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    The Green Knight
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    110 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 662 abonnés 9 536 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 juillet 2022
    Après le biopic "The Old Man & the Gun", on pouvait penser que David Lowery allait poursuivre sa voie vers le cinéma traditionnel après avoir surpris son monde avec le bon et étrange "A Ghost Story", mais non... Pourtant, le début de "The Green Knight" nous fait penser à un film de chevalier assez classique avec un homme qui prend son courage à deux mains pour affronter le mystérieux Chevalier vert. Un duel qui tourne court et qui sonne le début d'une longue épopée pour le héros. On suit le voyage initiatique d'un homme qui rêve d'être chevalier. Un voyage agréable pour les yeux grâce à l'esthétique soigné et aux superbes décors, mais un voyage déroutant qui finit par décevoir. La première heure est très solide puis on se rend compte peu à peu que David Lowery va encore jouer avec nous et pas nous donner ce que l'on attend. J'ai eu la désagréable impression de passer à côté du film. Il faut probablement être calé sur l'œuvre d'origine sur Sire Gauvain et le Chevalier vert pour tout saisir de la supposée profondeur du film et c'est bien dommage. On peut évidemment se laisser bercer par l'ambiance onirique et profiter de cet univers fantastique, mais ce ne fut pas suffisant pour moi. Bref, une expérience frustrante.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    530 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2021
    À l'origine, un simple poème. Issue des légendes arthuriennes, ce qui lui assure une attention décuplée chez quiconque à soif de récits chevaleresques ou allégoriques. Pile ce que cherchait le réalisateur David Lowery, qu'on attendait pas franchement sur ce terrain. Cette manie de se mettre des œillères, A Ghost Story était l'exemple parfait d'un canevas tangible (le deuil) bouleversé par un concept de mise en scène qui l'amenait vers une forme plus abstraite, spirituelle. Avec The Green Knight Lowery infiltre l'anatomie d'un conte initiatique dont il va s'échiner à redessiner les courbes.
    Tant qu'il se trouve dans la citadelle près de ses modèles, les chevaliers de la table ronde, Gauvain occupe un cadre étriqué aux couleurs livides, en opposition avec ce que le folklore laissait imaginer. Sitôt que l'aspirant suzerain met un pied hors de Camelot, Lowery déploie grands angles et courtes focales, chaque photogramme convergent vers l'idée d'un homme ramené à sa juste taille face à l'immensité de la nature. Contemplatif, le long-métrage l'est. Pas dans l'idée de lenteur auquel on associe le terme mais bien à ce regard attentif par rapport à ce qui est montré. Presque toutes les scènes sont fournies en plan iconiques, jeux sur les éclairages, ou d'artifices symbolique (les panoramiques renvoyant à l'écoulement du temps). Le film a parfois du mal à éviter le zèle (notamment chez Bertilak) y compris sur la bande originale magnifique mais presque étouffante, on ne peut lui ôter sa grande réussite à créer un vrai univers avec trois fois rien. Comme toutes les fables dignes de ce nom, celle-ci renvoie à la ruine vers laquelle s'acheminent inexorablement (?) les hommes de bonne volonté pour peu qu'ils se laissent mener par leur envie. Un propos sombre, violent qui prend un sens démesuré dans un final onirique et majestueux. Et comme toutes les fables dignes de ce nom, on en ressort avec certaines questions dont nous serons les seuls à choisir les réponses.
    Cinememories
    Cinememories

    483 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Après un bref détour à la maison Disney (Peter et Elliott le dragon), et surtout après nous avoir submergé de mélancolie, à goût de tarte et de larmes avec son « A Ghost Story », David Lowery s’embarque sans une odyssée, proche de l’errance de ses précédents sujets d’étude. Le cinéaste apporte ainsi une nouvelle variation d’un des poèmes de Pearl Poet, « Sire Gauvain et le Chevalier vert », où la légende Arthurienne prend l’apparence d’une aventure dans la psyché d’un héros, qui ne semble pas encore à l’aise au bord de la table ronde. Mieux que ça, on étudie, avec pratiquement la même distance que le fantôme de Casey Affleck, la malédiction qui le touche et qui le condamne à s’élever, afin de résoudre sa destinée.

    Nous découvrons Dev Patel, campant un Gauvain qui est loin d’être vêtu d’honneur et d’un amour courtois, donc loin de l’idéal que l’on pourrait se faire du héros. C’est un neveu du Roi Arthur (Sean Harris), dépassé par la légende qu’on lui associe. Il s’agit d’une façon subtile et romanesque d’explorer ce regard fiévreux, d’un homme qui cherche avant tout à se persuader qu’il doit troquer sa lâcheté contre le titre chevaleresque qu’il convoite. Le désir possède son esprit et son âme mutilé, par l’appel d’un chevalier vert, mystérieuse figure christique sachant sa soudaine apparition le jour de Noël, et messager de la nature, qui succédera toujours à l’humanité. Un défi, voire un jeu, est lancé. Le temps est donc compté pour Gauvain, contraint de subir le même sort qu’à ce martyr mystique. Il file alors droit vers son lieu de rendez-vous et de châtiment, un an plus tard, pour tenir des promesses qui révéleront bien plus de failles qu’il n’en avait, en quittant une cité de Camelot ténébreuse.

    Mais il n’est pas question de confondre l’environnement avec le lugubre, car Lowery capte des images bien plus rayonnantes que prévu, tout cela afin de mieux contraster avec la noirceur que dégage un Gauvain qui boîte, qui piétine et qui hésite. À la traversée d’une forêt de toutes les épreuves morales, partagées entre l’honneur et le devoir, il se fait désarmer puis recueillir par des créatures, qui choisiront de l’accompagner ou de le hanter. Tout cela entre dans un bloc d’épreuves, propice afin de justifier la quête initiatique de toutes les tentations. Il possède un fardeau aussi lourd et tranchant qu’une hache, mais possède toutefois une âme forte et humaine, sur qui l’on pourra superposer la poésie qui transcende son aventure. Sa rencontre avec un hôte qui donne le bon change, le Lord Bertilak (Joel Edgerton), bouleversera alors une bonne partie de son périple, la veille de son paroxysme. La Lady de ces lieux, dont Alicia Vikander interprète le rôle avec envoûtement, en plus de campé la conquête du héros avant son départ, Essel, apporte également une nouvelle couche de réflexion, sans oublier l’enjeu vital qui préoccupe l’avenir de Gauvain.

    Notons toutefois que le réalisateur s’amuse à plonger certaines figures dans l’anonymat et que seuls les admirateurs des vers d’origine auront pied, dans l’identification des tous les personnages. Pourtant, c’est avec une grande sagesse et une charge émotionnelle que Lowery renvoie avec une double intensité sur son dénouement, que « The Green Knight » s’arrache une folle ambiguïté et une magnifique leçon de courage. Il serait futile de pomper l’allégresse d’un poème sans en retenir l’expérience du voyage. Et c’est ce que le réalisateur privilégie, au détriment de l’histoire et de noms qu’il efface, pour que l’on entre en symbiose avec un espoir de triomphe pour la nature humaine.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    208 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2023
    Le roi Arthur attend de son neveu le récit d'une première quête, mais bien trop occupé sous certains jupons le jeune Sir Gawain doit encore prouver de sa valeur. C'est alors que Le Chevalier Verre se présente à la table ronde, défiant quiconque d'un jeu malsain entre bravoure et intelligence de survie. Mais l'inexpérience et l'impatience le mettront en danger.
    Cette quête parfois sublime parfois douteuse dans ses choix et ses tournures à l'avantage de surprendre et de nous éveillé.
    Victor A.
    Victor A.

    64 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Assez déçu par ce nouveau film de David Lowery que j'attendais avec impatience. Malgré une plastique merveilleuse (comme toujours avec Lowery), je ne suis tout simplement jamais rentré totalement dans le récit qui m'a paru très vite long et vain. La prestation de Dev Patelest à souligner mais au final j'ai un peu de mal avec le message assez flou du film.
    Le Rabzz
    Le Rabzz

    21 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 août 2021
    Une superbe réalisation mais un manque de profondeur immense, il faut bien suivre le film pour comprendre le pourquoi du comment, le film est très poétique même trop à mon sens, ce qui nuit au long-métrage.
    Les acteurs sont pas au sommet de leur art mais il se défendent mais certaines scènes sont trop ennuyeuses, inutiles et incompréhensibles.
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    155 abonnés 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2022
    Il m'est difficile de noter ce film tant je m'accorde aux qualités comme défauts qui lui sont portés. The Green Knight adapte un récit de la geste arthurienne (conté au 14e siècle) suivant le parcours initiatique de Gauvain, neveu du roi Arthur. Il amène à être encore plus fantaisiste que la Légende des Chevaliers la Table Ronde, ce qui se signale dans ce film. On peut d'ailleurs l'associer à l'Excalibur (1981). David Lowery réalise là un film visuellement somptueux, où chaque plan ébloui nos yeux et la mise en scène réussie, accompagnée par une BO tout à fait à propos.
    Formellement grandiose, The Green Knight détient aussi un casting parfait avec Dev Patel qu'on prend toujours plaisir à voir. Néanmoins, le rythme lent met en évidence la faiblesse de l'intrigue qui manque de tension, de rebondissements. Certaines séquences sont excellentes, notamment au début et à la fin (qui m'a agréablement surpris) mais d'autres nous endorment un peu. Enfin, la réalisation nous laisse entrevoir des messages cachés, des explications que je n'arrive pas à comprendre, ce qui est apparemment le cas de nombreu, spectateurs. J'invite tout de même à voir ce film qui offre des images magnifiques et une réalisation aux antipodes des blockbusters actuels.
    marilyne_fgeek
    marilyne_fgeek

    28 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2021
    Je ne saurai dire si ce film m'a plu ou non. J'ai aimé l'esthétisme, la symbolique, les décors, les costumes. Mais j'ai trouvé the green knight lent et mou. Pour conclure ce film est beau mais chiant.
    Seb L.
    Seb L.

    4 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 janvier 2022
    Beau, mais c'est tout. Si vous voulez de l'aventure fuyez ce film. Ce conte initiatique est trop loin de nos codes cinématographiques. 2H10 d'ennui.
    Tchid
    Tchid

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Honnêtement, de toute ma vie, je n'ai jamais vu de film aussi mauvais autant dans les longueurs épouvantables que dans le scénario.

    Un film que je conseille à ceux qui veulent perdre leur temps.
    Jorik V
    Jorik V

    1 273 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2021
    Qu’on est mal à l’aise de ne pas avoir adhéré à cette proposition cinématographique d’une originalité plutôt rare. Pire, on se retrouve dans une situation plutôt inédite et paradoxale d’être attristé et déçu de ne pas avoir aimé un film. Voire même ici de s’être copieusement ennuyé devant la nouvelle œuvre d’un auteur qu’on suit et qu’on apprécie en général. Et il est vrai qu’on en est presque gêné. Une situation un peu similaire à ce que l’on a pu ressentir devant l’infernal « Mother » de Darren Aronofsky. En effet, « The Green Knight » de David Lowery ne nous aura pas autant convaincu que ses précédentes réalisations. Ce nouvel opus est typiquement le genre de films qu’on aime ou qu’on déteste, mais dont il est impossible de nier les nombreuses qualités, tout comme les intentions louables et l’incroyable ambition narrative et visuelle dont il fait preuve. Mais, contrairement au tout aussi étrange, particulier et poétique « Ghost Story » qui nous avait totalement envoûté, cette nouvelle proposition du cinéaste nous laisse clairement sur le bas-côté. Néanmoins, il est certain (tout autant que pertinent et compréhensible) que d’autres crieront au chef-d’œuvre.



    Lowery choisit d’adapter de manière très littérale un vieil écrit médiéval de chevalerie nommé « Sire Gauvain et le Chevalier vert ». Convoquant le merveilleux et le fantastique aussi bien que l’heroic fantasy et le légendaire, ce récit fait le choix d’être peu bavard et de faire fonctionner le symbolisme à fond. « The Green Knight » c’est un peu comme si un auteur très contemplatif comme Kiarostami ou Andersson se penchaient sur les légendes celtes. Il y a beaucoup de non-dits, de scènes absconses, laissées à notre propre appréciation, de dialogues opaques et pompeux et surtout de longueurs. Et oui que c’est long et ennuyeux! Si l’on n’est pas client, les plus de deux heures que durent le film paraissent clairement interminables. Pire même, on manque plusieurs fois de s’assoupir devant un rythme si nonchalant et autant d’hermétisme narratif. Le film aurait pu envouter par son visuel et son atmosphère si tout cela n’était pas aussi fastidieux, voire même un peu prétentieux, et si les tenants et les aboutissants du script (bien qu’on soit dans une sorte de conte) n’étaient pas aussi nébuleux.



    Sinon, ô que oui : « The Green Knight » est beau à contempler. Il est sublime même. Mais quand la complexité et la particularité du fond annihile tous les efforts de forme... Si on ne s’entête pas à tenter de comprendre la signification de l’histoire et à déchiffrer tout le symbolisme en présence on peut apprécier, ou au moins se rabattre, sur le versant esthétique du long-métrage. La direction artistique et la photographie sont en tous points exemplaires et font montre d’un travail d’orfèvre. L’aspect visuel est presque hypnotique faisant parfois penser à certains films de Lars Von Trier sur cet aspect (« Antéchrist » en premier lieu). Les effets spéciaux sont très bons au vu du petit budget, les décors sont impressionnants, qu’ils soient réels ou en images de synthèse, et on se souviendra longtemps de ce Chevalier vert, sorte d’homme-arbre venu de nulle part pour défier notre héros. Bref, un bien drôle de film auquel on ne peut rien reprocher esthétiquement mais pour le reste, on adore ou on déteste.



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    Audrey L
    Audrey L

    639 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2022
    Avec son délire glauque d'acceptation de mort à tout prix (Ghost Story, le retour... Remettez-nous une boîte de Xanax, please), David Lowery a massacré un récit arthurien pourtant si joli à l'origine... Évidemment, la photographie est stupéfiante, les cadrages des plans en jettent et la composition visuelle des décors nous en met constamment plein la vue. Mais dans ce bel emballage, que trouve-t-on ? Rien, ou presque. Admettons l'audace de proposer un Gauvain typé indien, puisque Dev Patel est agréable dans ce rôle, donc cette liberté-ci sur le récit ne nous a pas dérangé le moins du monde (au contraire, cela change des films en costumes habituels avec une Cour de cachets d'aspirines, ou d'acteurs abonnés aux rôles du genre). Admettons aussi le soin apporté aux trucages et maquillage du Chevalier Vert (l'homme-arbre). Et attaquons à présent dans le lard ce film qui essaie de nous aveugler avec sa belle photographie : on a pleuré de désespoir sur la bande-son du film (oscillant entre des coups de pioches et une musique geignarde...), on a trouvé le rythme plus que lent (soporifique) et certains plans interminables (prenez la scène de la spoiler: sortie du village où l'on voit Gauvain sur son cheval, marchant pendant de longues minutes
    ... Infernal), on a même cru perdre nos yeux quand le caméraman se mange une branche à 1h48 de film et que la scène n'est pas retournée (alors que cela gâche tout...) et on a juré copieusement en voyant la fin du conte complètement massacrée. On avait une belle fin morale dans le récit arthurien : spoiler: le Chevalier Vert donne trois coups non létaux à Gauvain pour s'assurer de sa résignation à payer sa dette et surtout pour le punir d'avoir cocufié son ami le Lord Bertilak...qui se cache sous les formes du Chevalier Vert, normalement, et les deux amis se réconcilient
    . Valeurs d'honnêteté, de paiement d'une faute commise, pardon... Oubliez. Oubliez toutes ces belles morales et ce final qu'on aurait adoré voir à l'écran. Lowery préfère rester dans son obsession dépressive et terminer le film spoiler: sans aucune morale : le héros meurt froidement, comme promis (aucune surprise), et ne répare aucune faute puisque le Lord et le Chevalier Vert ne sont pas une seule et même personne ici
    . Une fin qui est vraiment décevante et donne envie de confier ce beau conte à un autre réalisateur, qui n'essaiera pas de nous aveugler avec sa photo pour massacrer l'histoire en douce.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 janvier 2022
    Vous avez le bonjour d'Arthur et de sa cour, et plus particulièrement du chevalier Gauvain, dans l'adaptation d'un roman en vers de la fin du XIVe siècle, le genre de défi qui n'effraie pas David Lowery, un véritable auteur qui se soucie peu de diviser son public. Qu'est-ce qui fait que l'on a été subjugué par A Ghost Story et que l'on reste de marbre devant The Green Knight ? Question de sensibilité et de moment, peut-être, peu importe. Le film ne serait-il pas trop sérieux et chargé de symboles indéchiffrables, à moins d'être un exégète du cycle arthurien, et n'aurait-il pas gagné à conserver un esprit ludique, notamment en son dénouement infidèle à l’œuvre originelle ? Formellement, c'est beau, incontestablement, merci aux paysages irlandais, mais sur le fond, cette aventure manque un peu d'épices avec ses effets numériques trop présents et parfois gratuits (tiens, un renard qui cause, un hommage à Lars Von Trier ?). Gauvain, la tête sur les épaules (hum), ne ressort pas grandi de cette histoire et, franchement, Dev Patel ne semble pas non plus convaincu de l'intérêt de ce voyage initiatique et de son affrontement avec le géant vert. Au contraire de Alicia Vikander qui semble parfaitement à son aise dans l'univers médiéval. Pour être honnête, le ressenti aurait sans doute été autre avec une projection sur grand écran mais le constat est le même pour n'importe quel film de cinéma. Quoi qu'il en soit, David Lowery continuera vraisemblablement à enchaîner les projets personnels, à sa convenance et sans se préoccuper de l'accueil des spectateurs, et il n'y a pas de raison objective de douter qu'il puisse encore nous surprendre, agréablement, dans le futur.
    Redzing
    Redzing

    1 120 abonnés 4 471 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2023
    Pas encore Chevalier de la Table Ronde, Gauvain est un jeune irresponsable, accessoirement le neveu du Roi Arthur. Il n’a jamais eu l’occasion de démontrer sa (supposée) bravoure ou de se faire nom. Et voilà que débarque le Chevalier Vert, qui va lui soumettre un curieux défi.
    « The Green Knight » est une relecture intéressante d’une histoire de la légende arthurienne. La quête aventureuse de Gauvin passe ici complètement au second plan derrière sa quête intérieure. Il est question de recherche de bravoure, d’honneur, de destin. Bref, de chevalerie. On peut même déceler une thématique sur la nature, ou l’opposition entre paganisme et christianisme. Des thèmes riches, portés par un film très esthétisé.
    Fixe ou mobile, chaque plan est ultra-soigné en termes de cadrage ou d’objectif, jouant sur les intérieurs sombres et de pierre, et les extérieurs vides et naturels. La lumière est travaillée, l’ambiance médiévale froide et austère, la BO hypnotique. Avec en primes des comédiens convaincants : Sean Harris, Alicia Vikander, Joel Edgerton dans un petit rôle, et bien sûr Dev Patel, excellent en Gauvin pris au piège de sa recherche hâtive de bravoure.
    Par contre, soyez prévenus, on est loin d’un blockbuster. « The Green Knight » est lent (oserais-je dire contemplatif). Il y a très peu d’action, et le traitement de la chevalerie est totalement anti-spectaculaire (ce qui fait son intérêt). Beaucoup d’éléments sont présentés sans être ni expliqués ni creusés. Tantôt cela permet d’ajouter du mystique à l’univers du film, tantôt cela donne un sens supplémentaire à certaines idées… et parfois cela parait un peu gratuit, histoire d’avoir des plans sympas pour la bande-annonce.
    kibruk
    kibruk

    146 abonnés 2 550 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2024
    Le début de "The green knight" est absolument dingue et je me disais que si tout était comme ça sa vision serait une expérience inoubliable. Mais ce n'est pas tout à fait le cas, s'il reste très beau et globalement intéressant, la suite n'est pas irréprochable côté narration. Ceci dit, moi qui ait été passionné par les romans du cycle arthurien, je n'avais pas retrouvé le bonheur d'être plongé dans cette ambiance si particulière depuis le superbe et unique "Excalibur" de John Boorman. On a l'impression d'être dans un roman de Chrétien de Troyes et ça c'est un très bon point. "The green knight" n'est pas un film d'action et ceux qui s'attendent à des combats entre chevaliers n'y trouveront pas leur bonheur, mais est une réussite visuelle et aussi sonore d'une grande originalité.
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