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    First Cow
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    86 critiques spectateurs

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    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2021
    Une mise en scène sublime, un récit novateur et intelligent et des personnages passionnants, loin des codes virils du western traditionnel, nous emportent totalement.
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Ce qu'il y'a de si beau dans le cinéma de Kelly Reichardt : c'est la grande sérénité qui remplit chacun de ses films ! Cette sérénité trouverait peut-être sa raison dans la foi fabuleuse que Reichardt accorde aux paysages sauvages de l'Oregon qu'elle connait tant, à son lien toujours aussi proche avec les pionniers d'hier (*La Dernière Piste*) et d'aujourd'hui (*Wendy et Lucy*), ou encore dans cette confiance totale et magnifique qu'elle inscrit dans ses récits à contre-courant des grandes histoires si je puis dire. En effet, les personnages de chez Reichardt sont - avec véracité - ancrés dans une sorte d'ombre des grands mythes. Dans un simple ordinaire, qui en deviendrait extraordinaire. Ils existent, sont vrais, et tiennent en eux la beauté étonnante des difficultés du quotidien. Un quotidien souvent rude, mais terriblement lumineux, qui converge le regard vers l'horizon. Même à petite échelle, l'avenir aussi intime soit-il, s'impose avec force !

    *First Cow*, deuxième western de la cinéaste après *La Dernière Piste* sorti en 2011, poursuit l'élan de cette intimité calme et prestigieuse, retranchant en elle la grande histoire. *First Cow* est aux prémices du capitalisme américain. Kelly Reichardt marque ici une chose fondamentale : le pouvoir de la "matière première" ! Cette matière originel est multiple, et se place bien avant l'argent. Elle est autant dans le lait que fournit cette vache, que dans la talent de pâtissier de Cookie. Elle s'inscrit autant dans une cueillette de champignons, que dans un sac remplie d'argent que l'on cache dans le creux d'un peuplier. Si *First Cow* touche par sa grande histoire d'amitié, il témoigne aussi de cette richesse de la nature combinée à une main-d'œuvre intouchable. Avant la pièce, imposant réussite et richesse, il y'a un geste. **La force du dernier film de Kelly Reichardt tient autant dans cette célébration de la construction, que dans cette forteresse universelle et incassable qu'est l'amitié. Kelly Reichardt réaffirme encore une fois bien son siège chez les meilleurs cinéastes américains actuels !**
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2021
    Après le magnifique "Certaines femmes", Kelly Reichardt signe un western minimaliste sur une amitié brève entre un cuisinier discret et un immigrant chinois en fuite. C'est donc une petite histoire qui nous est racontée, comportant des personnages souvent invisibles dans un western traditionnel ou relégués à des rôles secondaires. La beauté immédiate qui s'impose est donc de rendre hommage à ces personnages qui d'ordinaire restent hors-champ ; il ne s'agit pas pour autant d'en faire ici des héros, mais des hommes humbles qui essayent de vivre dans une société qui change sous leurs yeux. Cookie Figowitz et King Lu n'aiment pas se mettre en avant, pas simplement parce qu'ils ne le peuvent pas, mais parce que c'est aussi dans leur tempérament. Ce sont des hommes de l'ombre – c'est d'ailleurs de nuit et clandestinement que la vache est traite – qui espèrent la lumière (monter un commerce en Californie) mais qui élaborent leur plan secrètement. Dès que ceux-ci sont visibles par la communauté – quand ils vendent leur produit au marché –, ils se mettent automatiquement en danger, car il n'est pas difficile de savoir d'où provient le lait qui compose en partie leurs biscuits. Lors de ces scènes de vente au marché se révèle toute l'ambivalence du film : en même temps que les personnages de Cookie et King sont animés par un rapport paisible à la nature – les divers plans sur les animaux témoignent de cette harmonie –, ils entrent dans une logique commerciale féroce où l'ambition économique va de pair avec la méchanceté et la bêtise des propriétaires et autres entrepreneurs. Sans forcément dire qu'ils sont pervertis par ce système, qui vient s'imposer sur un territoire vierge, entièrement naturel, Cookie et King vont finir par être menacés parce qu'ils auront côtoyé ces hommes de pouvoir, avides et destructeurs. Tout l'intérêt de ce très beau film réside ainsi en la capacité à inscrire dans un rythme apaisant et flottant, d'un côté une amitié simple et touchante et de l'autre des rapports humains et marchands d'une grande violence.
    Sylvain R
    Sylvain R

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juin 2021
    C'est un film très lent, et paradoxalement très rapide. Il conte l'histoire de deux compères dans un laps de temps très court. L'histoire est intéressante, et parle de la prospérité économique des deux héros. Mais l'histoire n'est pas le point fort du film, elle juste banale sans vraiment de péripéties.
    Les acteurs sont convaincants, (difficile avec un scénario pareil de rendre les personnages mémorables) la musique est peu présente mais le thème principal est sympa.

    Le réel atout de First Cow, c'est la caméra et l'image. L'histoire est développé tout en douceur. Celle-ci m'a personnellement un peu assommé de fatigue au début, mais il ne faut pas croire que tous le film est ainsi. La caméra est lente, quasi que des plans fixes (les mouvements de caméra se comptent pratiquement sur les doigts de la main), la photo est simple mais magnifique de simplicité. La colorimétrie fade, nous plonge efficacement dans la nature sombre et vierge de l'époque.

    Le film traite également, sans détail de la colonisation de l'Amérique du Nord par les colons et leurs cohabitations avec les populations locales. Nous pouvons également noté que First Cow met en évidence les rapports de classe : bourgeois/petit colons pauvres. spoiler: Le sort réservé au 2 voleurs est démesuré par rapport à leurs actes. Mais profitant de son monopole, le bourgeois est le seul maitre de la région, un dieu décidant de vie ou de mort sur ses sujets. Quelle ironie, qu'il ne propose pas aux voleurs de devenir ses cuisiniers, même en tant que punitions !?


    First Cow, peut être lu de bien des manières, et un second visionnage pourrait même s'avérer intéressant.

    Il s'adresse aux spectateurs préférant un cinéma plus doux, sans violence, et sans prise de tête.


    J'aimerai aussi détaillé la fin de génie de la réalisatrice : spoiler: L'ultime plan n'aurait pas la même puissance émotionnelle sans le premier plan du film. En le voyant, je me suis demandé si je ne m'était pas trompé de salle, mais non. Pour moi, cette émotion tragique est aussi puissante grâce à plusieurs points. Tout d'abord, il n'y a aucune scène provoquant une émotion pareil dans le reste du film. Ensuite, l'écho que se font les deux plans, ne laissent aucun doute sur leurs rapports entre eux ou non. En troisième, le fait que la réalisatrice nous montre qu'ils sont suivit par un chasseur, permet d'expliquer leurs morts. Mais l'élément qui transmet le plus d'émotions est le suivant : le fait que King pense s'en sortir, lorsqu'il dit qu'il repartirons bientôt après juste une sieste. Seul eux, croit en leurs non mort, en ce lieu. Mais le chasseur, le plan d'introduction, laisse suggérer le pire pour nos deux pauvres cuisiniers. Mais pourquoi la réalisatrice a-t-elle laissé une fin ouverte ? Peut-être que nos deux compères s'en sont sortit ? Mais cette fin ouverte, c'est la goutte de trop de l'émotion. Elle permet aux spectateurs d'imaginer eux-mêmes la terrible fin du film. Les indices suggérant leurs morts ne laisse en fait aucun doute sur la tragédie. Elle qui était pourtant annoncée dès le début, mais qui laisse le spectateur dans une ultime et puissante émotion fatale.


    Ce film est pour moi un chef d'œuvre. Personnellement, je trouve que plus de musique aurait rendu celui-ci encore plus réussi.
    Allez-y, vous ne serez pas déçu.
    Catherine P
    Catherine P

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juin 2021
    Ennuyeux au possible ! Et trop de longueurs. Dommage, ça aurait pu être bien mais réalisations sans piment. Trop trop long !
    freegil
    freegil

    6 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2021
    Très beau film en clair obscure , dans une nature primaire qui ramène à des gestes essentiels , certaines longueurs sciemment orchestrées nous rendent contemplatifs .
    Eddie W
    Eddie W

    3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2021
    Drôle de film où ils ne se passe pas grand chose mais qui sait créer un univers, avec ce far-west décalé dans la forêt. Les fans de "Certaines femmes" seront peut-être un peu déçus car les personnages manquent parfois d'empathie mais il faut se laisser glisser dans le côté rêveur du film (même si perso j'ai pas toujours réussi)
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 059 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2021
    Avec ce film je découvre le cinéma de Kelly Reichardt et je dois dire que j'ai tout de suite été envoûté par ce qui sera, pour moi, l'élément marquant du film : son calme. On a un western sans bruit et sans fureur, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des bagarres, ça veut dire qu'elles passent vite en arrière plan... et ça veut surtout dire qu'un traite de la même manière une cueillette de champignons qu'une chasse à l'homme.

    Et ça fait un bien fou à regarder.

    En fait j'ai l'impression que l'on suit des personnages qui auraient été des seconds rôles ou des figurants dans n'importe quel autre western, le type qui fait de bons gâteaux chez qui on va faire ses provisions avant de retourner à la chasse. On se rend bien vite compte que leur histoire n'est pas moins intéressante que celle de trappeurs chassant le castor dans le nord américain.

    Le film est assez lent, il n'y a pas forcément une grosse intrigue, on veut juste savoir ce que ce boulanger va réussir à faire avec ses gâteaux et pourtant Reichardt arrive à installer une ambiance. Les personnages parlent peu et pourtant elle arrive nous en dire beaucoup sur eux et encore une fois un héros aussi pleutre (ou tout simplement aussi normale) on en voit trop peu dans les films du genre. C'est donc réel plaisir de suivre les suivre dans cette quasi non-aventure.

    Le côté antispectaculaire du film se ressent rien que dans le choix du format, là où les westerns vont en général privilégier le scope afin de faire la part belle aux paysages, ici on quelque chose qui s'apparente plus à du 4:3, centrant bien plus l'action sur les personnages. Et même si les paysages sont magnifiques le film n'est jamais mû par la volonté d'être mettre plein la vue au spectateur avec un spectacle grandiose.

    Tout ça fait de First Cow une expérience prenante, assez inédite et me donnant envie d'en voir plus de cette réalisatrice.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    154 abonnés 1 192 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    spoiler: C'est l'histoire d'un titre mensonger ! On voit très peu la vache et souvent il fait nuit.


    Un Western contemplatif construit en opposition des codes du genre. Notre héros peu loquace est l'anti-thèse du cow-boy viril, la réalisation est pudique et le scénario épuré dure... 2heures. Et pourtant on est rapidement pris dans le rythme indolent, la poésie rugueuse et le destin de nos deux compagnons. Un western sur la pâtisserie plutôt que les Smith & Wesson, sur le capitalisme plutôt que les conflits interraciaux. Une scène symbolique : le "dialogue" de la traite.
    Fleon 1
    Fleon 1

    5 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2020
    Belle surprise au dernier Festival de Deauville, un western comme on en voit jamais. Loi des traditionnels clichés, nous sommes ici plongés dans le monde de ces gens qui cherchent à s'en sortir en trouvant des idées originales pour gagner les dollars suffisants à une vie meilleure. A voir.
    traversay1
    traversay1

    3 560 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2020
    Principaux personnages de First Cow : un cuisinier taciturne, expert dans la confection de pâtisseries ; son acolyte d'origine chinoise, qui voit dans l'Amérique une terre d'opportunités ; une vache au doux regard, la première dont les sabots se sont posés dans un coin perdu de l'Oregon, aux alentours de 1820. Le film de Kelly Reichardt est un western, si l'on veut, à contre-courant de tout ce que le genre a donné depuis l'invention du cinéma, une chronique en apparence tranquille mais non moins violente en sous-texte, scellée par la cupidité humaine. Une citation de William Blake ouvre le film : "« L’oiseau a son nid, l’araignée sa toile, et l’homme l’amitié », nous préparant parfaitement à ce qui est effectivement une histoire d'amitié dans une harmonie naturaliste, marque de fabrique de la cinéaste américaine, qui n'a pas son pareil pour magnifier la nature et signaler, à sa manière, contemplative et lyrique, les dégâts occasionnés par l'activité humaine. Le scénario de First Cow a beau tenir sur un ticket de métro, l'ampleur quiète de sa réalisation est une splendeur, la direction d'acteurs une merveille et le film fourmille de détails qui nous transportent immédiatement dans un monde a priori éloigné du notre, aux racines de l'Amérique, mais qui en définitive lui ressemble beaucoup, tant les comportements humains n'ont pas beaucoup changé en deux siècles. First Cow est une bénédiction pour cinéphiles, du moins pour ceux qui préfèrent la délicatesse à la testostérone et la traite nocturne d'une vache à une fusillade sanglante. Comme le dit avec raison Kelly Reichardt, beaucoup d'histoires n'ont pas encore été racontées, y compris dans le domaine du Western. Et celle de First Cow est d'une pureté absolue, qui la rend ô combien précieuse aux amateurs de beauté un peu sauvage.
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