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Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
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2,5
Publiée le 11 avril 2021
La bande-son est la grand point fort de ce thriller (d'ailleurs récompensée aux Césars 2021, on l'avait parié), un peu comme si Drive s'était payé une intrigue de chauffeurs immigrés de Chine sous-traités à Paris par les mafias locales. Sans jamais parvenir à faire de l'ombre (pas même un peu) au film de Nicolas Winding Refn, La Nuit Venue nous intéresse à son démarrage en exposant les trafics humains de chauffeurs, en nous présentant son personnage principal assez bien dépeint (Jin, un jeune homme qui préfèrerait composer des musiques aux sonorités électro, celles que l'on entend finalement en BO) et en introduisant un second personnage intrigant par la pétillante Camélia Jordana (qui joue une prostituée rêvant aussi d'une autre vie). Les deux fracassés de la vie vont former l'espoir de pouvoir s'enfuir ensemble vers un renouveau tant attendu, mais malheureusement c'est l'instant où le film décide de s'enliser dans un rythme soporifique, et de nous offrir un film exécrable. On ne peut réprimer un ou deux jurons, entrecoupés d'un "Tout ça pour finir comme ça ?!", lorsqu'aux portes de la liberté, notre héros spoiler: se fait froidement descendre d'une balle dans la tête dans les toilettes. On a l'impression de la prendre entre les deux yeux en même temps que lui, très déçu de cette fin pessimiste qui nous confirme que l'effort de s'être maintenu les paupières ouvertes avec les doigts était complètement vain. La BO est finement amenée par la passion du jeune homme, les personnages permettent de sortir du guet-apens narratif du "remake de Drive", mais on s'ennuie rapidement et fermement jusqu'au final qui nous réveille pour le pire. Râlant.
Film noir et solaire à la fois sur la romance impossible entre une danseuse de cabaret et un jeune chauffeur de VTC. Posant sa caméra dans une société franco-chinoise rarement filmée le réalisateur dresse un portrait sensible des travailleurs précaires asservis par leur propre communauté et souvent invisibilisés à nos yeux. Et puis il est à la fois agréable et émouvant de profiter des balades nocturnes au son des boucles électroniques de Rone dans une ville qu'à l'époque on surnommait encore "lumière" avant qu'une pandémie ne lui confisque ses nuits.
Un très bon film de Frédéric Farrucci sur la mafia chinoise à Paris. Deux beaux rôles de composition pour l'acteur chinois Guang Huo et l'actrice française Camélia Jordana.
Le cadre de l'histoire est plutôt engageant : l'arrivée d'un immigré chinois qui, pour rembourser son passage, doit travailler pour la mafia chinoise installée à Paris. Le personnage est patient, il rembourse sa dette mais il a des projets autres et compte bien les réaliser. Malheureusement, la mafia est un engrenage difficile à quitter... La perception de Paris, dans ses aspects sombres et dans la représentation de la misère, est intéressante car souvent occultée au cinéma. La tension reste présente tout au long du film mais, à mon sens, trop. La résolution est trop brutale et décevante quant au suspense mis en place précédemment.
Confiant dans les critiques spécialisé(e)s, j'ai loué ce film. Plutôt une plongée dans une partie de la communauté chinoise très mal connue, exploitée par la mafia chinoise, qu'un film réussi. Les acteurs sont bons, Camelia Jordana est égale à elle-même dans son (petit) rôle, mais je me suis un peu ennuyé, d'autant que la finale est prévisible. Premier film, donc peut mieux faire
L'histoire est romantique mais trop convenue, tellement on a vu et revu sur les écrans, au moins depuis les années 30, ces chroniques de deux amoureux pris au piège qui n'ont d'espoir que dans la fuite, si tant est que leur projet ne soit pas une pure utopie. L'arrière-plan social du héros (charismatique Guang Ho) est assez étoffé même si certaines zones de son passé sont volontairement laissées dans l'ombre. Pour la jeune femme (excellente Camélia Jordana), rien ou presque n'est révélé sur ce qui l'a amené là où elle se trouve. On peut s'en passer.
« La Nuit venue » est le très encourageant premier long-métrage du réalisateur Frédéric Farrucci. C’est bien noir - la tension montant progressivement - et cela décrit sûrement très bien ce monde de la nuit parisienne que je connais peu. D’ailleurs, en copiant Richard Bohringer, je dirai que c’est beau Paris la nuit, la ville étant magnifiquement filmée. La musique est originale et sympathique et le casting d’acteurs chinois parfait. En plus de cela, il y a quelques réflexions sur les différences entre les façons de penser d’orient et d’occident, en particulier sur le concept de bonheur. En revanche, le film manque un peu de rythme et est un peu chiche en décors.
On s'intéresse d'abord à Jin dont on apprend peu de choses, juste assez nul besoin d'être trop explicatif. On aurait aimé par contre en apprendre plus sur Naomi dont on ne sait rien à part qu'elle est strip-teaseuse et call-girl. Mais est-elle sous la coupe d'un proxénète ou d'un réseau ?! Comment en est-elle arrivée là ?! Par là même pour se payer un chauffeur "privé" il faut un minimum de pouvoir financier ce qui n'est pas le cas de Naomi, loin d'être une escort girl de luxe qui ferait la différence. La dimension de musique électro est à la fois sous-exploitée et peu à même de séduire. Le scénario, bien que classique, est parfaitement géré avec une pincée de sensualité qui paraît néanmoins un peu timorée et une petite montée en pression qui aurait pu être plus assumée encore. Un bon moment à défaut de tenir ses promesses sur tous les tableaux. Site : Selenie
Magnifique film, un petit bijou. C'est le 1er film de Frédéric Farrucci, mais à mon avis, on va en entendre parler. C'est beau c'est fin, c'est superbement filmé et très bien écrit Les personnages sont attachants d'entrée, super crédible et on rentre tout de suite dans l'histoire sans rien lâcher jusqu'au bout. Et quel choc à la fin...
La qualité de la mise en scène, brillante et travaillée, ne parvient pas totalement à maquiller la faiblesse du scénario. La thématique abordée n'en reste pas moins à contre-courant de ce que l'on a pour habitude de voir. À noter une performance remarquable de Camilia Jordana.
Sorti en juillet et passé totalement inaperçu, voilà un premier film de Frédéric Farrucci bien maitrisé, bien écrit et bien interprété. Des images magnifiques de Paris la nuit sur une belle musique. Un superbe film noir, au propre comme au figuré, dur et mélancolique, mais qui finit dans le plein soleil du sud. Un belle découverte.
Pour son premier long métrage, Frederic Farruci nous plonge au coeur de la communauté chinoise de Paris. Jin y travaille sans papiers comme chauffeur VTC sous la coupe d'un patron qui sème la terreur chez les employés. Film noir par excellence où va naître une histoire d'amour entre Noémie (Camélia Jordana) et Jin, cette oeuvre est bercée par une atmosphère envoûtante avec une musique bien sentie. Dénonçant la précarité d'une classe ethnique peu souvent traitée dans le cinéma français, le cinéaste donne un côté social à ce film réussi dans l'ensemble.
Premier film de Frédéric Fanucci et le jeune cinéaste prouve qu'il sait créer une ambiance. Comme l'indique le titre, l'essentiel du film se déroule dans les nuits parisiennes et sont assez troublantes et hypnotiques à l'image de Camélia Jordana, magnifique dans ce film, on ne l'avait jamais vu aussi superbe. Sur le fond, sans s'ennuyer, l'histoire de cette rencontre entre 2 solitudes ne nous transporte jamais vraiment. Mais, Fanucci a le mérite de filmer un Paris peu touristique que peu de cinéastes français ose filmer, il est donc, au moins pour cela, un cinéaste à suivre.
Paris, la nuit, ses travailleurs de l'ombre, ses immigrés, son économie souterraine. Frédéric Farrucci propose une immersion dans ce monde parallèle plus ou moins présent, mais qui est bien présent. Parmi ces gens, certains sont là dans l'espoir d'une vie meilleure tandis que d'autres sont tout simplement exploités. C'est le cas de Jin qui a été forcé de quitter la Chine où il était DJ pour faire chauffeur VTC en France pour rembourser sa dette. Alors qu'il souhaite toujours réaliser son rêve de vivre de la musique, il décide de prendre une décision radicale. Si Frédéric Farrucci utilise les codes du polar avec cette ambiance sombre, son film est plutôt un drame social qui dresse le portrait d'un homme au bout du rouleau qui veut juste être heureux et faire ce qu'il aime. Cette plongée dans les nuits parisiennes est plutôt prenante même si l'histoire manque un peu d'enjeux. C'est vrai que la fin est surprenante, mais le reste est prévisible avec une histoire d'amour bien clichée. Bref, un premier film qui est pas mal.