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Laurent C.
255 abonnés
1 133 critiques
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3,5
Publiée le 18 octobre 2020
"L'enfant rêvé" pourrait être un simple drame sur le désir d'enfant et la difficulté d'avoir un bébé pour certains couples. En fait le scénario glisse très vite dans le thriller violent, où derrière la douleur de l'absence d'enfant, se joue la question de la place de l'argent dans le couple, de la dépendance des conjoints dans leur projet de vie, et de l'adultère. Le film monte en intensité assez rapidement, au milieu de l'écrin superbe des montages du Doubs, mettant le spectateur dans une tension véritable.
Les comédiens sont tous parfaits. On retrouve avec plaisir l'héroïne pleine de grâce de "Chacun cherche son chat", Garance Clavel, dans un rôle âpre et complexe. Il y a surtout Jalil Lespert qui habite le long-métrage d'un bout à l'autre, entre dureté, sensibilité, émotion et pétage de plomb. Les femmes ont la part belle dans ce récit où elles assument des rôles de personnes émancipées, luttant pour leur liberté et leur dignité. Elles sont incarnées par Mélanie Doutey et Louise Bourgoin, toutes en beauté et en force.
On regrettera quelques imprécisions dans le scénario, voire des petites erreurs formalistes. Mais le récit demeure convaincant, et emporte le spectateur dans une grande énergie.
De genre téléfilm, plutôt lent, prévisible. Dans l'ensemble j'ai apprécié le voir, grâce aux paysages jurassiens, au scénario digne d'un fait divers, et grâce au casting (même si l'acteur principal n'a pas un jeu transcendant).
Raphaël Jacoulot sait insuffler une grande tension dramatique à ses récits, comme son précédent film, Avant l'aube, l'avait montré. Les 3 personnages principaux sont attachants, la dramaturgie ne s'en trouve que renforcé. Jacoulot filme des personages plongés dans la passion et auquel le destin se mêle. Ils ont beau se débattre, leurs faiblesses les rattrapent. Très beau film, devant lequel on se ronge les ongles. Dommage qu'il y ait quelques raccourcis et ellipses qui empêche d'adhérer davantage mais Raphaël Jacoulot est un cinéaste à suivre. Les 3 acteurs sont très bon, avec peut être mention à Mélanie Doutey, qui montre ici des talents dramatiques insoupçonnées
Un intrigue que je trouve très intéressante, jusqu'à ce que le film prenne une tournure un peu trop exagérée, à l'américaine selon moi. Certes le personnage principal a des raisons d'exagérer et d'aller un peu loin. Un fait divers.
Le scénario était intéressant mais il vendait aussi du rêve. On s'ennuie très vite, ça manque d'expression, d'émotions et de surprise dans les films du genre.
Un sujet délicat ...le désir d’enfant....ici poussé à l’extrême....désir qui vire à l’obsession dramatique.... Les trois acteurs sont convaincants chacun dans leur rôle....la vraie vie...dépeinte dans son quotidien...la scierie...la famille......avec en bonus de splendides paysages des montagnes du Jura...
Bien que la fin sorte quelque peu des sentiers battus, voilà un drame classique autour de l’adultère avec un appendice supplémentaire que le titre du film évoque. Les acteurs - Jalil Lespert, Louise Bourgoin et Mélanie Doutey - font plutôt bien leurs jobs.
Le désir obsessionnel d’un enfant est assez bien restitué à travers le récit proposé de Raphaël Jacoulot et l’interprétation de Jalil Lespert (François) et de Mélanie Doutey (Noémie, sa femme). Cette dernière fatiguée des examens médicaux avec piquouzes répétées porte ses espoirs vers l’adoption. Quant à François, il est peu séduit par cette alternative. spoiler: Et encore moins après avoir appris qu’il attend un enfant suite à sa relation extra-conjugale avec Patricia (Louise Bourgoin) . Patricia est mariée et mère de deux petits enfants. Jusque là tout va bien en terme de récit. spoiler: On se demande bien comment François va se sortir de là, lui qui envisage de refaire sa vie avec Patricia qui porte son enfant. Un enfant biologique impossible avec sa femme Noémie. Le voilà rassuré sur sa fertilité ! Sa femme Noémie est un bout de femme énergique qui n’envisage rien d’autre que de construire sa vie avec François qu’elle aime. Elle travaille dans l’entreprise familiale conduite par son mari François qui succède à son père, à la retraite. Elle va sauver l’entreprise grâce à un héritage ; elle devient associée majoritaire au grand dam de son beau-père. Peu importe, l’entreprise reste dans la famille. Et pour que le bonheur soit complet, elle s’investit dans la procédure d’adoption car elle n’imagine pas sa vie sans enfant. Jusque là, le récit tient encore la route, une route bien balisée tant le réalisateur s’applique à appuyer les situations. Pourquoi pas, ce côté conventionnel n’est pas désagréable : les rendez-vous cinq à sept, les scènes d’amour, les déclarations d’amour, les espoirs de reconstruire une nouvelle vie, puis le pourrissement des promesses non tenues de François parce que piégé par le temps, les scrupules et (ou) la lâcheté. Classique, vous-dis-je. J’attends avec impatience la découverte du poteau rose. spoiler: Il arrive chez Patricia lors d’un apéro où s’ensuit la stupeur de Noémie qui réalise la trahison . Alors comment François va-t-il s’en sortir ? Comment justifier cette relation ? Compte-t-il vraiment partir, faire ses bagages ? spoiler: Abandonner Noémie ? Que va me proposer le réalisateur ? La dispute ? inévitable. Alors ? Alors ? spoiler: Ce que je redoutais est arrivé : l’accident stupide, le meurtre accidentel. Inévitable apparemment. Le film se meut en un fait divers sordide. Me direz-vous, ce n’est pas plus terrible qu’une séparation ? Passe encore. spoiler: Mais la toute fin avec ce déploiement de gendarmes appuyé d’un hélicoptère pour arrêter François me paraît disproportionnée et peu crédible. Alors me direz-vous, on peut très bien imaginer que l’enquête ait avancé. Une ellipse. Toujours pas convaincu par rapport au déroulement de l’histoire. spoiler: J’aurais accepté tout ce déploiement si Patricia en était à l’origine suite à l’enlèvement du bébé par François. C’était plus crédible car François avait profité que Patricia soit au téléphone pour s’emparer de l’enfant. Son inquiétude aurait justifié une alerte auprès de la gendarmerie. spoiler: Et là on peut imaginer aisément suite à cet enlèvement que François craque et avoue l’accident mortel. Bref, comme le dit bien le « Nouvel Observateur : « Hélas, tout s’écroule dans le dernier acte, dont la tournure tragique ne prend pas… avec des personnages féminins sous-écrits. C’est d’autant plus regrettable que Mélanie Doutey est formidable. » Eh oui, Mélanie Doutey aurait nettement mérité que l’on s’attarde sur son personnage plutôt que de nous pondre une facilité scénaristique bien commode. Dommage.
L'intrigue part d'un postulat intéressant mais le déroulé est un peu bancal et les ressorts ne sont pas toujours bien utilisés. Le casting vivote, ne montre jamais une grande complémentarité, et Jalil Lespert semble de moins en moins bien jouer à mesure que les années passent. En résumé, une tragédie qui manque de précision à tous les niveaux, à l'image de sa fin, bâclée.
Un thriller familial bien mené avec un formidable Jalil Lespert. En fait c'est le portrait d'un homme déchiré par son désir d'enfant et qui bascule peu à peu dans la folie. Assez prenant et émouvant.
François (Jalil Lespert) et Noémie (Mélanie Doutey) sont les propriétaires d’une scierie tenue auparavant par le père de François. En parallèle, ils essaient depuis plusieurs années de faire un enfant et envisagent à présent d’adopter face à leurs différents échecs. Un couple vient s’installer dans la ville, François fait alors la connaissance de Patricia (Louise Bourgoin), ils sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. spoiler: Rapidement, Patricia tombe enceinte.
L’environnement de la scierie (on doit toute la production du bois) et de la forêt proche créent une ambiance intéressante, le tout est appuyé par une musique qui participe à l’ambiance particulière tout au long du film. Le thème du couple qui ne parvient pas à faire un enfant avec ce que cela représente comme sacrifice, doutes, parcours médical… est intéressant mais malheureusement traité trop rapidement, de même que le fait d’envisager l’adoption avec ce que cela représente. A l’inverse, on passe beaucoup de temps à montrer les étreintes du couple Patricia / François, alors que c’est répétitif et cela ne fait pas avancer l’histoire. Autre thème pas abordé : le fait que François passe à l’acte avec une autre femme alors que, vu son profil, cela doit être la première fois qu’il la trompe, spoiler: cela ne semble pas le perturber le moins du monde. Il commence à accuser le coup quand Patricia lui annonce sa grossesse, quand il sait qu’il doit quitter Noémie.
La fin m’a semblée être un grand n’importe quoi : spoiler: François part avec le bébé, Patricia le retrouve tranquillement alors qu’il vient quand même de partir avec son fils, ils passent la nuit ensemble, la police arrive le lendemain matin, semblant avoir été aux trousses de François toute la nuit, sans qu’on sache qu’il était recherché.
C’est dommage car les thèmes, les interprètes et le scénario laissaient la place à un film vraiment intéressant, il l’est globalement malgré - malheureusement - trop de maladresses, en particulier à la fin.
Une description mieux qu'intéressante du travail dans une scierie ,les forêts du Jura sont superbes.Le dénouement de l'intrigue m'a surprise.Les personnages sont "vrais",filmés sans aucune floriture,digne d'un Dardenne.Et le réalisateur aura réussi à me faire détester le nouveau père,pleutre ou fou,je ne sais pas.
Un excellent film dramatique ayant pour cadre une des plus belles région de notre hexagone, sinon la plus belle ! Cette réalisation basée sur le désir d'avoir un enfant, sur l'amour passionnel, sur la famille et ses contraintes.... bref des ingrédients savamment organisés pour un scénario progressivement haletant et tenant ses promesses. Personnage central, complètement crédible, Jalil Lespert, réussit à nous montrer toute l’ambiguïté qu'il traverse, au côtés de Louise Bourgoin, très à l'aise, (vraiment enceinte) et de Mélanie Doutey dans un très joli rôle également. Mélange oppressant, ponctué d'une musique appropriée, mettant en lumière une sincérité rustique certes, mais constituant une réalité très actuelle, qui traverse les temps ! On sent qu'il va devoir se passer quelque chose, une gravité évidente, qui m'a fait penser à "la femme d'à côté" de Francois Truffaut !!**
J’avais vu « Avant l’aube » (2011), l’un des précédents films du réalisateur Raphaël Jacoulot et ce nouveau film confirme mon opinion sur son travail : il y a du contenu, une belle étude des personnages, de beaux paysages de notre province française mais cela manque de rythme par moments. Le début du film est prometteur mais l’histoire a du mal à tenir le spectateur impliqué jusqu’au bout, la faute à certaines invraisemblances scénaristiques. Néanmoins, les acteurs donnent leur maximum et on peut se réjouir des superbes décors naturels de la forêt du Jura qui sont comme un quatrième personnage à cette histoire.