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    La Terre des hommes
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    cinéfilo
    cinéfilo

    3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 août 2021
    Un énième film sur la détresse paysanne, politiquement correct, sage, avec une petite touche de féminisme, d'humanisme, une jolie fille, un acteur connu, une mise en scène correcte et convenue... Il n'a pas le courage d'être mauvais, il est juste ce qu'on lui demande d'être pour ne pas déborder
    Jorik V
    Jorik V

    1 230 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2021
    Second film de Naël Marandin cinq ans après le très confidentiel « La Marcheuse », « La Terre des hommes » est bien plus ambitieux de par son sujet, son casting et ce qu’il entend dénoncer que son premier essai. Le long-métrage surfe sur ce qui semble devenir une mode dans le cinéma français depuis quelques années, en l’occurrence les œuvres parlant du monde agricole et de ses difficultés, et du monde rural en général. Ce n’est pas nouveau, souvenez-vous du carton de « Les Enfants du marais » ou de « Une hirondelle a fait le printemps » il y a une ou deux décennies. Mais il y a une forte recrudescence de ce type de films en ce moment et ils sont plutôt déprimés, signe d’un monde rural qui va mal. On a eu « Petit paysan », « Médecin de campagne », « Au nom de la Terre » ou encore « Revenir » récemment. Chacun insérait un ou plusieurs genres cinématographiques dans ce contexte. Du thriller pour le premier, du social pour le second et du drame voire de la tragédie pour les deux derniers. La comédie semble ne plus inspirer les cinéastes car « La Terre des hommes » n’est pas très joyeux, il est même âpre, en adoptant également le drame, cette fois mâtiné d’un peu de suspense et d’une grosse dose de #metoo. On y parle des soucis des petits exploitants qui demeure la toile de fond du film mais également de viol et de la condition féminine, ce qui est plus rare et étonnant dans ce genre de films. Un postulat bienvenu mais il faut avouer que le scénario hésite trop entre ces deux aspects. Il ne parvient pas toujours à trancher ou à les rendre toujours solubles l’un dans l’autre, rendant parfois le long-métrage un tantinet bancal.



    Néanmoins ce qui s’avère le plus gênant dans « La Terre des hommes » est la position ambigüe dans laquelle il nous met sur un point délicat. On ne sait pas trop finalement si le cinéaste dénonce l’abus sexuel du personnage de Jalil Lespert avec ce viol ou la manière dont Constance se sert de lui pour avoir gain de cause dans son projet. Le script semble pencher pour la seconde mais semble trop nuancé et la mise en scène de ladite scène aurait dû être plus frontale. Tout ce versant aurait gagné à être plus claire pour éviter cette zone grise gênante. Car on aurait presque de l’empathie pour le personnage masculin et de l’énervement pour le personnage féminin. Pour que la morale soit sauve on pense bien que Marandin est du côté de la victime ou alors, mais ce n’est pas clair, il veut montrer qu’un viol ne dit parfois pas son nom et qu’un prédateur sexuel peut revêtir le meilleur des visages. C’est flou et c’est gênant mais la tension est là, et on suit les pas de Constance avec assiduité. Le tableau des fermes agricoles et du monde des exploitants est réaliste et bien rendu, tout comme les petits arrangements entre eux ou le machisme inhérent à un cet univers. Sans temps mort, « La Terre des hommes » se montre original en mettant ces deux thèmes inattendus en son sein. Rien à dire au niveau de l’interprétation si ce n’est un Olivier Gourmet plus effacé que d’habitude qui laisse la jeune Diane Roussel et sa détermination sans faille faire le travail. C’est constamment sous tension grâce à un montage serré et la rage de son actrice principale. Prometteur, prenant et nécessaire mais qui manque de clarté sur un sujet épineux mettant la morale parfois de côté...



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    Bernard D.
    Bernard D.

    106 abonnés 610 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2021
    « La Terre des Hommes » de Naël Marandin (2021) mêle 2 histoires : celle d’un vieil éleveur (Olivier Gourmet pas assez employé me semble-t-il dans ce film), veuf, qui en Bourgogne et avec sa fille Constance (Marion Doussot) gère 80 vaches mais il n’a su (ou voulu ?) développer son entreprise qui sera mise en liquidation judiciaire. Constance avec l’aide de son ami, Bruno (Finnegan Oldfield), va monter un dossier de reprise sur des bases écologiques et une vente via des circuits-courts avec le souhait de produire moins mais mieux. Son dossier doit passer devant la commission de la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) dont un membre est influent, Sylvain (Jalil Lespert), président d’une association d’éleveurs et gestionnaire du marché à bestiaux. Celui-ci est sensible aux arguments de Constance … et à ses charmes et il la violera. Elle déposera une plainte auprès de la gendarmerie mais deviendra la risée de tous les autres éleveurs sauf Blanchard (Bruno Raffaëlli sociétaire de la Comédie-Française) qui est un ami de son père mais qui vise également la présidence du syndicat. Parole contre parole, en l’absence de preuves tangibles, la plainte de Constance ne sera pas retenue mais elle se portera alors partie civile et …
    Une filmique très linéaire sans fioriture mais avec une photo et une lumière de qualité. Malheureusement les 2 thèmes traités – la mort programmée des petits agriculteurs et la misogynie/machisme/absence de parité/viol et violences conjugales – sont hélas 2 thèmes déjà largement abordés au cinéma et ce film dont la fin est heureuse, devient un simple très bon téléfilm.
    Jipéhel
    Jipéhel

    36 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2021
    Meuuuh oui !

    Je n’ai pas vu le 1er film de Naël Marandin, La Marcheuse, qui date de 2015. C’est donc sans idée préconçue que j’ai découvert ces 96 minutes intenses et réalistes, qui savent mêler deux thématiques aussi différentes que les difficultés du monde agricole et des relents nauséabonds d’abus sexuel. C’est #Metoo chez les bovins. Constance est fille d’agriculteur. Avec son fiancé, elle veut reprendre l’exploitation de son père et la sauver de la faillite. Pour cela, il faut s’agrandir, investir et s’imposer face aux grands exploitants qui se partagent la terre et le pouvoir. Battante, Constance obtient le soutien de l’un d’eux. Influent et charismatique, il tient leur avenir entre ses mains. Mais quand il impose son désir au milieu des négociations, Constance doit faire face à cette nouvelle violence. Beau casting pour un film glaçant sous bien des aspects qui nous fait pénétrer au plus intime un microcosme pas très joli à regarder. Un film dossier comme on les aime en France.
    Un marché à bestiaux ! Dans cette arène, éleveurs et acheteurs s’observent, luttent et manigancent pour tirer les cours à la hausse ou à la baisse. Les petits fermiers côtoient les patrons d’élevages industriels sous le regard des spéculateurs, des engraisseurs et des centrales d’achat de la grande distribution. Ça grouille. Ça crie. Ça vit. A l’extérieur, des dizaines de poids lourds et de bétaillères, véritables monstres d’aciers, emportent les animaux aux quatre coins de l’Europe. Quoi de plus cinématographique ? Il fallait greffer sur cet aspect documentaire, une intrigue captivante. Ce qui fut fait avec brio. Les personnages sont attachants – ou détestables -, les caractères bien dessinés, la réalisation soignée, le suspense savamment entretenu et les comédiens – nes – au top. Que demander de plus ? Un bon film.
    Diane Rouxel domine une distribution très homogène. Elle nous prouve à chaque instant que l’élevage est un monde d’hommes. Elle est parfaite dans le rôle de la fille qui encaisse en silence, jusqu’à ce que… Mais, et c’est là le point fort de ce drame, l’intrigue évite le manichéisme et rend donc les personnages plus complexes qu’on pourrait le penser de prime abord. Complexes, tout comme le fiancé Finnegan Oldfield, l’amant, Jalil Lespert et le père Olivier Gourmet. Tout n’est pas aussi simple que le laisse penser une bande annonce trompeuse. Après Au nom de la terre, Petit paysan, La Nuée, ou tout dernièrement Louloute, le cinéma français prend fait et cause pour nos paysans en proie au mondialisme et au productivisme aveugles. Je crains hélas, que le filon ne s’épuise pas rapidement. Un film tout en tension à voir sans crainte.
    Jean N.
    Jean N.

    243 abonnés 550 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 janvier 2022
    Le film français dans tout ce qu'il a de plus soporifique ...
    Le monde agricole en désespoir ; c'est à la mode chez les bobogochos de la ville , sauf que là , l'amour n'est pas dans le pré , loin s'en faut!!! spoiler: C'est bien joué mais ennuyeux et lent pour ne pas traiter le fond du sujet : pourquoi le monde agricole en est arrivé là alors que le terroir était une des fiertés de nôtre beau pays ! Comme toujours pour le soporifique nos réalisateurs français ont une maitrise parfaite ... mais pour le reste ...

    Le coté revendiqué "Me too" achève l'affaire , j'ai pas tenu jusqu'à la fin !
    Laurent C.
    Laurent C.

    244 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2021
    Il y a quelques années, le cinéma nous faisait rencontrer le monde des agriculteurs à travers le film "Petit paysan". Cette fois, il est toujours question de la dureté économique du travail de la ferme, de la difficulté pour les jeunes de s'installer et de développer une agriculture innovante plus soucieuse de la planète, mais par le filtre du harcèlement sexuel. C'est peut-être là le défaut central de ce récit. Le film aurait en effet pu creuser cette douloureuse question de la résistance du monde paysan aux nouvelles formes d'élevage et surtout des épreuves administratives et financières pour ouvrir une ferme, sans plonger dans cette histoire d'agression sexuelle.

    Le personnage féminin irradie tout le récit. La jeune comédienne Diane Rouxel incarne une battante qui cherche à échapper au déterminisme économique auquel les coopératives et les grandes surfaces soumettent les producteurs. Elle endosse les bottes et les habits de travail sans jamais tomber dans le ridicule. Naturellement, elle est aidée par la présence d'un monstre du cinéma français contemporain, Olivier Gourmet, qui joue le père de la jeune-fille. Le personnage sans doute le plus raté demeure celui par lequel le drame survient. Jalil Jespert ne dément pas son talent de comédien mais sans doute que le portrait de ce directeur de syndicat aurait mérité un peu plus de nuance.

    "La terre des hommes" constitue tout de même un film français de bonne tenue. C'est l'occasion de découvrir la Bourgogne et l'attachement de ses habitants au savoir-faire artisanal, aux arts de la table et du vin, et surtout à la terre de leurs ancêtres.
    Françoise Q.
    Françoise Q.

    11 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2021
    Très bon film. Il nous fait voir un autre côté du travail de la ferme. Avec du suspens Très bien joué. On passe un très bon moment.
    felin908
    felin908

    11 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2021
    Ce film redonne la vie des agriculteurs en France très bien conçu scénario très agréable un moment de vérité dans ce monde paysan merci
    Til
    Til

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Le réalisateur et Jalil Lespert ont eu le culot d'évoquer en interview le mouvement "me too" comme référence du traitement réservé aux femmes dans la société d'aujourd'hui afin que celles-ci se libèrent des pressions, notamment celles exercées par les hommes. Ils se moquent de nous, vivent dans un monde irréel et quand on voit ce que subit Diane Rouxel, clairement abusée sexuellement et violée dans le film, on prend un camion en pleine figure. Cet opus est une sorte de honte faite aux femmes, aux actrices et je me demande par quel cheminement intellectuel et moral on peut en arriver à exiger d'une actrice de tourner de telles scènes. On parle bien de viol... Le cinéma, au nom de l'Art pourrait donc s'autoriser ces actes sans que l'on s'émeuve davantage ?? Jusqu'à quand notre société qui entend protéger les femmes et donc les actrices va-t-elle tolérer ce genre de films ? Tout ceci rappelle le film "l'amour violé" avec Nathalie Nell en 1977, un des plus gros scandales du cinéma à mon sens. On n'a plus jamais entendu parler de cette actrice qui a subi le pire et vu sa carrière brisée. Dans la terre des hommes, la rudesse de la vie agricole est presque effacée de la trame tant la violence sexuelle est forte et choquante. Bouleversant et j'ose espérer que le débat va enfin s'ouvrir sur ce sujet de la violence et du sexe au cinéma.
    mbrparis
    mbrparis

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2021
    Belle découverte de la sélection Télérama. Un sujet dans l'air du temps traité avec subtilité, une actrice qui prend magnifiquement bien la lumière malgré une histoire plutôt sombre. De l'émotion, assurément.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 493 abonnés 7 303 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2021
    Constance, fille d’agriculteur, souhaiterait reprendre l’exploitation familiale avec son fiancé. Mais pour cela, il faut s’agrandir, investir et s’imposer face aux grands exploitants, puissants syndicats agricoles et autres spéculateurs. Constance pensait avoir trouvé du soutient auprès de Sylvain, travaillant à la commission. Influent et charismatique, ce dernier tient littéralement son avenir entre ses mains et va en abuser, jusqu’au point de non-retour.

    Pour son second long-métrage, Naël Marandin nous entraîne au cœur d’un monde d’hommes, pensé par les hommes et régie par les hommes. Un univers machiste où la femme, bien qu’elle y ait toute sa place, reste sous représentée.

    A l’image du mitigé Slalom (2021), le film est immersion glaçante qui dépeint de façon assez réaliste les rapports de force, de pouvoir et de domination. Deuxième drame (en l‘espèce de 3 mois) à traiter du viol et de l’emprise, si le film de Charlène Favier ne parvenait pas à convaincre sur la durée, cette plongée dans milieu agricole à le mérite de ne pas nous laisser indifférent, en très grande partie grâce à sa distribution. Le trio (Diane Rouxel, Finnegan Oldfield & Jalil Lespert) qui compose ce drame sont d’une rare justesse et nous offrent de beaux moments. Bien évidemment, le film ne serait pas ce qu’il est sans son interprète principale. Après avoir déjà côtoyé l’univers très masculin qu’était la Marine Nationale dans Volontaire (2018) aux côtés de Lambert Wilson, Diane Rouxel sublime chacun de ses plans de par sa présence et vient apporter un rayon de soleil dans ce milieu agricole gangréné par les porcs (ne généralisons pas, tout le milieu n’est pas gangréné par des beaufs à l’image du film : mettant Constance aux enchères, à l’image de ce qu’ils font avec leurs bovins au marché à bestiaux, mais le film parvient à retranscrire un milieu renfermé sur lui-même, digne de l’ancien monde).

    Un drame âpre et réaliste, porté par un sujet (tristement) d’actualité et remarquablement interprété.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    traversay1
    traversay1

    3 246 abonnés 4 676 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 décembre 2020
    Depuis quelque temps, le cinéma français redécouvre le monde rural et ses agriculteurs, s'apercevant enfin que c'est un terreau fertile pour des histoires bien charpentées, avec du drame, de la tension et des émotions. La terre des hommes (rien à voir avec Saint-Ex) en est une nouvelle illustration, solide et bien écrite à défaut d'être éblouissante, à cause d'une mise en scène un peu trop ... terre à terre. Néanmoins, outre l'évocation des problèmes financiers d'un exploitation agricole, thème classique, le film développe l'aspect communautaire et le machisme ambiant et très lourd, puisque son héroïne, Constance, est la seule femme agricultrice au milieu d'un océan de virilité, plus ou moins mal placée. La misogynie est dans le pré avec des conséquences immédiates sur le sort de Constance elle-même et de sa ferme. Un peu trop obnubilé par son intrigue, Naël Marandin, le réalisateur, en oublie cependant d'étoffer ses personnages secondaires et, accessoirement, de montrer la campagne bourguignonne. Il semble bien que le cinéaste et sa caméra soient tombés amoureux de Diane Rouxel, ce qui peut se comprendre, mais ne justifie pas la profusion de gros plans insistants. L'actrice est aussi convaincante que dans Volontaire mais il est dommage que Jalil Lespert, Finnegan Oldfield (le bien-nommé) et surtout l'immense Olivier Gourmet n'aient pas davantage de temps pour exprimer leur talent.
    Guillaume
    Guillaume

    102 abonnés 1 551 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2022
    Un sujet fort, auquel bon nombre d'entre nous pouvons s'identifier, traité par des interprètes au jeu subtil voir déroutant.
    Cette atmosphère intimiste frôle une forme de simplicité dans la mise en scène. Peut-être un peu trop d'ailleurs. La linéarité finit par l'emporter.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    328 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 septembre 2021
    Constance est fille d’agriculteur. Avec son fiancé, elle veut reprendre l’exploitation de son père et la sauver de la faillite. Pour cela, il faut investir et s’imposer face aux grands exploitants .

    C’est la seconde réalisation de Naël Marandin après La Marcheuse en 2016. Il a écrit le scénario en collaboration avec Marion Doussot (Les Invisibles) et Marion Desseigne-Ravel. La Terre des hommes a eu le label "Semaine de la Critique 2020".

    En me fiant au titre et à l’affiche, je dois avouer que j’ai été pris à contrepied par la thématique principale abordée et le résultat est plutôt concluant avec un bon drame.

    Il ne faut donc pas se fier aux apparences car le monde agricole ne va pas être au centre de l’attention. Alors il ne sera pas absent, au contraire, il va plutôt être utilisé comme toile de fond pour les événements. La Terre des hommes va donc montrer le déroulement d’une problématique de société dans le monde rural. A aucuns moments, c’est le fonctionnement intrinsèque de celui-ci qui sera montré. Par défaut, on comprend certaines choses mais ce n’est pas la priorité.

    En effet, on va se centrer sur Constance victime d’un viol. Son cas ne va pas être facilité car son agresseur a une emprise morale sur elle car de sa décision dépend le futur de cette jeune femme et de son exploitation agricole. Au-delà de la violence physique, va s’accumuler une oppression morale car dans ce milieu, se mettre à dos un responsable d’un syndicat peut être fatale.

    En revanche, j’ai trouvé que l’image donnée n’était guère positive. Je ne connais pas du tout le monde agricole, mais si on s’en réfère au film, le soutien est absent. La femme agressée devient presque le coupable car elle ne veut pas se taire. Cette thématique primordiale va donc faire vivre un récit prenant.

    Je n’ai pas été totalement convaincu par la prestation offerte par Diane Rouxel. Son comportement, et même celui de son personnage en général, m’a laissé sceptique. Ce sont plus les rôles secondaires qui m’ont impressionné. Deux mois après Gargarine, Finnegan Oldfield continue de m’épater. C’est aussi le cas pour un excellent Jalil Lespert. Il porte à merveille le rôle de cet homme manipulateur. La palme revient tout de même à un Olivier Gourmet irréprochable comme d’habitude.

    spoiler: [Partie Spoil] J’ai tout de même été un peu sceptique sur le traitement final de ce sujet. En effet, le retournement ultime donne une moralité un peu orthodoxe. Il vient presque faire changer le regard qu’on a sur Constance. Je ne suis pas spécialiste, je mettrais donc mes propos aux conditionnelles, mais je m’imagine mal une femme violée faire preuve de cette froideur et retourner avec une telle manœuvre la situation. Peut être avec le temps, on peut penser que cela est plausible, mais là les événements sont encore frais. Vous pourriez me dire qu'elle sort vainqueure et grandie, donc que cela montre sa force, en plus de souligner le contexte impitoyable du monde rural. Mais je vous répondrai que la manipulation, car c'est bien ce qu'elle fait, n'est pas l'arme des victimes mais des oppresseurs. Son utilisation ne m'a donc pas du tout plu. Chacun se fera son opinion.
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2021
    Lumière sur un monde paysan qui souffre depuis des années. Un personnage de femme déterminée qui se bat dans un monde d'hommes qui exercent un pouvoir de prédateur sur le plan économique et sexuel. L'actrice joue finement ce rôle de femme blessée qui se relève fièrement.
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