le film est plus sociale que polar, l'environnement,le milieu des chauffeurs Uber sans papiers ressemble a une docu fiction.la romance est moins réelle et sens la tragédie rapidement...
Voici un premier film qui, s’il n’est pas dénué de défauts, nous charme relativement et révèle surtout un auteur dont on suivra la suite de la carrière avec intérêt. La qualité première de « La Nuit venue » est sans conteste la condition de son personnage principal (un sans-papier chinois qui doit rembourser une dette dans le milieu hostile et nocturne des VTC) à qui l’on associe un autre personnage marginal (en l’occurrence une prostituée étrangère). Un duo à la fois tragique et romantique auquel on croit et on s’attache durablement, les meilleures scènes étant celles où ils sont réunis. D’ailleurs on en voudrait plus et on aimerait que le long-métrage se soit attaché à un peu plus àe leur histoire et un peu moins au reste. De plus, le film vogue dans un contexte peu vu au cinéma et magnifiquement représenté, celui de la nuit parisienne version clandestine et trafic.
On pourra trouver le coup de foudre de ce couple de cinéma un peu soudain et mal rendu mais la suite de leur histoire étant tout à fait crédible on pardonnera cette faute de goût. Il y aussi des zones d’ombres un peu dommageables sur le passé du personnage principal mais on passe outre. La tension sentimentale et sexuelle entre ces deux-là est évidente et l’osmose qu’il développe est admirable. On les aime tellement qu’on en vient à trouver le reste du scénario plus anecdotique et moins palpitant. Car « La Nuit venue » brasse les genres avec brio, le versant romantique étant le plus abouti et réussi. Mais on a aussi droit à une intrigue de film noir, plus classique, croisée à une chronique du métier de VTC qui n’oublie pas un certain aspect social. Ces côtés-là ne sont pas ratés, juste plus quelconques. Une œuvre à la croisée des genres donc qui réussit tout à fait son pari de les mélanger mais s’avère plus probante sur certains aspects que d’autres.
Alors oui « La Nuit venue » n’a rien d’exceptionnel en soi mais sa petite musique intrigue par bribes et finalement nous cueille. D’ailleurs la bande originale electro de Rone est parfaite et adéquate. La scène de concert (avec l’artiste lui-même aux platines) fait partie des séquences les plus maîtrisées et hypnotiques du long-métrage. D’ailleurs, les sons et sonorités jouent pour beaucoup dans l’ambiance singulière du film, le rendant planant et atmosphérique. Quant à l’image, elle montre un cinéaste à suivre et non dénué de goût et de talent, comme le prouve la manière dont sont filmés les phares de voiture, les éclairages nocturnes ou les faisceaux des enseignes de Paris by night. La ville lumière et sa faune interlope donnent lieu à quelques séquences intéressantes et même si le film n’est pas exempt de longueurs et de fautes propres à un premier film, il intéresse et tient en haleine jusqu’à la fin. Mais le cœur du film est bien son duo en tête d’affiche incarné par Guang Ho et Camélia Jordana qui interpelle remarquablement et durablement. Cette dernière confirme son talent sur grand écran après « Le Brio ».
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On connaît peu la situation des personnes immigrées chinoises tant les a priori demeurent, confinant la communauté asiatique au secret et au calme apparent. "La Nuit venue" dresse le portrait d'un jeune-homme qui a quitté Pékin et qui se retrouve soumis à la violence d'une Mafia, tant que sa dette liée au voyage ne sera pas réglée. Le film ne se cache pas derrière de bons sentiments. La dépendance au système mafieux, qu'il s'agisse de prostitution pour les filles ou de travail forcé pour les hommes, est dépeinte d'une façon crue et touchante. On ne peine pas à imaginer le travail puissant de Frédéric Farrucci pour décrypter les codes et les mœurs de cette communauté.
L'histoire d'amour entre Naomi et Jin n'est peut-être pas le meilleur du film. Le récit devient alors plus conventionnel, plus normé. Il y a presque une forme de facilité dans l'écriture de leur relation, et parfois un emballement du scénario vers quelque chose de peu crédible.
"La Nuit venue" est surtout un exercice musical de grande qualité. La bande-son, sensée reprendre celle du jeune héros, est d'une incroyable inventivité. Elle accompagne tout le récit et donne aux personnages une ampleur romanesque et sensuelle. C'est sans doute là ce qui fait le réussite incontestable du long-métrage.
La bande-son est la grand point fort de ce thriller (d'ailleurs récompensée aux Césars 2021, on l'avait parié), un peu comme si Drive s'était payé une intrigue de chauffeurs immigrés de Chine sous-traités à Paris par les mafias locales. Sans jamais parvenir à faire de l'ombre (pas même un peu) au film de Nicolas Winding Refn, La Nuit Venue nous intéresse à son démarrage en exposant les trafics humains de chauffeurs, en nous présentant son personnage principal assez bien dépeint (Jin, un jeune homme qui préfèrerait composer des musiques aux sonorités électro, celles que l'on entend finalement en BO) et en introduisant un second personnage intrigant par la pétillante Camélia Jordana (qui joue une prostituée rêvant aussi d'une autre vie). Les deux fracassés de la vie vont former l'espoir de pouvoir s'enfuir ensemble vers un renouveau tant attendu, mais malheureusement c'est l'instant où le film décide de s'enliser dans un rythme soporifique, et de nous offrir un film exécrable. On ne peut réprimer un ou deux jurons, entrecoupés d'un "Tout ça pour finir comme ça ?!", lorsqu'aux portes de la liberté, notre héros spoiler: se fait froidement descendre d'une balle dans la tête dans les toilettes. On a l'impression de la prendre entre les deux yeux en même temps que lui, très déçu de cette fin pessimiste qui nous confirme que l'effort de s'être maintenu les paupières ouvertes avec les doigts était complètement vain. La BO est finement amenée par la passion du jeune homme, les personnages permettent de sortir du guet-apens narratif du "remake de Drive", mais on s'ennuie rapidement et fermement jusqu'au final qui nous réveille pour le pire. Râlant.
« La Nuit venue » est le très encourageant premier long-métrage du réalisateur Frédéric Farrucci. C’est bien noir - la tension montant progressivement - et cela décrit sûrement très bien ce monde de la nuit parisienne que je connais peu. D’ailleurs, en copiant Richard Bohringer, je dirai que c’est beau Paris la nuit, la ville étant magnifiquement filmée. La musique est originale et sympathique et le casting d’acteurs chinois parfait. En plus de cela, il y a quelques réflexions sur les différences entre les façons de penser d’orient et d’occident, en particulier sur le concept de bonheur. En revanche, le film manque un peu de rythme et est un peu chiche en décors.
C’est un premier long-métrage pour notre pote Frédéric Farrucci qui nous invite pour une véritable plongée au coeur des soirées parisiennes. On assiste ainsi à la rencontre des deux oiseaux de nuit que sont Naomi & Jin et c’est à travers le portrait de ce dernier qu’on s’intéresse à la question de l’immigration clandestine chinoise. Tous les regards se portent sur lui, pour son premier rôle Guang Huo délivre une jolie performance et n’a pas à rougir face à une envoûtante Camélia Jordana. De belles prestations qui ne font quand même pas oublier un scénario prévisible. La nuit venue n’en reste pas moins une belle découverte qui offre une atmosphère singulière sublimée par les musiques de l’artiste Rone.
Un très bon film de Frédéric Farrucci sur la mafia chinoise à Paris. Deux beaux rôles de composition pour l'acteur chinois Guang Huo et l'actrice française Camélia Jordana.
J’ai trouvé ce drame pas terrible. Il a des points positifs qui ne le rendent pas mauvais mais pour autant, à mes yeux il n’avait aucun intérêt. On peut voir deux axes se détacher. Le premier concerne la thématique du sans-papiers. Celle-ci pourrait être forte, malheureusement elle n’est pas approfondie. On va voir globalement comme ce système marche par rapport au travail et au quotidien. J’ai bien aimé ce partage qui est en soi bien fait. Cependant, il reste beaucoup de zone flou. J’aurais aimé que ça aille plus en détail. Surtout que Guang Huo est excellent dans ce rôle. Il arrive bien à nous immerger dedans. En savoir plus sur son passé, les raisons de son exil, la manière de faire, auraient été un vrai plus. D’autant plus que la partie romance n’est pas non plus une réussite. Je n’ai rien ressenti entre Guang Huo et Camélia Jordana. L’actrice qui a explosé au grand jour dans LE BRIO (2016) ne m’a aucunement convaincu. Je la trouvais en total décalage par rapport à son partenaire. Le film développe une certaine ambiance, et elle se fond mal dedans. Ces parties-là ajoutent de la lenteur. On nous propose du contenu mais finalement rien n’est exploré comme il se doit. La bande originale m’a par contre enchanté. Elle se marie parfaitement avec le style de ce drame avec comme une sensation de liberté. La composition en musique électronique de Rone donne une dimension que j’ai bien aimée. Je tiens à saluer aussi le casting secondaire que j’ai beaucoup aimé avec notamment Shue tien, Maurice Cheng, Xinglong Zhao et Xun Liang.
Un film de toute beauté. La musique sublime. La vie nuit où se côtoient fatalité, espoir, peur, désir et violence. Le clair obscur met en exergue tous ces sentiments. A voir absolument.
C'est le premier long-métrage de ce réalisateur français qui a aussi participé à l'écriture du scénario de ce film que j'ai trouvé de bonne qualité. Le film raconte l'histoire d'un jeune immigré chinois qui est chauffeur de VTC sous l'emprise de la maffia chinoise à Paris de nos jours et qui doit, comme d'autres, s'acquitter d'une dette. Il vit parallèlement une histoire d'amour avec une jeune call-girl aussi « paumée » et solitaire que lui. La réalisation est superbe tant sur le plan technique qu'au niveau cinématographique. On a l'occasion de découvrir de belles prises de vue d'un Paris nocturne et également de voir un côté moins connu de cette ville la nuit avec tous les trafics divers et variés. Le réalisateur nous décrit bien le système de fonctionnement de cette maffia chinoise avec les VTC qui révèle un véritable esclavage moderne et impitoyable. C'est un film noir très réussi avec aussi une excellente bande-son.