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Naguika
1 critique
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5,0
Publiée le 9 février 2022
Que c’est jubilatoire de voir un film qui montre la vitalité joyeuse d’une génération solidaire , courageuse et soucieuse de l’écologie ! Mais oui les jeunes des banlieue peuvent avoir des prises de conscience sur les risques que certains veulent faire courir à notre planète et au devenir de notre société. Bravo pour l’optimisme !
L'Horizon est pétri de belle intentions, soucieux de montrer une jeune génération combattante et opposée aux diktats d'une société mercantile. Le message est clair, a droit à toute notre sympathie, mais il n'avait peut-être pas besoin d'être délivré (assené ?) avec une lourdeur aussi démonstrative, visant à réconcilier ruraux et banlieusards autour de l'écologie et de l'urgence climatique. En guise d'échauffement, L'Horizon trace le portrait d'une jeune femme d'aujourd'hui, moins concernée par l'avenir de la planète que par le sien et qui va virer de bord grâce à l'amour. Oui, il s'agit aussi d'une comédie romantique, pas très originale, et qui se mélange assez mal avec la description d'un engagement militant. On pardonnerait aisément au film ses maladresses et sa jolie candeur si la caractérisation des personnages n'était pas aussi sommaire (qui a dit binaire ?), en particulier celle des seconds rôles qui font plus que frôler la caricature (le frère footballeur, la meilleure amie, le flic ...). D'autant plus dommageable que Tracy Gotoas est plutôt enthousiasmante, dans l'occupation du premier plan, pleine d'énergie et d'empathie. Au même titre que La Croisade de Louis Garrel, L'Horizon ne parvient malheureusement pas à s'affranchir d'un discours didactique, certes sincère, mais qui aurait gagné à faire montre de davantage de subtilité.
Un film dont la sincérité ne peut être remise en cause, mais avec une vitalité quelque peu cinématographiée. Beaucoup de messages évoqués, mais nulles analyses. Un joyeux fourre-tout, mais une carence de subtilité.
Adja est à un moment de sa vie où elle doit faire des choix et travailler pour obtenir ce qu'elle veut. Une étape importante, mais pas facile pour l'adolescente qui veut travailler avec des enfants, mais qui ne fait pas les efforts pour. Pour compliquer encore plus les choses, elle va se retrouver entre deux milieux complètement différents avec d'un côté la superficialité des réseaux sociaux grâce à son amie et la gloire grâce à son frère footballeur, et de l'autre, un univers plus terre à terre avec Arthur, son crush, qui est un jeune qui milite pour préserver ses terres familiales, mais aussi pour la nature. Le film est assez court et cela ne m'aurait pas dérangé d'en voir plus, car je suis resté sur ma faim. Que ce soit la relation d'Adja avec son amie, son frère et son petit-amie ou encore son côté militant qui s'éveille en elle, je trouve que tout est superficiel. Je n'ai pas vu la fin arriver, ce qui est une bonne chose, donc l'histoire m'a laissé un sentiment d'inachevé. Au final, il s'agit du portrait d'une jeune femme à la croisée des chemins qui a son intérêt, mais qui manque de profondeur et d'enjeux.
Un film frais et ambitieux ! Une justesse dans l'écriture et la mise en lumière pertinente d'un sujet plus que d'actualité ! Vraiment un magnifique film avec une fin poignante.
Adja va sur ses dix-huit ans. Elle suit, sans passion des études de puéricultrice et effectue un stage dans un EHPAD. Son frère aîné est une vedette de football dont une blessure va bientôt hypothéquer l’avenir. Sa meilleure amie ne vit que par les réseaux sociaux où elle a une petite notoriété. Adja a le béguin pour Arthur, un ami de classe qui, avec une bande de militants, occupe une ZAD constituée sur les terres de son père, un agriculteur bio menacé d’expropriation. Adja considère d’abord avec méfiance l’engagement d’Arthur ; mais elle va bientôt le rejoindre dans son combat.
L’Horizon est un film qui entrelace deux thématiques. D’une part, celle bien connue du « film de banlieue » avec pour héros, ses immigrés de deuxième génération qui cherchent leur place dans une France pas toujours hospitalière "Les Misérables", "Shéhérazade", "Divines", "Tout ce qui brille"….) ; d’autre part, celle plus originale, même si elle est vouée à un bel avenir (on pense à l’hilarant "Problemos", à l’ambigu "Autonomes" ou à l’inquiétant "Le Grand Jeu"), du film social sur la défense de l’environnement.
La mayonnaise pourrait prendre : ouvrir les banlieues bétonnées aux campagnes verdoyantes qui les entourent, les filmer selon des lignes d’horizon différentes de celles qu’on a l’habitude de voir est un pari stimulant. Hélas ici elle ne prend pas. La faute à des acteurs sans doute charmants, mais mal dirigés dont les scènes ont parfois le ridicule empesé des pires télénovelas mexicaines. La faute aussi à un scénario faiblard qui certes ne nous fait pas mourir d’ennui mais qui, pour autant, peine à susciter l’intérêt d’un film qui dure pourtant à peine quatre-vingt quatre minutes.
Adja est en stage dans une maison de retraite et s’occupe tous les jours des pensionnaires. Elle vit sa jeunesse dans son quartier entourée de ses amies sans réelle conscience politique jusqu’au jour où elle va comprendre que la montée des eaux, le réchauffement climatique menace directement le village de sa famille en Afrique. Elle va se rapprocher d’Arthur, un de ses camarades avec qui elle va apprendre la dure loi de dominants dominés. Le film montre parfaitement le système de domination et d’intimidation de l’état. La question qui se profile : à qui profite le crime ? Un film qui met en avant une cause encrée dans l’actualité à l’heure où les citoyens tentent de reprendre le pouvoir et se battent pour sauver la planète en faisant face à un pouvoir politique au service des investisseurs privés.
Alors là, Bravo ! C'est un premier film réussi ! Le sujet est pleinement traité et ne tombe a aucun moment dans un cliché ( ce qui était ma crainte en lisant le synopsis ) , l'image est sublime, chaque comédiens est d'une justesse incroyable. On passe par un tas d'émotions différentes et on en sort plein d'énergie ! Je recommande les yeux fermés ! Un immense bravo en espérant que cette réalisatrice a d'autres projets dans son sac 👏
Un premier film prometteur duquel se dégage une énergie contagieuse, porté par la grâce de ses interprètes. Emilie Carpentier dissèque avec finesse et intelligence les fractures d'une société ravagée par son capitalisme ; champs et bitume se télescopent et s'entrelacent dans cette relecture moderne du mythe de Roméo et Juliette.
Je lis partout que le film est trop didactique. Ca n'est pas faux, c'est un film militant mais attention : il n'est pas manichéen, on voit des points de vue adverses, portés par des personnages qui ne sont ni des idiots ni des salauds. Et surtout le film est plein de qualités par ailleurs : les acteurs sont super, à commencer par la personnage principale, les dialogues sont enlevés et sonnent juste comme rarement. Quand le générique de fin est arrivé, je n'en revenais pas que le film soit déjà fini !
Pour moi, ce film est un pur chef d'oeuvre. Tout est beau et juste ! Les acteurs sont époustouflants de justesse et d'émotion. Images somptueuses, musique superbe, scénario plein de finesse et d'intelligence. Aucune lourdeur. Rien à jeter. J'ai été sous le charme de la première à la dernière image. J'ai trouvé ce film tellement réussi, que j'ai crains jusqu'à la fin de voir arriver le moment où il déraperait... Le sujet est assez délicat pour être traité avec justesse et ne pas tomber dans la médiocrité. Et bien c'est extrêmement réussi ! Je suis assez exigeant, et voir de jeunes acteurs (inconnus) jouer aussi bien... Un vrai plaisir. L'actrice principale, notamment, est impressionnante. Je ne pleure jamais au cinéma, mais elle a quand-même réussi à me faire monter les larmes aux yeux sur la fin.
Un très beau film qui donne espoir, qui émeut et et duquel on sort plus forts, armés d'une volonté de poursuivre le combat d'Arthur, Adja et tant d'autres !
Merci Émilie Carpentier pour ce film magnifique. Des jeunes de tous horizons qui s'unissent pour une même cause dans un même combat pour un avenir meilleur ça fait un bien fou , ça donne de l'espoir, et ça fout la pêche ! Guillaume