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AlphaWolf
70 abonnés
810 critiques
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2,5
Publiée le 23 janvier 2022
Comme d'autres avant lui, ce film dépeint la difficulté de plus en plus criante des agriculteurs de (sur)vivre de leur noble activité. Le récit n'est pas fondamentalement mauvais mais manque d'intensité notamment dans sa progression, là où un Petit Paysan, par exemple, propose un superbe crescendo. Le scénario essaye d'intégrer une thématique porteuse avec la relation Constance-Sylvain, mais échoue à moitié car, encore une fois, cela manque de poigne à l'image du jeu sans conviction du toujours très médiocre Jalil Lespert.
Les films avec comme toile de fond le milieu rural ont la côte ces dernières années au cinéma. On retrouve ici une exploitation qui bat de l'aile, mais dont la fille (Diane Rouxel) et son futur mari (Finnegan Oldfield) veulent prendre la relève avec des projets bien réfléchis. Malheureusement, ce bel équilibre va voler en éclat. Film féministe, "La terre des hommes" est porté par Diane Rouxel, femme forte qui concilie, malgré elle, drame personnel (viol) et dure réalité du monde agricole. Une oeuvre ans la lignée de "Slalom" sorti récemment avec un Jalil Lespert impeccable dans le rôle du manipulateur pervers. Un bon film à l'heure du metoo.
Il s'agit du deuxième long-métrage de ce réalisateur et scénariste. Le film se situe dans le milieu agricole et traite des difficultés rencontrées par une jeune fille dans le milieu des éleveurs de sa région et qui doit gérer également un drame familial. Le film est bien réalisé et interprété et assez intéressant à suivre.
Quand son père n'arrive plus à joindre les deux bouts avec la grande distribution qui tire le prix de ses bêtes vers le bas, une jeune agricultrice décide de changer de méthodes pour sauver l'exploitation familiale. Mais dans ce monde d'hommes difficile de se faire prendre au sérieux quand on est une jeune femme, et l'incrédulité ou la condescendance des uns laisse même parfois place aux violences sexuelles. Un drame agricole sur des paysans qui souffrent et sur des hommes encore sûrs de leurs bons droits (de cuissage) dans un monde qu'il n'ont pas voulu voir changer.
L'agriculteur qui s'enlise dans les problèmes est devenu l'intrigue la plus fréquente dans le cinéma français (Au nom de la terre, Petit Paysan, La Nuée). Assez vite, la réalisation habile de Naël Marandin avec des plans-séquences fluides mais répétitifs montre ses limites, La Terre des hommes se distingue plutôt par le regard bleu superbe de Diane Rouxel filmé dans quelques plans magnifiques, une incarnation juste et une ambiguïté gonflée dans le comportement sexuel de Constance face à un notable libidineux (Jalil Lespert). Le choix risqué qu'elle fait dans la résolution donne une complexité émotionnelle à cette histoire.
Interrogative à la fin du film. Si je le devais quel serai alors mon positionnement : indécise ? Même si je comprends la cause des paysans , il est vrai que ce n'est pas forcément un sujet auquel je suis sensible et que je maîtrise . Le film l'aborde assez clairement pour m'éclairer un peu. Cependant le vrai thème, l'idée centrale du film c'est la place de la femme dans ce monde principalement masculin . Je trouve que le synopsis du film en raconte déjà beaucoup trop , j'aurai voulu aborder l'histoire avec plus de neutralité. C'est le rôle de cette très jeune femme qui se bat pour sauver la ferme familiale. Jusqu'où Constance acceptera de ce battre . Là se pose la question du choix mais quel choix !... il s'agit ici pour moi de l'abus de pouvoir et non d'un abus sexuel . Pouvoir qui la fait se renier deux fois. Comme je le notais en introduction je suis indécise car pas certaine de saisir le message final.
Le récit est bien mené et singulier, Diane Rouxel excellente, le propos important et le regard intelligent mais la fin laisse à réfléchir, le traitement de la reconstruction après un viol est totalement éludé, c'est très problématique.
La Terre des Hommes est une histoire assez glaçante posant le regard sur un monde agricole truffé de pièges et d'hommes, de politique et de désillusions. Toutefois il ne s'arrête pas à ça et est une réflexion sur les choix d'une femme pour se défendre et avancer.
Sorti au beau milieu de l'été ce film n'a pas reçu l'accueil qu'il mérite ! Car pour son deuxième long métrage, Naël Malandin livre une œuvre personnelle forte et engagée !
Les images transmettent beaucoup sur la réalité dans les exploitations agricoles aujourd’hui : les difficultés économiques, on le savait, mais aussi l’attachement à la terre et du métier. Les images d’animaux et de troupeaux procurent un bain de ruralité qui ferait du bien s’il n’était le double drame de la mise en faillite et de l’abus sexuel. L’énergie que déploie Constance est admirable et nous laisse percevoir ce qu’il faut de force pour tenir une exploitation aujourd’hui ! Les deux acteurs principaux, Olivier Gourmet (dans le rôle du père) et Diane Rouxel (dans le rôle de Constance) sont émouvants et donnent de la vérité à ce que l’on voit. La mise en scène est assez simple, un peu lente au départ pour permettre au spectateur de s’imprégner de cette vie rurale, mais elle s’accélère progressivement. Les deux intrigues vont se croiser, un peu maladroitement peut être, mais les questions de fond traitées au fond et avec subtilité : rien de manichéen, c’est au spectateur de réfléchir pour se positionner.
Je m'attendais à un film uniquement tourné autour du viol et du consentement. Finalement, non seulement cet aspect du film est admirablement bien joué par tous les acteurs, mais le message du film est multiple. On est vraiment questionné sur la réaction que nous aurions eue dans une telle situation. Car un viol ce n'est jamais simple ni à se représenter, ni à exprimer. Le fond autour des difficultés des agriculteurs n'est qu'un prétexte, car là aussi il est très claire que ce n'est pas une question simple à représenter et à exprimer. Grand exploitants contre montée en gamme, face à la survie, le choix ne semble qu'assez dérisoire. Pas un chef-d'œuvre malgré tout, car le scénario est prévisible. Heureusement, encore une fois, admirablement joué. Je ne serais pas surpris que cette fois-ci, Diane Rouxel, l'actrice principale, obtienne son César de meilleure espoir féminin.
Je passe les qualités pour me contenter d'une critique simple : voulant stigmatiser, le film use de poncifs d'un autres temps sur les agriculteurs (et pas agriculture). Non, les mariages bourguignons ne se font pas en chemise à fleurs. Le film est parfois tellement terne qu'on a l'impression qu'ils s'éclairent à la bougie.
Très alléchant au départ, car j'adore les films sur la vie paysanne. J'ai assez vite déchanté, de par la mollesse du déroulement d'abord.spoiler: Puis parce que la vie paysanne n'est pas assez mise en avant (celle de la condition animale en particulier, car Constance semble dénoncer le fait que les bêtes de ferme soient ''expatriées'' pour être nourries ; mais ce passage du film ne dure que quelques secondes, bien dommage). Puis au 3ème tiers, j'ai carrément été déçue car l'histoire de la nana qui va chez un mec, se laisse embrasser et pénétrer sans protester, puis retourne chez le même mec et consent à nouveau (alors qu'il lui ouvre la porte et lui propose de partir) puis porte plainte contre lui pour viol (ça fait penser à une histoire vraie présente dans les journaux depuis quelque temps d'une ''starlette'' qui elle aussi est retourné chez son ''violeur'' puis a porté plainte pour viol). Et enfin, chantage...
Pas très joli joli tout ça.
Je ne sais pas ce que le réalisateur a voulu démontrer. Pro ''metoo'' car tous les moyens seraient bons pour ''arriver'' ? Anti ''metoo'', pour dénoncer ce genre de comportements ?