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    La Nuit venue
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    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 840 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2020
    Pour son premier long métrage, Frederic Farruci nous plonge au coeur de la communauté chinoise de Paris. Jin y travaille sans papiers comme chauffeur VTC sous la coupe d'un patron qui sème la terreur chez les employés. Film noir par excellence où va naître une histoire d'amour entre Noémie (Camélia Jordana) et Jin, cette oeuvre est bercée par une atmosphère envoûtante avec une musique bien sentie. Dénonçant la précarité d'une classe ethnique peu souvent traitée dans le cinéma français, le cinéaste donne un côté social à ce film réussi dans l'ensemble.
    Barry.L
    Barry.L

    31 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2020
    L’originalité au cinéma peut se manifester sous deux formes différentes. La première consiste à dissimuler au mieux ses influences et essayer de créer un univers propre et personnel. Proposer une approche inédite est plus rare actuellement, les réalisateurs cherchant rarement à repousser les limites du cinéma. La deuxième consiste au contraire à faire un cinéma de citation, un cinéma qui assume pleinement son héritage. Un réalisateur peut être qualifié d’original s’il parvient à mêler plusieurs influences qu’on n’aurait pas cru voir réunies ensemble un jour. ‘’La nuit venue’’, premier long-métrage de Frederic Farrucci fait indiscutablement partie de cette seconde catégorie-là.

    Jin est un immigré chinois clandestin qui travaille à Paris, comme chauffeur de VTC la nuit. Il cherche à rembourser sa dette à l’égard de son patron qui lui a permis de venir à Paris. Un soir, il prend une passagère, Naomie. Ces deux paumés vont se rapprocher.

    ‘’La nuit venue’’ est hantée. Hantée par plusieurs types de cinéma qui peuvent venir à nos esprits. Ces types de cinéma, mêlés entre eux, offrent un résultat plutôt neuf : entre réalisme et onirisme,entre film social, polar mafieux et histoire d’amour. Il y a d’abord l’étude du milieu qui fascine. On a beaucoup eu des films français qui se plonge dans certaines communautés (maghrébines par exemple). Mais jamais l’on a eu de film sur la discrète communauté chinoise. Et plus exactement sur la communauté chinoise clandestine. Le film saisit parfaitement ce monde qui se caractérise par un entre-soi évident. Un monde étouffant tellement il est reclus et plongé dans l’ombre. Un monde qui n’a quasiment aucun contact avec les Français et qui ne fréquente que d’autres chinois (ce communautarisme va très loin : même les prostitués rencontrées sont exclusivement chinoises). Le film dissèque cette forme d’esclavage moderne que subissent ces personnes-là. Personnes qui sont contraints de passer par des réseaux mafieux pour arriver en France, et ainsi s’endetter lourdement. Rien que pour ça, le film vaut le coup d’oeil (et c’est vrai qu’on peut être lassé de tous ces films sociaux qui ne cessent d’explorer toujours les mêmes milieux : une fois n’est pas coutume, un jeune réalisateur, pour son premier film s’en va explorer un univers peu vu au cinéma ou plus généralement dans les médias).

    Mais contextualiser le film dans un milieu clandestin et mafieux permet au film de dépasser le statut de film social (étiquette qui peut faire frémir) et de se rattacher au genre du film noir. A ce titre, le film est une véritable lettre d’amour à tous ces polars urbains et nocturnes que l’on trouve dans le cinéma américain. Pour être plus précis, « La nuit venue » s’inscrit dans cette lignée de films qui mettent en valeur le rôle du chauffeur couplé à la poésie nocturne de la ville. De ‘’The Driver’’ de Walter Hill à la filmographie de Michael Mann, on a beaucoup vu de films US se faire absorber par la nuit et ses mystères. Les films qui proposent une vision hallucinée de la ville, on en a légion (on peut rajouter ‘’Drive’’ de Nicolas Winding Refn qui comme ‘’The driver’’ et ‘’Collatéral’’ de Mann se concentre sur un chauffeur). Mais ‘’La nuit venue’’ se démarque de par sa nationalité. Le trouble naît de cette ville, Paris, qui est filmée de nuit comme une ville américaine. Ces séquences où le film stoppe la narration pour filmer la nuit, ses néons, ses éclats sont dignes des plus belles pépites du courant néo-noir. Pour autant, Frédéric Farrucci est malin et évite (presque) tout le temps de réaliser un simili de film noir américain. Certains codes sont ici rejetés par le jeune metteur en scène qui sait pertinemment qu’il ne peut pas faire de miracles et réaliser dès son premier film le nouveau ‘’Collatéral’’. ‘’La nuit venue’’ reste comme on l’a vu bien français et plusieurs figures inhérentes au genre noir sont détournés ici. Le couple de héros justement est loin des clichés des polars américains. Déjà, (et il n’y a rien de raciste à souligner cela), pas de personne blanche à l’horizon. Le beau ténébreux est asiatique. Et la femme fatale est d’origine maghrébine. De plus, le héros, aussi ténébreux soit-il ne se rattache pas à la figure du héros spectral au passé inconnu et qui massacre tous les tueurs lancés à ses trousses. Le metteur en scène en fait une figure tragique, avec ses faiblesses et un lourd et triste passé, ce qui nous le rend encore plus attachant. C’est bien cette proximité avec ces acteurs, loin des stéréotypes qui permettent à ‘’La nuit venue’’ de se démarquer du tout venant. Et l’histoire d’amour, classique dans ce genre de genre trouve des résonances sociales désespérées. L’émotion est aussi issue du duo d’acteurs, la sensuelle Camélia Jordana et le beau Guang Huo.

    Nous avons donc affaire à un premier film véritablement prometteur (on peut se demander si Farrucci va continuer dans cette veine-là ou se diversifier). Mais on peut faire quelques reproches au film. Même si le mélange de genre permet au film de gagner en originalité, ce dernier n’échappe pas à certaines conventions un peu trop usées. spoiler: La fin notamment du film qui aurait dû être émouvante est un peu trop téléphonée et cette impression de destin écrasant fait forcée (la personne qui abat notre malheureux héros avait anticipé que Jin allait se rendre dans les toilettes de la supérette?)
    . C’est tout le dilemme des jeunes artistes. Faut-il être innovant au risque de paraître pompeux et imbu de soi-même, ou humble au risque d’être toujours sous le joug de ses influences ? En tout cas, Frederic Farrucci parvient brillamment et modestement à faire le trait d’union entre la lignée sociale du cinéma français et la lignée polar du cinéma américain.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Très beau film, et étonnant pour un film français. En effet, on ne tombe pas dans le cliché des étrangers pour faire rire, mais on a un beau portrait des immigrés chinois en France. L'histoire était intéressante, et nouvelle. Le choix de musique est également incroyable, ça fait du bien de voir ce genre de film.
    Raphaël L
    Raphaël L

    18 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juillet 2020
    Un film montre le Paris des périphériques avec cette communauté chinoise de chauffeurs. Il ya un côté documentaire très appréciable sur la difficulté des boulots, la précarité de ses travailleurs.
    Le film peine un peu à creer une ambiance flottante et tombe dans le cliché de la relation entre le chauffeur et la prostituée même si ça reste touchant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2020
    Le charismatique comédien non professionnel chinois Guand Huo se révèle à nous dans le rôle d’un immigré sans papier venu vivre en France. Pour survivre, il prend un poste de chauffeur de VTC à Paris, sous la houlette de la mafia chinoise. Bien qu’il soit DJ de métier, il doit multiplier les heures de conduites pour éponger ses dettes. Une nuit, il fait la connaissance d’une troublante jeune femme dans sa voiture. Celle jouée par Camélia Jordana est intriguée par cet homme qui ne parle pas. Au fur et à mesure qu’elle le prend comme chauffeur, une amitié et une attirance de plus en plus forte les portent quitte à pousser l’homme à enfreindre les règles du milieu. “La nuit venue” est une histoire romantique ancrée dans un film noir. On ne sait pas grand chose de nos personnages, mais la tristesse sur leurs visages suffit à nous toucher et à nous transporter avec eux jusqu’au bout de la nuit.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2020
    Jin est un jeune immigré chinois à Paris. Sans papiers, sans argent, il rembourse sa dette à la triade chinoise qui a payé son visa en conduisant chaque nuit un VTC. C’est là qu’il rencontre Naomi, une stripteaseuse. Naomi veut « décrocher », quitter Paris et le monde de la nuit, s’installer dans le Sud. Jin n’en peut plus du quasi-esclavagisme dans lequel ses employeurs le maintiennent et aimerait se livrer à sa passion : la musique.

    Paris, la nuit, constitue à lui seul un genre cinématographique à part entière. On ne compte plus les films, grands ou petits, français ou même étrangers, qui ont exploré cette veine : "Les Portes de la nuit" de Carné/Prévert, "Bob le flambeur", "Ascenseur pour l’échafaud", "Le Samouraï", "Midnight in Paris" de Woody Allen, un des cinq sketches de "Night on Earth" de Jim Jarmusch, "Mauvais Sang", "Diva", etc. La liste est longue et Frédéric Farrucci qui signe son premier film était bien audacieux de vouloir la rallonger encore.

    Mais il a eu une idée de génie : filmer ces immigrés clandestins chinois à Paris qu’on n’avait jamais vus dans le cinéma français sinon dans le très réussi – et très injustement invisible – "Les Fleurs amères" qui s’attachait aux pas d’une prostituée chinoise de Belleville.

    Du coup, il mêle avec bonheur deux registres. D’une part, le film noir avec l’histoire d’amour impossible entre Jin et Naomi dont on pressent qu’elle connaîtra une fin tragique, même si l’ultime plan du film s’ouvre sur un message d’espoir. D’autre part, le quasi-documentaire sur les populations immigrées qui hantent les rues de la capitale « la nuit venue », les Chinois prisonniers de leurs passeurs convertis à l’ubérisation, les Noirs travaillant dans des fourgues clandestins et tous les autres qui s’entassent dans des abris de fortune sous le périphérique. Au surplus, "La Nuit venue", dont le héros aspire à redevenir DJ, a soigné sa musique, signée du compositeur électro Rone et sa lumière.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    Après avoir réalisé plusieurs documentaires et quatre courts-métrages de fiction, dont "Entre Les lignes", en sélection pour les Césars 2020, Frédéric Farrucci se lance dans son premier long-métrage avec "La nuit venue". Présenté très récemment au Champs-Elysées Film Festival, exceptionnellement visible gratuitement en ligne du fait du COVID-19, ce film s’est vu décerner le Prix du Public du meilleur long métrage français. C"La nuit venue" a pour intérêt principal de s’intéresser à la mafia chinoise de Paris, un milieu peu souvent présent dans le cinéma français. L’histoire d’amour entre un chauffeur de VTC immigré clandestin et une strip-teaseuse n’est pas sans intérêt même si elle s’avère plus banale. En fait, en matière de déception, on regrette surtout la grande médiocrité de la musique proposée dans le film.
    David Paname
    David Paname

    3 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2020
    Les destins de deux paumés se croisent dans une agglomération mondialisée. Un joli petit film, une ambiance urbaine réussie ...et du fond aussi. Bravo!
    Michadel
    Michadel

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    Un film de toute beauté, qui s'inscrit dans la lignée des polars noirs allant de la fatalité à l'Espoir étouffé par la violence d'un monde ultra libéral et violent
    La photographie est magnifique, elle propose un clair-obscur qui appuie le suspense et qui sublime l’atmosphère anxiogène du film.
    Quant aux deux acteurs, il jouent avec beaucoup de justesse et de sensibilité .
    C'est un premier film réussi accompagné d'une bande son originale et réjouissante !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 août 2020
    Signe d’un changement contemporain, les films de taxis sont devenus des films de VTC. Les réalisateurs s’attacheraient, désormais, non plus à faire le portrait d’une ville à travers une multiplicité de rencontres, mais à constater la situation précaire des chauffeurs privés. C’est le cas de Frédéric Farrucci dont le premier film, La Nuit venue, raconte le destin d’un conducteur chinois sans papiers. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2020/07/19/la-nuit-venue/)
    moket
    moket

    541 abonnés 4 349 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2021
    Un film langoureux et hypnotique qui dépeint les bas-fonds des nuits parisiennes. Formellement, c'est beau et les acteurs sont bons mais cela manque un peu d'action et de tension.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2021
    Un film noir atmosphérique intense et envoûtant, soutenu par une mise en scène stylée, et servi par l’excellente interprétation de son couple d’acteurs.
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2020
    Premier film de Frédéric Fanucci et le jeune cinéaste prouve qu'il sait créer une ambiance. Comme l'indique le titre, l'essentiel du film se déroule dans les nuits parisiennes et sont assez troublantes et hypnotiques à l'image de Camélia Jordana, magnifique dans ce film, on ne l'avait jamais vu aussi superbe. Sur le fond, sans s'ennuyer, l'histoire de cette rencontre entre 2 solitudes ne nous transporte jamais vraiment. Mais, Fanucci a le mérite de filmer un Paris peu touristique que peu de cinéastes français ose filmer, il est donc, au moins pour cela, un cinéaste à suivre.
    Kat's eyes
    Kat's eyes

    33 abonnés 358 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2023
    Un film entêtant qui s'attache aux pas de Jin, un DJ chinois, immigré illégal, esclave d'une mafia qui l'utilise comme chauffeur de VTC de nuit.
    Un être bon et droit, indignement exploité qui s'évade grâce à la musique et la jolie frimousse d'une fille de la nuit dans son rétroviseur.
    Un film beau, simple et hypnotique porté par un acteur inconnu et taiseux, une photographie magnifique et une musique planante. Une sorte de Drive à la française, sobre et magique.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 août 2024
    La Nuit venue s’inscrit dans la veine des polars nocturnes, avec ses marginaux attachants chauffeurs de taxi que nous retrouvions déjà dans Taxi Driver (Martin Scorsese, 1976) et Collateral (Michael Mann, 2004), auquel il ajoute un discours social sur les conditions de vie et de travail des immigrés chinois contraints de subir la pression d’une mafia omniprésente et violente. C’est alors dans cette rencontre singulière entre trois cultures, l’une américaine (le thriller sous forme de course contre la montre dans la capitale), la deuxième française (l’approche sociale des métiers de l’ombre), la dernière chinoise (le milieu d’origine des travailleurs) que le film trouve sa singularité : à mi-chemin entre la fiction, avec la structure d’une tragédie classique, et le documentaire, en témoignent les séquences de dialogue au restaurant ou dans le garage principal, il investit un milieu méconnu et difficile d’accès, rendant compte d’une précarité insoupçonnée, qu’il fait vivre par de bons interprètes. La lisibilité de l’intrigue nous confère néanmoins une longueur d’avance sur les personnages, chacun en quête d’actions et d’une évasion spoiler: qu’ils n’adviendront pas
    , et empêche notre pleine immersion – la danse en boîte de nuit ne suscite pas la moindre émotion –, en dépit de la superbe musique électronique de Rone.
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