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Yoh R.
4 abonnés
100 critiques
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3,5
Publiée le 29 mars 2020
Un thriller qui fait froid dans le dos. Tiré d'une histoire vraie, on suit le combat d'un avocat contre une industrie puissante. Même si la mise en scène est classique, le film se regarde sans ennui, bien aidé par la bonne interprétation de Mark Ruffalo.
Nouveau long métrage mettant en lumière un scandale planétaire, Dark Waters est tout bonnement édifiant. Si de prime abord, on ne prend pas de suite la mesure du propos après les premières minutes, il est évident qu'après l'épilogue c'est fait, hébété que nous sommes, enfoncés dans notre siège de cinéma. C'est passionnant de bout en bout et Mark Ruffalo s'avère une fois encore excellent dans le rôle principal. J'avoue d'ailleurs que c'est en grande partie grâce à lui que je n'ai pas décroché car au delà du sujet, véritablement passionnant, il n'y a strictement aucun rythme, résultat : l'ensemble est parfaitement soporifique ... et c'est franchement bien dommage. Dommage car le métrage a beaucoup de choses à raconter, d'autant plus que l'investigation et les recherches documentaires préalables sont extrêmement complètes. Le film m'a en outre permis de me rendre compte que j'avais indirectement travaillé pour Dupont De Nemours ... ça calme. S'il on réussit en tout cas à passer outre l'aspect lymphatique du métrage, le propos et les différentes interprétations tiennent en haleine, énorme big up au passage au véritable Robert Bilott qui a dédié sa vie à cette affaire, envers et contre tous, au péril de son existence, un homme intègre comme l'on en voit guère ...
Rassemblant toutes les qualités du thriller sans tomber dans le cliché du film « tiré d’une histoire vraie » larmoyant, Dark Waters se révèle très plaisant. Les découvertes successives du personnage principal plongent le spectateur dans une histoire effrayante de réalisme. La peur engendrée par ces révélations se fait d’autant plus forte que la quantité de signes que l’environnement au teflon était pollué s’avère astronomique. Comment ne s’en sont-ils pas douté plus tôt ? Y a-t-il beaucoup d’autres produits aussi toxiques dans ma vie quotidienne ? Autant de questions que soulève cette œuvre, qui a même obligé un géant de l’industrie à se justifier.
C’est un film militant hyper bien documenté sur le combat mené par un avocat contre Dupont de Nemours et la pollution mortelle occasionnée par ce dernier durant des décennies sur la campagne environnante. Cet avocat, pourtant associé dans un cabinet spécialisé dans la défense des intérêts des industriels, va plaider contre ses clients. C’est le premier des messages forts du film ; comment quelques personnes mettent en parenthèse leurs familles, leurs ambitions et leurs carrières durant des décennies pour défendre des intérêts supérieurs à leur propre existence. Et çà me laisse toujours admiratif ; moi le militant de salon. Le second uppercut du film réside dans la collusion entre industriels et services de l’Etat en vue de maintenir l’emploi, la croissance, les intérêts des puissants. Un calcul cynique bénéfice/risque contre quelques vies humaines sacrifiées contre la poursuite de l’activité. Après on nous annonçait un thriller écolo politique ; le trait est forcé pour bon nombre de personnages du film, les éléments de leurs vies personnelles permettant de s’y attacher limités à quelques vignettes surannées. Donc le film vaut pour son effet coup de poing, malheureusement il reste impersonnel car étouffé par l’exercice. tout-un-cinema.blogspot.com
Attention, film choc ! Dans la même veine qu'Erin Brokovitch mais il s'agit ici d'une histoire vraie à vous glacer le sang. Il se passe tellement de choses dont on ne sait rien ou si peu à l'ecgelle mondiale et toujours au nom du profit ! (4,5/5)
Dans les méandres du scandale sur le téflon, méconnu du grand public (de moi-même) et pourtant rudement important en ces temps de scandale sanitaire. En voilà un énorme. Mark Ruffalo campe un avocat qui se taille la part du lion, sur une affaire qui ne surgit dans les médias que part sa seule force de conviction. Un héros moderne à l'américaine, prêt à des sacrifices professionnels et familiaux pour faire surgir une vérité. Côté cinéma, Todd Haynes nous a habitué avec son Carol d'être fanatique de l'image typée "sépia", un peu poisseuse. C'est un style qui fait ressortir un grain à l'image qui est particulier, voir très particulier. Pourquoi pas. Côté narration, c'est méthodiques, très méthodiques, trop méthodiques. Un docu fictionnel en quelque sorte, mais avec une dose vraiment importante de recherche, d'archive et d'épluchage de dossier. Passionnant par ce qu'il raconte, mais un poil ennuyant.
Instructif et terriblement inquiétant quant à notre passé et présent. Une vision de qui sont les multinationales, leurs objectifs et les moyens qu'elles sont prêtes à employer pour masquer la vérité. Interprétation très forte de Mark Ruffalo
Le film est bon, la réalisation et les acteurs excellents. Mais que diable la musique d'accompagnement (un piano forte ?) est d'un pénible... les dialogues (en FR) sont inaudibles. Messieurs les ingénieurs du son, écoutez vos oeuvres avant de les mettre à disposition du public !
Bon film, avec un bon sujet qui vous tient en haleine. Le petit fermier sans moyen contre le plus gros lobby chimique des Etats-Unis : un sujet passionnant ! Néanmoins j'émettrais un petit bémol : le rythme est très très lent, ce qui fait que parfois on lâche un peu...
Maître du cinéma indépendant américain, Todd Haynes épate à nouveau par sa capacité à varier les genres. Après "Carol" et "Le Musée des merveilles", il s'intéresse à l'histoire vraie de l'avocat Robert Bilott qui dénonça les pratiques chimiques de l'entreprise DuPont au cours d'une longue procédure judiciaire. Le sujet est parfaitement maîtrisé et l'ensemble s'avère une réussite incontestable. D'un point de vue formel, Haynes illustre sont histoire dans une magnifique photographie brumeuse à souhait qui renforce la gravité du sujet. Le film est construit comme un thriller haletant et inventif, rappelant les meilleures investigations de David Fincher. Voir "Dark Waters" est enfin d'utilité publique ; les conclusions qu'il dégage quant à l'utilisation certains produits quotidiens dépassent largement le cadre du Maine et s'avèrent tour à tour pertinentes et effrayantes. Mark Ruffalo épate une nouvelle fois par sa discrétion et sa justesse.
Les films de procès répondent à un cahier des charges auquel il est difficile d'échapper. Dark Waters tire son épingle du jeu par un ton sobre et sérieux. Dans cette lutte du pot de terre contre le pot de fer, les grandes entreprises peuvent s'annexer de toutes les lois et nous ne prenons pas soin de notre terre, ce n'est pas le premier film qui le dit, peu de choses changent pourtant... Il y a une photo délavé assez intéressante pour rendre palpable la pollution qui saisit la région. Le film sait saisir et apporter de l'émotion quand il s'agit de filmer des choses et des gens ordinaires, des fêtes de fin d'année, ou une discussion entre voisins, à l'instar de ce qu'avait réussi Gus Van Sant avec Promised Land. Mark Ruffalo est completement investi dans son rôle, rendant par là meme hommage à l'abnégation qu'il faut pour mener combat et les seconds rôles soignés apportent consistance au film à l'image de Tim Robbins ou la toujours magnifique Anne Hathaway
Je suis fan de ce genre de film, et celui-ci ne déroge pas à la règle car je l’ai trouvé excellent. Pour moi, il est l’un des tous meilleurs du mois. J’en parlais introduction, Mark Ruffalo est exceptionnel. Sa prestation m’a laissé sans voix. Son après MCU commence sur les chapeaux roue avec peut-être le meilleur rôle de sa carrière. Il donne une aura à cet avocat. C’est fou ce qu’il m’a fait ressentir. À travers lui, on sent la détermination à combattre l’injustice. Ce n’est pourtant pas un film qui se base uniquement sur l’acteur. La véritable force vient de l’histoire. Je vous rappelle qu’il s’agit d’événements qui se sont réellement produit. La manière dont s’est tournée rend le récit passionnant. J’ai été pris au trippe par ce qui arrive à cet agriculteur et comment l’industrie chimique peut détruire des vies pour faire de l’argent. Du début à la fin j’ai été passionné. Certaines scènes m’ont beaucoup ému. C’est tellement fort ce qui se passe et quelle injustice. J’avais vraiment de la rage face à cette manière de fonctionner, tout cela pour des bénéfices. Ce film retranscrit parfaitement ces sentiments.
“Dark Waters” retrace le combat d’un avocat contre une firme qui a commercialisé le Teflon, responsable d’une pollution mondiale et de nombreuses maladies. En effet, les PFAS sont présents dans de nombreux textiles et antiadhésifs de cuisine. Le personnage de Mark Ruffalo va devoir mener une enquête complexe afin de comprendre exactement ce que sont ces substances apparemment dangereuses. Il va se mettre à dos à peu près tout le monde car l’usine est également génératrice d’emplois à la fin des années 90. Todd Haynes qu’on a vu réaliser de nombreux longs métrages avec plus d’aisance s’en sort malgré tout bien dans le genre films d’investigation. La mise en scène reste classique mais “Dark Waters” peut compter sur la prestance de son comédien principal. Le film a le mérite d’aborder un sujet finalement méconnu, les pratiques toxiques de l'entreprise chimique DuPont. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Je n'avais pas du tout aimé les deux précédents films de Todd Haynes (Carol, Le musée des merveilles). Un peu retissant donc pour celui-ci, mais Mark Ruffalo, une excellente rumeur et un récit qui s'annonçait édifiant. J'ai bien fait, j'ai trouvé ce Dark Waters particulièrement ruéssi. Une mise en scène classique mais sobre, maitrisée, solide, carrée. Idem pour le scénario inspiré d'un article du New York Time pour une histoire qui fait froid dans le dos (comme des centaines et des milliers d'autres de part le monde sans doute, et qui confirme, mais en avions nous besoin, que l'argent détruira inexorablement la planète et la race humaine, fin de l'aparté perso). L'interprétation d'ensemble est sans faille. Mark Ruffalo (à l'initiative du film et producteur) parfaitement crédible, Anne Hathaway très bien (même si elle n'a pas grand chose à défendre). Au final, une enquête, et le portrait d'un homme seul contre tous, aussi terrifiante que passionnante. Un film fort, sorte de Erin Brockovich au masculin, dont on ne sort pas indemne. Haletant et bouleversant.
Ce qui apparait comme une enquête ressemblant à tant d'autres se transforme en thriller social dérangeant et choquant. "Dark Waters" revient sur l'affaire DuPont, grande entreprise américaine qui empoisonnait consciemment ses usagers avec du Téflon. Avec un réalisme déconcertant et un scénario en béton, Todd Haynes excelle dans le film de dénonciation où la noirceur, tant visuelle qu'humaine, fait froid dans le dos. Mark Ruffalo, dans le rôle de l'avocat dévoué à révéler au grand jour ce scandale de santé publique, est habité par son personnage, malade à l'idée d'échouer face à ce géant capitaliste néfaste. A vrai dire, l'idée du film ne me donnait pas vraiment envie mais, à l'instar du personnage principal peu convaincu par l'affaire, on se laisse gagner progressivement par ce capharnaüm épineux et sans fond. On arrive presque à un stade où on refuse de croire qu'il s'agit là d'une histoire vraie, tellement l'horreur humaine est déplorable. Hormis les faits qui sont révoltants, sans doute y a t il aussi une vision quelque peu manichéenne qui édulcore cette injustice. Et niveau jeu, je me suis très vite lassé du rôle larmoyant d'Anne Hathaway. En tout cas, le fait que cette entreprise soit encore en activité, après un tel procès, fait réfléchir sur notre ère et sur le pouvoir de ses dirigeants multi-milliardaires. Mais l'écho sanitaire et environnemental est certain, si bien qu'on a qu'une hâte : rentrer chez soi et bazarder toutes nos poêles !