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Jerem69tt
103 abonnés
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4,0
Publiée le 14 août 2023
Un biopic prenant qui s’attache à mettre en lumière le combat juridique de la dangerosité de certains produits et de la façon de les traiter par les grands groupes industriels. C’est bien (presque trop) cinétisé, montant en intensité sur toute la durée du film, avec un casting parfait pour donner cet aspect véridique. Petit bémol néanmoins, c’est tourné à la manière d’un documentaire, mais sans l’etre et c’est très unidirectionnel. Peut etre que ces grands groupes avaient des réponses plus recherchés à fournir (même si les preuves ont l’air d’etre la).
Quand la réalité peut dépasser la fiction, "Dark Waters" est la reconstitution d'un scandale sanitaire et environnemental marqueur de son époque. Le spectateur est abasourdi par l'ampleur de la problématique abordée, et se demande comment peut-on en arriver à un tel niveau d'inhumanité. Certainement par la mise en scène sobre, un jeu d'acteurs dans la retenue, et un scénario richement documenté.
Après deux films somptueux découverts à Cannes, "Carol et le musée des merveilles". Le retour de Todd Haynes est toujours un moment important. Dark Waters n'est pas son plus grand film et pourtant, cela reste haletant, parfaitement interprété par Mark Ruffalo. Impeccable dans le rôle, on ressent la lourdeur du temps qui passe ainsi que la tâche monumentale devant lui qui alourdie son personnage à travers son visage, sa gestuelle. Tim Robbins, Anne Hathaway et Bill Camp complète un casting remarquable. Pas le plus grand film de Todd Haynes, mais le film est nécessairement important. Boulevardducinema.com
Mark Ruffalo, acteur engagé, déjà habité dans ses roles d'enquêteurs obsessionnels dans "Zodiac" ou "Spotlight" impose ici son charisme et sa sincérité pour offrir le portrait d'un avocat en lutte contre les gros pollueurs de la planète : Une sorte d'Erin Brokovitch" au masculin, l'humour en moins. Todd Haynes, cinéaste auteur de magnifiques mélodrames de "Loin du paradis" à "Carol" semble ici moins à l'aise dans ce style de cinéma engagé même si il s'en tire honnêtement.
Comment abandonner les revêtements utilisant du PFOA au profit de l'inox notamment! D'utilité publique, ce récit glaçant à la mise en scène toutefois ronronnante nous fait partager la sidération du héros au fur et à mesure de ses scandaleuses découvertes. Très réaliste dans son portrait du monde de l'entreprise mais aussi du renfermement psychologique et sociétal de ce lanceur d'alerte qui pris par un combat admirable perd ses liens humains, cette sombre réalisation nous renvoie à notre propre pouvoir de consommateur et de terrien ainsi que le comprend, bouleversé, le protagoniste auquel Mark Ruffalo confère une discrète force intérieure. Immanquable. Terrifiant.
De 1999 à nos jours, le combat de l'avocat Robert Billot pour prouver la responsabilité d'une usine DuPond dans la pollution des terres et des eaux et la contamination de la population en Virginie.
Haynes propose un film dossier dans la tradition du cinéma politique américain. Sans atteindre la verve d'une Erin Brochovitch ou l'intensité Des hommes du président, Dark Waters fait le job en contant de façon claire les tenants et aboutissants du duel, les enjeux économiques privés et étatiques, la lenteur de la justice et les vies broyées.
Le film, porté par Mark Ruffalo tout en accablement, tient un bon rythme jusqu'au dernier tiers où il marque le pas ne trouvant pas l'astuce narrative pour conter les années d'attente et manquant du romanesque auquel Haynes nous avait habitué dans ses précédentes œuvres. Sancrierart.
Film nécessaire sur le scandale du PFOA, utilisé dans la fabrication du Téflon par Dupont de Nemours jusqu’à un passé récent. On doit le retrait du PFOA du Téflon grâce au combat, magnifiquement rendu dans ce film, par un avocat durant de longues années, en raison de tous les coups rendus par le fabricant, malgré les conséquences avérées sur la santé humaine. On sait néanmoins que les Chinois continuent d’utiliser le PFOA. Difficile d’empêcher de nuire tous ces fossoyeurs de la planète...Le film est néanmoins un peu long.
Un biopic à charge contre le lobbying des grosses firmes biochimiques, porté par des interprètes investis. La mise en scène, toute en sobriété, colle très bien au propos et le tout forme un long-métrage haletant et réussi.
Avocat d'affaires habitué à défendre les grands conglomérats industriels, Robert Bilott décide pourtant en 1998 de lancer une procédure contre DuPont à la demande d'un fermier habitant la ville où il a passé une partie de son enfance. À partir de là, Todd Haynes déroule un "legal drama" clair et anxiogène sur plus de quinze ans. Si le ton se veut plutôt optimiste - à la gloire de ceux qui refusent de s'écraser comme dans la chanson de fin de Johnny Cash - on ne peut s'empêcher d'y voir un constat désabusé quant à la corruption des institutions américaines (ou tout du moins celle des États) et au pouvoir de nuisance infini que confèrent leurs immenses profits aux grands groupes industriels. La réalisation, discrète, tisse tout de même un réseau d'images qui hantent le spectateur : organes boursouflés, visages déformés, eaux vaseuses et grands immeubles opaques viennent ainsi ponctuer ce récit d'un scandale mondial.
Film de dénonciation ultra-sérieux d'un scandale de santé publique mondiale, à la limite du documentaire, moins racoleur qu'un Erin Brockovitch. La mise en scène est très sobre, très méticuleuse, tourné en décors naturels sur les mêmes lieux que le vrai drame, le coté authentique en est grandement renforcé, le coté glaçant aussi. Le sujet principal est vraiment passionnant, il le devient un peu moins lorsqu'il s'attarde sur la famille du héros notamment sur le personnage de la femme de Bilott mais rien de pompeux. Mark Ruffalo prouve une fois de plus qu'il est des meilleurs acteurs du moment (Spotlight, Zodiac...), meilleur film de 2020 ?
Todd Haynes nous avait déjà charmé avec « Carol » et « Loin du paradis », de magnifiques études de meurs dans l’Amérique puritaine et hypocrite des années 50. Ici nous sommes dans un contexte de thriller judiciaire et écologique où il rend captivant un scandale de l’industrie chimique américaine grâce à un scénario très documenté, agrémenté de quelques scènes émouvantes. Mark Ruffalo interprète de manière crédible l’avocat Robert Bilott confronté à son cabinet, sa famille et les lieux de son enfance où une pollution des eaux a contaminé des milliers d’habitants. Le film est intéressant, cependant pas aussi prenant que d’autres du genre comme « Erin Brockovich, seule contre tous » ou même « Le nouveau protocole ». Les ressorts dramatiques sont un peu mous et l’histoire linéaire n’accroche pas suffisamment pour passionner le spectateur.
Dark Waters ne révolutionnera pas le genre du film d'investigation, se logeant avec efficacité aux côtés des récents Pentagon Papers, Spotlight et des moins récents Revelations, Erin Brockovich. Mais il est, comme ses prédécesseurs ici nommés un film utile, intelligent, pas chiant. S'il souffre des mêmes défauts que les autres, avec une histoire qui repose sur un travail méticuleux de longue haleine, sur des heures de recherche sur le web, ce qui n'est pas très cinegenique, il parvient quand même à montrer du cinéma, avec des acteurs en phase avec leur sujet et une photographie très 80's bien réussie. J'ai apprécié le côté démonstratif du film, suffisamment subtil pour ne pas être lourdingue, et aussi le fait que le film ne mette pas trop en évidence l'aspect super-héroïque de l'avocat américain qui sauve le monde du Téflon. J'ai aussi apprécié le fait qu'on nous montre qu'on a tous un rôle à jouer dans ces histoires et qu'on peut gagner (un peu) si on se bat et qu'on s'engage. Mais aussi qu'on est bien faible face à l'ordre économique ... Je retiens donc un film utile, intéressant, bien joué et sobrement réalisé. Mention spéciale aux seconds rôles, notamment Tim Robbins, très convaincant directeur de cabinet d'avocat, et Anne Hattaway, magnifique épouse, crédible et humaine.
Basé sur des faits réels, construit avec une précision d'horloger et une distribution juste et éclairée, ce film puissant n'est pas sans rappeler Erin Brokowitch, et nous tient en haleine jusqu'au bout.
Ce film est dans la lignée des films qui mettent en lumière tous les scandales du monde des entreprises, sous le sacro saint empire de l'argent. Ici, ce qui est frappant c'est que cette histoire est très récente, et que le scandale à fleurté avec les années 2000, même si l'histoire commence bien avant. Lorsque l'on parle préservation de la planète, de ces ressources, combien encore d'entreprises ne joue pas le jeu; les prochains films parleront de déforestation, de pollution dans la rivière Amazone. Le film tient ses promesses, et on veut savoir si les méchants vont être reconnus coupable, deux points faibles, si on peut dire, parfois la photo du film, nous renvois à des époques plus anciennes qu'elles ne devraient, des situations qui se passent dans les années 90 semblent s'apparenter aux années 70, et ce sentiment perdure tout au long du film, et le deuxième point c'est qu'il souffre de certaines longueurs et même si la première partie installe ses pions, la seconde pourrait se passer de quelques coups. Un film a découvrir pour notre connaissance personnel d'un scandale mondial.
Pas fan des images sombres, même s'il s'agit d'un film sur un procès. En revanche le thème, l'histoire, son traitement sont parfaits. Film tiré d'une histoire vraie. Sur le Téflon qui a empoisonné tant de gens. C'est forcément révoltant. Bons acteurs, on ne s'ennuie pas. 3,8/5