement un moment fort en émotion et en espoir. Période où plane une sorte de nostalgie. A qui peut plaire ce monde vintage, si parfaitement maîtrisé dans le film : décor, costumes, les looks , la bande son... à ceux qui avait 20 ans en 80 ? à ceux naît cette année là comme le réalisateur Vincent Maël Cardona. ou ceux qui ont 20 ans aujourd'hui ? Là, je lève le doigt et je crie haut et fort, que j'ai 20 , 40 ou 60 ans peu importe , j'aime cette ambiance, j'aime cette période pleine de promesses d'avenir. Et puis il y a l'histoire de ces 2 frères. Leur relation plus intemporelle, qui pourrait être transposer aujourd'hui . Leur relation si proche malgré leurs différences. Jêrome un peu borderline assoiffé de liberté à la vie anarchique et Philippe introverti qui s'exprime dans ses créations musicales si inventives et modernes . Deux frères et une love story. Et moi cette histoire de deux jeunes types qui ont soif de vivre ça me plaît. Alors là je me lève et j'applaudis enthousiaste. Vous avez deviné je pense, que quand j'ai vu ce film j'avais un pantalon patte d'éph. et battait la mesure . Je me serai presque remise à fumer. Vous avez deviné je pense ce film ne m'a pas laissé indifférente et je ne sais plus quel âge j'ai.
Étonnante et originale approche de ces années 80 et des radios libres ... et donc peut être aussi de cet élan de liberté inspiré par cette période post-81. Plus étrange le parcours armée puis l angle d attaque qui suit ... on nous perd. On se prend à se demander ; est ce un drame social ? Une histoire d amour ? Enfin bon ... c est au moins intriguant. On suivra donc cette aventure... magnétique, jusqu'a sa fin.