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Kurosawa
591 abonnés
1 509 critiques
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4,5
Publiée le 19 novembre 2016
Avertissement : cette critique contient des éléments essentiels du film. "Le Limier" est bien ce genre de film dont on espère qu'il tiendra jusqu'au bout ses promesses, tant celles-ci sont grandes et annoncées dans une séquence d'ouverture programmatique : il ne s'agira que de jouer, mais jouer sérieusement, quitte à humilier ou à tuer son partenaire. Ce jeu n'inclut que deux personnages, Andrew Wyke (Laurence Olivier) et Milo Tindle (Michael Caine), le mari trompé et l'amant, le vieillard comploteur et le clown, l'écrivain de romans policiers et le faux inspecteur, se vautrant dans le ridicule et la surenchère car au fond terriblement orgueilleux et complexés. Si l'arrogance de Wyke saute aux yeux, celle de Tindle tarde à émerger; elle n'est visible seulement quand ce dernier décide de se venger après la fin d'un premier set lamentablement perdu. Tindle est en échec parce qu'il arrive dans un décor étranger et parce que Wyke ne cesse d'attaquer; mais une fois l'hôte cerné et les éléments de la maison appropriés, Tindle peut refaire son retard en se déguisant et en manipulant l'autre : les rôles se sont inversés et le jeu, lui, devient beaucoup plus dangereux. On pourrait penser à la fin d'un deuxième set mené de bout en bout par un Tindle transfiguré que la partie s'arrête là - chacun a pu exercer son emprise sur l'autre - mais il n'en est rien : il faut gagner et, donc, continuer à jouer. Le dernier set est un brillant exercice de chantage et une chasse aux indices désespérée, où les deux personnages mettent à nu leur dimension grotesque et pathétique, ne pensant même pas à garder un minimum de dignité mais prêts à tout pour mettre l'autre à terre, au prix de s'anéantir soi-même. "Le Limier" est un huis-clos spectaculaire, brillamment dialogué et mené de main de maître par Joseph L. Mankiewicz, qui semble autant s'amuser que le spectateur devant cette farce noire qui tient un discours fort sur la perversité en ce qu'elle refoule les sentiments les plus honteux. Un grand film jusqu'au-boutiste et jubilatoire.
Mention spéciale pour le scénario d'une efficacité diabolique et les dialogues élégants et pleins d'humour. Un jeu autour de deux personnages liés par une femme et qui se vengent en faisant avancer des pions sur la table de jeu qu'est le château. Le traitement est un peu désuet mais la mise en scène est très incisive avec ces automates effrayants qui témoignent de l'aspect presque horrifique de ce règlement de compte.
Pour construire un 'bon' film, je pense qu'il faut deux choses : l'écriture, matière principale sur laquelle tout repose et le reste, la récréation. Quand c'est bien écrit, le reste suit ! Le limier, c'est vachement bien écrit. Alors, allons en récréation !
L'arroseur arrosé. Ces deux mots résument bien l'histoire du film de Mankiewicz. Un écrivain de polars qui orchestre un faux crime qui devient vrai, et qui se fait berner par ses propres personnages. Une intrigue absurde qui n'est en réalité que fascinante et géniale. Le réalisateur a également réussi à mettre en scène de façon classique mais originale, avec des idées de montage ( plans de coupes sur les marionnettes qui comparent les personnages à de vulgaires pantins ),en créeant de véritables séquences à forte tension, et ses génériques de scènes de théâtre reconstituées, qui insistent sur l'ambiguïté du vrai et du faux. Simplement en activant l'imagination du spectateur. Les deux comédiens, Olivier et Caine, ressemblent à de petits enfants qui joueraient à un jeu périlleux, celui du policier et du voleur, par leur manière de jouer, où ils s'abandonnent aux délires de leurs personnages. Pas d'ambiance de polar noir, d'enquête policière dans un univers glauque. Avec un seul décor, deux comédiens uniquement et une intrigue extrêmement bien ficelée, Mankiewicz a réalisé l'un des films "policiers" les plus réussis.
Le Limier est mon premier Mankiewicz, et je compte bien renouveler l’expérience car c'était épatant ! L'ensemble n'est pas parfait, mais tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce huis clos un moment de cinéma mémorable. Petite précision pour commencer : il ne fait pas se faire avoir par le titre et l'affiche, le film n'est pas du tout un policier. Il s'agit en fait d'un véritable combat de coq entre Andrew Wyke (Laurence Olivier) et Milo Tindle (Michael Caine) livré pour une raison que je tairai. L’œuvre prend la forme d'une joute verbale tantôt amicale tantôt hargneuse, articulée par le changement régulier du rapport de force entre les deux protagonistes. Ces pivots narratifs constituent de vrais retournements de situation, aussi il est préférable de ne rien savoir sur l'histoire avant le visionnage, car le moindre détail pourrait gâcher une surprise. Cette construction scénaristique renouvelle régulièrement l'intrigue et ne laisse qu'une seule question en suspend : "Mais qui aura le dernier mot ?". Bien sûr, il faut de bons interprètes pour construire un huis clos de cette trempe. Les deux acteurs s'en tirent avec les honneurs, mais ils sont bien aidés par des personnages consistants. Le long-métrage permet l'analyse presque totale de leur personnalité en faisant le tour de leurs névroses et de leurs motivations. L'unique point commun entre les deux protagonistes est leur goût pour la malhonnêteté, dont le spectateur fait souvent les frais. À plusieurs moments, on ne sait plus qui croire, ou que croire dans ce qu'ils racontent, et le réalisateur ne se prive pas pour nous laisser dans le doute. La mise en scène est discrète mais sait être efficace aux moments importants, en témoigne le montage de fin très rapide qui traduit la folie complète de la scène. Par ailleurs, la réalisation embrasse totalement l'aspect théâtre en ouvrant l’œuvre avec un rideau rouge et en présentant les deux hommes comme des silhouettes (ou des pantins) faisant partie d'un diorama. Ce thème du pantin ne me semble pas anodin puisque Mankiewicz a choisi de placer plusieurs automates dans le manoir de Wyke et d'en faire les témoins silencieux de l'action, à tel point que le réalisateur insère parfois des plans brefs sur ces machines entre deux répliques, comme pour montrer leur (non) réaction. Le Limier commence doucement, avec un ton décontracté, et s'autorise quelques moment d'autodérision à propos des anglais. Mais une fois l'intrigue mise en place, l'ensemble devient de plus en plus tendu, de plus en plus oppressant. La construction du récit, la confrontation entre ces deux grands acteurs et sa mise en scène ingénieuse font de ce film un grand huis clos, qui vous trahira tôt ou tard, vous pouvez en être certain.
Rencontre entre deux hommes rivaux d'une même femme. L'un est un grand écrivain auteur de romans policiers qui a décidé de supprimer son rival. Celui-ci est simple coiffeur pour dames riches. Le stratagème ingénieux du romancier pour faire passer son crime en cambriolage qui aurait mal tourné semble justifier l'existence du crime parfait. Mais les choses semblent se retourner contre lui.
Un film avec seulement deux acteurs. Une intrigue très alambiquée mais réaliste tient en haleine tout spectateur. Beaucoup de dialogues, tous de qualité, et une mise en scène remarquable. Ce long film se suit sans aucun ennui. Le film, vu et revu, perd un peu de son attrait puisqu'on connaît le dénouement, mais l'intérêt pour les acteurs et pour la mise en scène reste intact.
Je ne me lasse pas de revoir ce film en DVD. Laurence Olivier et Michael Caine y jouent à la perfection deux personnages que tout oppose et qui vont dans un magistral jeu du chat et de la souris chercher à se piéger l'un l"autre.La mise en scène est brillante, les portraits des deux personnages sont vraiment crédibles, que ce soit Andrew, aristocrate plein de suffisance et enfermé dans ses certitudes, ou Milo, animé d'un désir de revanche sociale. Les décors sont eux aussi très réussis , et les décors de la maison d'Andrew ne font qu'accentuer la psychologie du personnage. Par contre, ne perde pas votre temps à regarder le remake fait en 2007 qui n'en est qu'une pale copie.
A travers "Le Limier", Joseph L. Mankiewicz nous fait entendre son chant du cygne. Cette dernière oeuvre du cinéaste, adaptation d'une pièce de théâtre de Anthony Shaffer, est un des bijous du cinéma des années 70. On reconnait, dans la forme, certains éléments théâtraux comme cette séparation en trois actes distincts, cet aspect huis-clos et ces dialogues magnifiquement bien construits. Le scénario est extrêmement bien ficelé et balade littéralement le spectateur en fonction des différents rebondissements. Les certitudes s'évanouissent vite et le doute s'installe. On se demande ce que chque nouvelle scène va nous réserver comme surprise. La réalisation de Mankiewitzc est juste comme il faut. Il n'en fait ni trop - au risque de prendre le pas sur l'intrigue - ni pas assez. Quant aux acteurs, ils sont incarnent magistralement leurs rôles. Du grand cinéma !!!!!!
Ah mais quel régal ! Ça c'est du huit-clos bien ficelé, bien écrit, plein de surprises, et merveilleusement interprété par Michael Caine et Laurance Olivier qui rivalisent de génie ! La mise en scène avec énormément d'inserts sur les automates renforcent ce côté tendu et étrange du huit-clos, qui gagne en intensité au fur et à mesure de sa progression (parce que le début peut sembler étrange, et on peut croire que le film ne tiendra jamais ses 2h20) et Mankiewicz s'amuse avec brio à brouiller les pistes. Pas de doutes, voilà un film qui n'a pas volé ses éloges !
duel au sommet pour 2 monstres du cinéma. un scénario intelligent plein de rebondissement, des dialogues bien pensé, arrive même à nous faire rire par moment.
Je suis sidérée face à toutes ces louanges. Film honorable mais de là dire que c'est un chef d'oeuvre... Très long, j'ai par moment lâché mon attention face à ce duel très classique; première partie durant laquelle l'un a le dessus sur l'autre puis la seconde partie où c'est au tour de l'autre. Bon.Un jeu du chat et de la souris. A aucun moment, je n'ai senti un réel suspens seul les dialogues sont percutants par moments mais dans l'ensemble, je n'ai pas trop accroché.
Ce film fait partie des classiques à voir absolument, et qui nous rappellent qu'avec deux excellent acteurs, une histoire simple mais bien construite et du savoir faire, on peut réaliser un chef d’œuvre. Ici pas d'effets spéciaux, pas d'intrigue complexe, ni de décor mirobolant... Simplement de vrais personnages, dont on découvre la psychologie et la profondeur pendant un peu plus de deux heures, et que l'on va voir aller jusqu'au bout de leur dispute avec des rebondissements qui se succèdent et une intrique qui va crescendo... Captivant.
Paraît que c'est tiré d'une pièce de théâtre et que donc c'est pas inventif. Je m'en fiche. Parce que j'ai vu un huit-clos brillant, avec des acteurs certes un peu bavards (mais bon ils sont anglais, normal non?) qui rivalisent de malice. J'ai surtout vu un film avec 3-4 twist que l'on ne voit pas venir, qui se permet de te faire rire, puis te décontenance en 2sec quand tu comprends la supercherie. Le film dure 2h20 qui en paraissent 1h30, preuve que le suspens est rondement mené. Un chef d'oeuvre.
Long-métrage culte, "Le Limier" se dote en outre d'un scénario extrêmement bien écrit par ses rebondissements. L'histoire en est donc très intéressante. Par ailleurs, les acteurs sont excellents avec des dialogues qui font mouche tout le long. Quant à la réalisation, elle effectue une très bonne mise en scène. De fait, le film est captivant même s'il y a quelques moments de flottement.
Je dois recommencer toute ma critique, il serait bien de revoir le principe de rédaction c'est sincèrement contraignant.
Je vais résumé encore plus. Prévu de voir le remake. Check sur allocine. L'original mieux apparemment. Regarde l'original.
Vraiment super. 5 ou 6 personnages et deux acteurs. Laurence Olivier et Michael Caine mènent leur rôle à merveille. Un super duo. Rondement bien mené, intrigue extrêmement bien ficelée. Très captivant.
Rien à voir avec le remake qui, à côté, est un vrai déchet.
Les vieux films n'avaient pas les budgets d'aujourd'hui et bien moins de moyens techniques. Étrangement, excepté la qualité de l'image, certains en sont bien meilleurs. Faute de technicité, on poussait à fond les éléments de base : le jeu d'acteurs & le scénario...
En résumé : un très bon film qu'on devrait regarder au moins une fois.
Je noterais un petit point négatif : la transition entre la fin de la première scène et l'arrivée du policier. Je ne l'ai pas perçue....