Quand on s'attend à voir un "pauvre petit film" - à cause de nombreux commentaires désobligeants-, on ne peut qu'être ravi par ce film drôle, stimulant, diablement sympathique, interprété par des acteurs généreux .
"Cette musique ne joue pour personne" Jess est un truand qui contrôle un port assisté de ses fidèles lieutenants, certains d'entre eux vont avoir leur vie changer au travers différente expérience de la vie. Le casting hum déjà me donnait moyennement envie entre Ramzy et Damiens dont les films me font plus pitié que plaisir mais accompagné d'autres comme Paradis ou Joey Starr j'étais curieux tout de même de voir ce que cela pourrait donner. Au final le film est pas désagréable à voir, on apprécie de voir comment cela va ce passer avec des scènes plutôt marrante entre les "tontons" maboule qui oblige des élèves à venir à une soirée, celui qui veut avoir un rôle dans une pièce de théâtre etc...tous des brutes que Benchetrit met en avant également leur sensibilité et c'est aussi touchant que parfois limite pathétique . Au final tous ce débrouille bien (même les 2 premiers cités au début si si si promis) dans leur rôle de petit caïd pas fini mais pas mauvais fond. NOTE : 6/10
Je ne suis habituellement pas du tout friand de l'ambiance des films de Samuel Benchetrit, que je trouve trop froids et distanciés. J'ai en particulier détesté Asphalte.
C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai découvert son dernier film au Festival de Cannes, en juillet dernier.
Peut-être est-ce l'ambiance de la Croisette, ou la présence dans la salle de l'équipe (impressionnant JoeyStarr !), mais j'ai cette fois-ci trouvé le film plutôt plaisant, notamment grâce à l'interprétation délicieuse du toujours parfait François Damiens.
Tout n'est pas bon, loin de là, et la machine tourne toujours un peu à vide, mais les lumières et les ambiances du Nord donnent ici une substance légèrement poétique au film, qui le rend plus chaleureux que les précédents. J'ai beaucoup aimé en particulier le couple JoeyStarr / Bouli Lanners en Réservoir dogs franchouillards, alors que Kervern m'a, comme d'habitude, laissé assez froid. L'insert aux airs de fable décalée, dans lequel Vincent Macaigne se fait adopter par une famille indienne, est hilarant.
Un divertissement plutôt réussi, qui confronte habilement éléments contemporains (réseaux sociaux, télé-réalité) et bon vieux clichés de salut par l'art "à l'ancienne" (poésie, théâtre).
Film drôle. Il met un peu de temps à démarrer, mais une fois les personnages présentés, la mayonnaise prend. Malgré un langage très cru et populaire, le film est très poétique. Une ribambelle de sacres bons acteurs nous font bien rire. Attention, le film est quand même assez violent!
Le cinéma de Benchetrit est décalé ; on aime ou pas ; j'aime son univers un peu loufoque, poétique, ses acteurs fétiches et sa musique des tubes des années 80/90. Il y a une signature Benchetrit. Je reste sous le charme du merveilleux "J'ai toujours révé d'être un gangster" et ce film-là ne l'égale pas. Reste que l'on y retrouve ce climat farfelu et plein de poésie qu'on aime tant.
Un superbe voyage en absurdie qui réveil paradoxalement notre humanisme. Ce film est d'une originalité folle qui n'a d'égal que sa gaieté et sa poésie.
Un film qui change, plein de poésie, avec des acteurs exceptionnels. Il n'y a pas de second rôle : tous apportent leur patte pour un tableau riche en couleurs. Heureusement que je ne me suis pas fiée aux notes assez moyennes sinon j'aurais raté ce petit bijou !
Quelle déception. Comment avec un tel casting on peut faire un film aussi mou? La couleur est moche, les plans sont fixes, le scénario très léger . Quelques scènes drôles qui ne sauveront pas ce film. Les acteurs jouent tous bien par contre. Jules Benchetrit m'a régalé et Vanessa Paradis prouve encore une fois que c'est une grande actrice.
Et moi, j’aime ça. Je marche. Je suis client. Samuel Benchetrit nous a habitués à un son cinéma foutraque et déjanté tout comme son Asphalte de 2015 que j’avais adoré. Ces nouvelles 107 minutes sont dans la lignée. Dans une ville portuaire, des êtres isolés, habitués à la violence, vont soudain voir leurs vies bouleversées par le théâtre, la poésie et l'art. Et leurs quotidiens, transformés par l'amour... Du cinéma qui ne laisse pas indifférent. Ou on adore, ou on déteste. Pas de demi-mesure. Bref du Benchetrit pur jus ! Mais oui, c’est incohérent, souvent filmé à la va-vite, éclairé à la lampe de poche en fin de vie et surtout basé sur un scénario où l’absurde le dispute au poétique. Le credo de notre réalisateur : on a tous un poème en nous, une heure de tendresse par jour. N’oubliez pas, il y a une petite fleur en vous. Et si le spectateur l’oublie, il passera totalement à côté de ce film joyeusement dépressif, qui reste un hommage vibrant à l’importance cruciale de l’art et de la culture, au demeurant sacrément mis à mal depuis quelques mois. Ici, les personnages violents, cabossés, aux limites du désert culturel, vivent une sorte de rédemption à travers la poésie, le théâtre ou la musique. C’est à la fois totalement incongru et émouvant. A grands coups de dialogues ahurissants et de situations lunaires, la drôlerie est omniprésente, la loufoquerie et la dinguerie aussi. Il n’y a pas grand monde totalement sain d’esprit… et alors, on accepte le postulat de départ ou rate la substantifique moelle de cette comédie et c’est dommage. Côté casting, c’est les petits plats dans les grands avec, en chef de bande, l’incroyable François Damiens et ses acolytes Ramzy Bedia, Bouli Lanners, Joey Starr, Gustave Kervern, aussi touchants que frapadingues. On retrouve avec plaisir la grâce de Vanessa Paradis et les participations de Valérie Bruni-Tedeschi, Bruno Podalydès et Vincent Macaigne. Parce que l’apparente légèreté de l’objet cache en fait une réflexion bien plus poussée qu’on ne pourrait le penser sur la quête de l’épanouissement personnel, on ne saurait que trop vous conseiller de découvrir cet OVNI cinématographique. Benchetrit est plein de tendresse pour sa bande de paumés et d’insolence pour son public. A vous de juger.
Un grand film, on en parlera longtemps dans les chaumières. Du second degré, du troisième, Benchetrit n’a peur de rien, il cuisine un minestrone plutôt épicé avec l’argent, l’amour, la violence, la culture qui fout le camp, les gros, les homos, les immigrés, Sartre, j’en passe et des marrantes. Inutile de vouloir résumer le scénario, ça sort par tous les trous et ça rebondit constamment. La salle marche. Tous les acteurs sont bons, on supporte même Joe Star, le réalisateur leur fait à chacun un beau cadeau : les filmer en très gros plans plusieurs minutes. donc si vous voulez savoir comment sont vraiment Paradis, Damien, Bruni Tedeschi, Ramey, Star et autres, vous aurez l’impression d’avoir passé un long moment dans leur intimité. Pourquoi le taire, cette veine très moderne de cinéma décalé (cf Dupieu)nous donne espoir, nous existerons en face des grosses cylindrées hollywoodiennes.
Action, humour, philosophie, sensibilité et absurde sont les ingrédients qui accompagnent ce cocktail réussi d'acteurs talentueux. J'ai passé un excellent moment.
Émouvant et poétique, on se laisse dériver avec les personnages. Pas besoin de beaucoup de dialogue, la présence des acteurs, à qui on s'attache volontiers, se suffit à elle-même.