Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kurosawa
591 abonnés
1 509 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 11 octobre 2019
Alors que le long épisode consacré à l'espionnage semblait être terminé, cette troisième partie commence en réalité par nous en révéler la conclusion, celle-ci comportant deux autres portraits d'espionnes. Toujours inégal, ce segment surprend néanmoins par une dimension mélodramatique plutôt inattendue au sein de ce genre. L'amour impossible entre deux espions que l'on pense d'abord seulement complices est révélé progressivement, une tragédie que la mise en scène accompagne avec une retenue assez émouvante. Mais que l'on retienne avant tout une parenthèse sentimentale dans une fresque d'espionnage dit bien aussi la difficulté de Llinàs à renouveler ses procédés d'écriture et de réalisation. Le cinéaste finit toutefois par abandonner sa structure complexe en flashbacks pour proposer dans son quatrième épisode une mise en abyme du cinéma. L'ouverture est absolument vertigineuse puisque l'on est incapable de savoir si ce que l'on voit est un documentaire sur le tournage chaotique du film ou bien si tout cela est fictionnalisé. Entre drôlerie et stupéfaction, le début de cet épisode, qui se terminera dans la partie 4, est une réflexion sur la porosité entre ce qui appartient au tournage d'un film et sa fiction qui viendra l'engloutir. Car à mesure que l'épisode avance, on peine à comprendre comment les actrices passent d'un rôle à l'autre – les transitions deviennent invisibles – et à saisir le fil de l'histoire. La mise en abyme est poussée très loin, au point où une partie de l'équipe du film (le réalisateur et ses assistants) est très vite séparée de ses actrices qui semblent désormais appartenir à un autre monde, comme si deux couches de fiction s'étaient créées sans que l'on s'en aperçoive. Ce quatrième épisode n'est pas toujours captivant – le filmage des arbres traîne clairement en longueur – mais demeure pour l'instant le plus troublant et nous laisse avec un plan des plus mystérieux, de quoi intriguer avant la dernière partie du film.
Et toujours autant de difficulté à justifier et commenter le film…… encore deux épisodes: le premier est un film d’espionnage. Je dirai « distancié » pour ne pas dire moqueur! Le réalisateur nous prend à contrepied et s’amuse…. C’est l’histoire d’amour, qui est en arrière-plan, qui elle est traitée sérieusement et nous intéresse… Et le questionnement: simuler les amoureux transis pour justifier sa présence à cet endroit à ce moment là; quelles peuvent être les conséquences de ce jeu dangereux ? Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? Vous avez dit discernement ?
La seconde partie, plus courte, nous montre et nous explique, comment tourner un film. Que montrer à l’image et pourquoi ? Nature, personnages, ce qui est important…. On est déroutés mais, intéressés…. Un exercice de style, avec plusieurs niveaux de lecture ? Déroutant !
Surprise d'être constamment surprise ! Le plaisir est constant, le sourire aux lèvres permanent. En plus de l'inventivité permanente, il faut signaler également la beauté des prises de vue et des paysages.