Dans ce nouvel opus, Ridley Scott nous ramène dans l’univers impitoyable de l'Empire romain, où le sable de l'arène absorbe encore une fois le sang et la sueur des gladiateurs. On suit Lucius (Paul Mescal), le fils de Lucilla (Connie Nielsen), dans sa quête vengeresse.
Je l’avoue, j’ai redouté cette suite. Pour moi, Gladiator est un monument du cinéma, une œuvre puissante et complète. Mais l’idée de replonger dans la Rome antique, avec l’espoir que Gladiator 2 ait ne serait-ce qu’une once de la virtuosité du premier, était une promesse trop exaltante pour être ignorée.
Alors verdict ? Avais-je tort de craindre cette suite ? Malheureusement oui.
C'est, dans l'ensemble, une vaste déception
Les décors massifs, les combats sanglants, la grandeur de Rome, tout est là pour nous en mettre plein les yeux. Mais si visuellement, le spectacle est au rendez-vous, le reste manque à l'appel.
Le scénario suit avec insistance les pas de Maximus avec un schéma narratif calqué sur le premier film, sans jamais parvenir à trouver son propre chemin, à se réinventer.
On découvre de nouveaux visages, des personnages dont on aimerait voir émerger la bravoure ou les failles, mais qui, hélas, s’avèrent peu convaincants.
Paul Mescal, endosse l'armure de Maximus, mais pas le charisme de Russell Crowe. Pourtant prometteur, ce nouveau gladiateur manque d’âme, et, malgré ses efforts, il se heurte à un scénario qui n’ose pas lui offrir une arène digne de ses talents.
Les autres acteurs semblent pris au piège entre des performances surjouées, qui frôlent parfois la caricature, et des rôles si peu incarnés qu’ils passent assez inaperçus. Denzel Washington et Pedro Pascal sont, peut-être, les seuls à sauver.
Quant à la musique, autrefois fer de lance de l’émotion, elle est ici presque inexistante. Elle se contente de rejouer certains airs d'Hans Zimmer sans y insuffler le moindre vent nouveau.
En bref, malgré des enjeux qui auraient pu passionner, on se retrouve spectateur d’une histoire sans ardeur ni splendeur, attendant désespérément qu’une scène nous transperce enfin le cœur.