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    Santiago, Italia
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    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2019
    Nanni Moretti s'aventure sur le terrain du film documentaire en s'inspirant de la grammaire de Claude Lanzman : des témoignages de personnes mûres d'où jaillissent des émotions difficilement retenues. Mais, en choisissant l'alternance des discours, entrecoupés d'images d'époques, le cinéaste s'en éloigne et au final déçoit. Il oublie simplement de faire du cinéma et, malgré la durée du film, ennuie. Certes, nous apprenons des choses et l'émotion jaillit parfois mais au regard de l'oeuvre immense de Moretti, nous restons en "dedans". Le cinéaste avoue son impartialité, certes, mais ne parvient pas à éviter le manichéisme. Il est aussi évident qu'en réalisant ce document, Moretti évoque les problèmes politiques et humains que vit actuellement l'Italie (l'accueil des migrants vs l'accueil des citoyens politiques du Chili par l'ambassade italienne). D'ailleurs, même si nous sommes touchés par les horreurs immondes subies par les opposants politiques de Pinochet, le seul moment assez troublant se trouve lorsque nous voyons des images d'archives de l'ambassade où l'oeil du cinéphile part à la recherche des corps et des des visages rajeunis des témoins de l'affaire. Santiago, Italia est loin d'être désagréable mais il reste en dedans des possibilités à moins que ces évènements ne donnent pas la place à un film de plus grande ampleur.
    Corbett
    Corbett

    31 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2019
    un chef d’œuvre ! Un film qui par un regard sur le passé nous éclaire sur le présent.
    Un film à montrer de force à l'idiot Salvini et au poujadiste Luigi Di Maio !
    Merci Nanni d'avoir réalisé ce sublime documentaire généreux !
    jean l.
    jean l.

    158 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2019
    Chef d’oeuvre De Nanni Moretti qui à travers l’histoire du Chili nous parle de l’Europe d’aujourd’hui avec lucidité et humour
    PLR
    PLR

    464 abonnés 1 556 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2019
    Qui dit documentaire, dit vulgarisation d’un sujet, présentation de faits à visée didactique, pédagogique. Il s’agit bien ici d’un documentaire. Mais on s’interrogera quand même sur le peu d’archives et de moments saisis sur le vif de l’action. Il y en a quelques uns mais très peu. L’essentiel des apports est constitué des témoignages contemporains et des souvenirs de citoyens chiliens exilés, plutôt plus militants que pas, impliqués dans la société civile ou la vie politique, relatant en gros plan face à la caméra du réalisateur leur vécu d’il y a 46 ans (ils en avaient plutôt 20 à l’époque). De deux militaires aussi, histoire d’amener un autre regard même si ce point de vue n’est pas glorieux pour les intéressés. Et puis devant un réalisateur qui assume son côté partial, ces derniers n’étaient pas forcément en bonne posture pour tenter de se justifier. Globalement, on reste sur sa faim. On aurait voulu comprendre davantage ce qui est arrivé là et comment c’est arrivé. Un président élu démocratiquement, aucun doute là-dessus, mais avec quelques 36 % des suffrages seulement et par la coalition de plusieurs mouvements et partis politiques allant de la sociale démocratie à l’extrême gauche. Un cas d’école pour de nombreux pays d’Amérique Latine (mais pas seulement) encore aujourd’hui. Mais ce documentaire ne nous aura pas vraiment expliqué le cas, même avec ce recul de quelques décennies. Le temps ne semble pas avoir permis d’en tirer quelques leçons ou enseignements. Ou alors ce n'était pas le propos ni l'objectif du réalisateur, ce qui est bien son droit.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2019
    Un film intelligent éprouvant au début car d’une part on ne comprend pas bien où Moretti veut aller, d’autre part certaines séquences de la dictature chilienne sont dures à voir. Puis la seconde partie nous montre comment l’ambassade d’Italie a sauvé des Chiliens, comment certains se sont établis en Italie et y sont devenus italiens. Mais cette partie nous montre aussi comment un pays a tout à gagner à bien accueillir les réfugiés et comment l’Italie est en train d’aller vers le pire 45 ans après être allée vers le meilleur. La démonstration n’est pas trop appuyée d’où son efficacité. Un film court sensible et efficace. Bravo à Le Pacte de l’avoir coproduit.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 769 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 février 2019
    Documentaire d'une platitude affligeante. A part quelques minutes d'émotion réelle, bien captée par un silence bienveillant, auprès de deux protagonistes de l'époque, on s'ennuie ferme et on apprend peu. Moretti a découvert sur le tard que l’Italie a aidé les Chiliens à fuir la dictature, et alors? Moretti s'auto-proclame partial, ce qui finit de décrédibiliser une production ni militante, ni humaniste, ni historique. A éviter, même en petit écran. cinéma1 - février 2019
    PaulGe G
    PaulGe G

    108 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2019
    N Moretti pointure du cinéma italien s'ouvre au documentaire a regarder sur Arte en fin de soirée, mais en ce qui est du cinéma c'est raté. oui les témoignages sont poignants mais cela ne fait pas du cinéma. désolé mais en salle on doit voir autre chose.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 août 2019
    Un documentaire de Moretti qui semble parler de la situation politique au Chili dans les années 70, mais qui en réalité, par une construction en entonnoir d'une subtilité discutable, se concentre sur la résistance au coup d'Etat militaire, puis sur la partie de cette résistance qui s'est réfugiée dans l'ambassade d'Italie et a vécu le reste de sa vie dans ce pays. Ce sont les témoignages de ces résistants qui composent presque 100% du film, ponctué de quelques rares images d'archives. Le documentaire est très instructif pour ceux qui, comme moi, ne connaissent rien à l'histoire du Chili. Il est très touchant quand on connaît la filmographie de Moretti et son rapport ambivalent à la fonction politique du cinéma, entre engagement à gauche et sentiment d'impuissance. Par contre, on peut regretter que la partialité assumée du réalisateur l'empêche de dresser un tableau plus ample du Chili et notamment de donner la parole aux opposants au communisme (sauf deux militaires qu'on ne peut que condamner, mais rien n'est dit sur les raisons pour lesquelles une partie de la population a applaudi le coup d'Etat, ce qui m'aurait intéressé aussi). Sur le plan cinématographique, malgré ses vertus pédagogiques et son art plutôt habile du montage, le film repose sur une enfilade de témoignages face caméra qui peut provoquer une certaine lassitude, malgré la profonde humanité qui s'en dégage.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    350 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2020
    J’ai rarement été aussi ému par un documentaire. Je ne suis pas forcément objectif, car étant d’origine chilienne, et ma famille ayant vécu cette partie de l’histoire, cela me touche particulièrement. Après, s’il avait été mauvais, j’aurai été le premier à le dire. Mais là, il est génial. La narration est très bien faite. Même pour ceux qui ne connaissent pas le sujet, tout est bien expliqué et la compréhension sera totale. Une vraie source de savoir. Les témoignages sont émouvants et les images d’archives très bien choisies. Celles-ci m’ont rappelé ma visite au Museo de la Memoria à Santagio, un moment gravé dans ma mémoire. On va entendre de nombreuses personnes de tout âge. Elles vont nous raconter dans un premier temps comment c’est passé le coup d’étant et l’atmosphère qu’il régnait avant, ensuite, la dureté qu’a été cette dictature sanglante, puis pour finir leur départ vers l’Italie et l’accueil qu’ils y ont reçu. Beaucoup auront du mal à finir leur intervention tellement l’émotion est forte en ressassant ces durs souvenirs. De l’euphorie de l’époque Allende, à la terreur de Pinochet, tout est passé au crible. Que ce soit les tortures ou le rôle décisif des Etats-Unis dans l’instauration de la dictature, rien n’est oublié. C’est extrêmement complet. Le rythme de ce documentaire est bien équilibré. Les séquences s’enchainent bien et se chargent de nous faire ressentir toute l’horreur de cette période.
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2019
    Moretti part donc d’un rapide survol historique du coup d’état du 11 septembre 1973, du bombardement du palais présidentiel, des derniers discours du président Allende (lire en intégralité sur http://www.france-terre-asile.org/actualites/actualites/actualites-choisies/chili-le-dernier-discours-de-salvador-allende), des arrestations de masse qui ont suivi. Il poursuit par l’héroïque accueil de nombreux réfugiés politiques à l’ambassade d’Italie, seul pays occidental à l’époque à refuser de reconnaître la junte militaire chilienne. À l’aide d’interviews de nombreux réfugiés, qui ont fini par arriver en Italie où ils ont été magnifiquement reçus et y ont fait souche, ainsi que de responsables politiques et artistes ou intellectuels partisans d’Allende encore survivants, Moretti nous restitue une mémoire émouvante de cette époque terrible. En parallèle, il interroge aussi dans sa prison un des anciens tortionnaires de Pinochet, car au contraire de l'Espagne, le Chili n’a pas voté de pacte contre l’oubli, et ceux qui ont commis des sévices et qui sont connus ont pu être jugés. Et les victimes ont pu porter plainte. Ce militaire sûr de lui se prétend innocent, il n’a rien vu, rien entendu, ne sait rien. Et, en filigrane, on soupçonne le regret de Moretti de voir l’Italie, naguère si accueillante aux exilés, se refermer comme une huître. Un très beau film, à méditer.
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 808 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Quand Nanni Moretti s'essaye au documentaire, il faut s'attendre à ce que le résultat soit atypique. Et c'est le cas. Si les protagonistes nous racontent jour par jour le coup d'Etat de Pinochet en 1973, derrière sa caméra, Nanni Moretti nous parle, lui, de l'Italie d'aujourd'hui. Pas question d'attaquer Salvini de front comme il le fit avec Berlusconi. Son nom n'est jamais prononcé, pas même évoqué. Mais en ravivant le souvenir des milliers de réfugiés chiliens protégés dans l'ambassade, puis transférés et accueillis à bras ouverts en Italie, il rappelle à ses compatriotes combien son pays fut beau, généreux, à mille lieues de celui qui ferme ses ports et regarde les réfugiés d'Afrique se noyer dans les eaux méditerranéennes. C'est intelligent et subtil. Ce documentaire mériterait 5 étoiles mais est-ce désormais une récompense ?
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2019
    Bien que très intéressant, je ne suis pas certain que ce film soit profitable, les témoignages sont fragiles surtout des années après. Ils ont forcement tendance à être dramatisés ou en partie oubliés en ce qui concerne les souffrances subies par certains des témoins entendus. Ce qui demeure, ce sont les événements décrits qui méritent eux d’être connus et évoqués. Je me souviens de cette période lorsque Salvador Alliende à pris le pouvoir démocratiquement en 1970, les journaux français avaient parlé de la joie du peuple chilien. Trois ans plus tard, suite à des problèmes économiques internes très graves, survient le coup d’Etat du général Pinochet pourtant nommé ministre par Alliende. ‘’Santiago, Italia’’ revient sur une partie des conséquences de cet événement. Il donne la parole à des exilés mais aussi à un ancien général. C’est à chacun de nous d’en tirer des conclusions en tenant compte des faits historiques connus et avérés.
    Alice L
    Alice L

    164 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2019
    Encore un chef d’oeuvre de Nanni Moretti
    Un documentaire indispensable et bouleversant
    Ce film devrait être montré dans toutes les écoles
    cameradine
    cameradine

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2019
    Nanni Moretti, cinéaste habituellement introspectif et qui se met volontiers en scène, a cette fois choisi non seulement le mode documentaire, mais aussi de s’effacer derrière son sujet. C’est intéressant, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire en lisant le synopsis, le film ne fait que survoler l’aide concrète de l’Italie aux réfugiés chiliens après le coup d’état de 1973 : cela est évoqué (on apprend ainsi que l’Italie a été le pays qui a accueilli les réfugiés pendant le plus longtemps et le seul à ne pas reconnaître la junte militaire), mais le film se focalise plutôt sur les témoignages des personnes qui ont vécu de l’intérieur ce tournant dans l’Histoire chilienne, où le pays a glissé du socialisme de Salvador Allende à la dictature de Pinochet. La mise en scène est classique, sobre, peu de recours aux images d’archives. L’émotion vient des témoignages, parfois poignants, parfois drôles (et si !). Finalement, le choix de ce sujet, a priori si loin du Moretti nombriliste que l’on connaît, n’est pas si étonnant quand on se souvient de son côté militant. Mais malgré une évidente et communicative empathie pour ses personnages, le réalisateur semble tout de même plutôt s’adresser à un public initié, car il n’aidera pas le spectateur lambda peu au fait de l’Histoire récente d’Amérique latine à mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette période.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2019
    Même s’il n’est, à aucun moment, explicité au cours du film, le message est on ne peut plus clair et s’adresse à l’Italie d’aujourd’hui, une Italie dont le gouvernement populiste se fait le champion du repli identitaire en excitant la peur et le rejet des migrants. Or c’est d’une autre Italie, aux antipodes de celle d’aujourd’hui, dont se souvient le cinéaste Nanni Moretti, une Italie qui pouvait être citée en exemple du fait de son ouverture aux réfugiés et de sa qualité d’accueil.
    Cette Italie-là, c’est celle de 1973, telle qu’elle s’est manifestée à l’ambassade de Santiago du Chili à l’époque du coup d’état du général Pinochet. Une fois n’est pas coutume, plutôt que de réaliser une fiction, le cinéaste a opté pour la forme documentaire, allant, pour ce faire, à la rencontre d’une vingtaine de témoins des événements. Connus, comme Patricio Guzman ou Carmen Castillo, eux-mêmes cinéastes, ou non, tous évoquent, souvent avec la voix vibrante d’émotion, ce qu’ils ont vécu.
    Dans une première partie, Nanni Moretti s’attarde, assez longuement, sur l’engouement suscité par l’arrivée au pouvoir de Salvador Allende le 3 novembre 1970. Un véritable esprit de fête s’empara alors d’une bonne partie de la population. Comme le dit l’une des personnes interrogées par Moretti, « l’espoir n’était plus pour demain, il s’était concrétisé dans l’aujourd’hui. » Malheureusement, comme on le sait bien, ce succès ne convenait pas à tout le monde, que ce soit à l’intérieur même du Chili ou à l’extérieur, du côté des États-Unis en particulier. Ceux qui en avaient la capacité mirent donc tout en œuvre pour faire échouer le programme du gouvernement en place.
    Jusqu’à ce qu’advienne le sinistre coup d’état de septembre 1973, au cours duquel fut bombardé le palais présidentiel de La Moneda. Ce qui s’ensuivit, c’est la dictature avec son cortège de répressions. Le cinéaste donne la parole aux victimes comme aux militaires et aux tortionnaires de cette triste époque. Les premiers, aujourd’hui encore, tant d’années après les événements, restent bouleversés tandis que les seconds persistent à s’innocenter eux-mêmes avec une consternante mauvaise foi.
    C’est à l’heure des représailles, des exécutions et des tortures, que s’est affirmée l’Italie sous son plus beau visage. Une Italie généreuse accueillant de nombreux réfugiés dans son ambassade avant de pouvoir les évacuer vers Rome. Recherchés par les tortionnaires chiliens, des hommes, des femmes et même des enfants trouvèrent un salut en franchissant le haut mur qui entoure l’ambassade. Le documentaire de Nanni Moretti a beau être filmé de manière conventionnelle, faisant se succéder les témoins face à la caméra, on n’en ressent pas moins une profonde émotion en les voyant et en les écoutant.
    Il faut, d’ailleurs, souligner, pour finir, le rôle joué par des membres de l’Église à cette occasion. À l’heure où il n’est question que de scandales, il n’est pas inutile de rappeler un autre visage de l’Église, un visage qui l’honore au lieu de la salir. C’est ainsi que l’un des témoins interrogés par le cinéaste évoque avec grand émoi un cardinal chilien (dont malheureusement il ne donne pas le nom) qui fit preuve d’un courage et d’une compassion exemplaires vis-à-vis des persécutés. Un autre se souvient de la religieuse qui le conduisit jusqu’à l’ambassade d’Italie. Quant au réalisateur lui-même, c’est l’Église d’aujourd’hui qu’il loue dans une interview parue dans Télérama : « Je suis, dit-il, parfaitement athée, mais cela ne m’empêche pas d’admirer certaines positions très fortes de l’Eglise catholique sur les migrants, bien plus courageuses que les balbutiements de la gauche… » Merci, Nanni Moretti !
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