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Eowyn Cwper
132 abonnés
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3,0
Publiée le 27 janvier 2016
Un film qu'on peut difficilement ne pas comparer à l'apogée d'une montée en puissance d'avant-guerre dans les rôles cumulant technique et romance dans lesquels excelle Jean Gabin. De beaux dialogues et une mise en scène loin d'être piètre pour les moyens de l'époque dont on ne peut s'empêcher de s'ennuyer car tout a déjà été fait, ce film ne le fait que mieux et on attend la rupture.
Jacques Prévert a participé à l'adaptation et les dialogues de Remorques et ça se sent. Gabin et Morgan interprétation remarquable, mais les "plans" tempête...bof (je sais on est en 1939). Ça reste un film à voir si l'on aime le duo mythique.
Très bonne surprise. Gabin a la classe avec des dialoguistes talentueux. Le dénouement est inattendu. S'attendre lors des scènes du bateau en pleine mer a un gros coup de vieux. Mais sinon, à voir.
Très inégal, ce film vaut presque à lui seul pour le duo Gabin/Morgan et on en oublie presque Madeleine Renaud, Blavette en second rôle n'est pas mal aussi, par contre la tempête reconstituée dans un bassin vaut son pesant d'or !
Jacques Prévert. Un Dieu du dialogue. Mon idole en ce qui me concerne. Bref c'est cool. Je reste impressionné par l'effort fournit. C'est une belle performance. Les scènes de mer ne tromperont plus personnes. Cependant, il s'agit de plans fait par maquettes et en intérieur avec des décors contextualisé dans leur époque reste très charmant. Puis la poésie, c'est joli, voilà. Le thème de la relation conjugal entre le marin et sa femme reste quelque chose qui fait bien réfléchir. La notion de propriété étant au centre, on y voit des situations universel à la notion de couple. Qui a tort qui a raison? Le mal que se fait celui qui dépend de l'autre. La négligence de celui qui décide. La chute une fois que l'on a perdu ce qui compte vraiment. Je ne sais pas trop comment conseiller ce film. Il s'agit en ce qui me concerne d'un film qui est très dépressif et beau. La beauté de la tristesse qui n'a rien a envier au bonheur si l'on sait y voir ce qui nous parle. Autrement c'est un film bavard car il sait bien les faire parler ses marionnettes. Donc on s'attendrai à un film bruyant. Ça n'est pas le cas. On assiste à un film qui ne préfère pas tomber dans la brutalité pour toucher son spectateur. Tout s'écroule doucement.
Seulement je suis un petit con arrogant, et je ne me sent trop proche ni touché par ce film. Alors il ne me percera pas.
La scène finale a marqué les esprits. Le film est sorti en 1941 et l'atmosphère de tempête pouvait évoquer la menace puis l'occupation de la France par l'Allemagne nazie. La priere aux agonisants de cette scène est prononcée en voix off sur un ton très théâtral, lugubre . La prière semble inspirée d'une prière que l'on trouve dans le formulaire des prières des pensionnaires religieuse des Ursulines (1830) , notamment pour la partie centrale où le mot delivrez revient en leitmotiv. La prière de 1941 fait plus référence à l'ancien testament qu'au nouveau , et le mot delivrez peut évoquer une prière pour libérer la France de l'occupation allemande.
Film de 1941 assez démodé mais qui mérite d être vu ne serait ce que pour Gabin, Morgan et Renaud. Où l on voit à quel point la place de la femme a changé, son oisiveté était source de bcp de maux : agressivité envers l homme qui est son seul univers et ennui mortel d une vie qui n en est pas une, enfermée par sa dépendance à l homme. Ouf les temps ont changé !
Un scénario poignant, des dialogues fins et naturels, le tout, servis par des acteurs d'envergures, entre Gabin et Morgan l'interprétation est remarquable...le film a donc tout d'un chef d'oeuvre tel "le quai des brumes". Malheureusement, à mon humble avis, la réalisation est parfois tout à fait étrange et réussit à désservir le film; la scène du remorquage (magnifique aux premiers abords) est ainsi tout à fait alourdie par l'utilisation des prises de vues de la maquette du bateau, non que ces dernières soient entiérement superflues puisque démontrant la violence de la tempête mais leur utilisation intempestive, censée donc rythmer la scène n'a finalement aucun intéret du moment que l'on a compris (et ce à priori, dés les premières minutes de cette scène), le danger oppressant de la mer et le déchainement des eaux contre les bateaux. La seconde partie du film est donc bien moins rythmée (dualité mer/terre et également entre le travail du remorqueur et sa vie sociale, amoureuse) ce qui renforce le scénario, mais l'on en arrive à des têtes à têtes de dix minutes qui, bien qu'emplies de sentiments et de romantisme, n'apporte que peu au scénario si ce n'est ce que l'on attend depuis le début du film. Loin d'être le meilleur Gabin, mais cependant tout à fait honorable (et même un peu plus), au vue de la qualité du travail d'écriture et d'interprétation, ce film reste tout de même un bon film de la toute fin des années 30.