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Hotinhere
571 abonnés
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3,5
Publiée le 10 mars 2024
Un bel hommage à la résistance française de l’ombre sous l’Occupation, à travers le portrait d’un héros (pas si) ordinaire, interprété par le formidable Noël-Noël.
Tourné au lendemain de la guerre et de l'humiliante Occupation, le film n'est évidemment pas sans arrière-pensée politico-patriotique. Ce portrait édifiant d'un "père tranquille" derrière lequel se cache un résistant aussi héroique que modeste, propose au Français un discours consensuel, complaisant et rassurant, sur la France qui fut résistante comme chacun sait. Certes, il y eu de mauvais françaisspoiler: -le collabo du film est d'ailleurs éliminé sans autre forme de procès- mais il y eut surtout des Monsieur Martin (patronyme passe-partout qui n'est sans doute pas un hasard), incarnations de la France profonde qui n'abdique pas. Rien d'emphatique cependant ni de sentencieux dans ce film que la fantaisie de Noël-Noël détourne de la gravité de la période. Résolument optimiste, le film de René Clément (souvent commis au films patriotiques de l'après-guerre) présente, donc, Noël-Noël dans un rôle double où il est tour à tour le chef d'un réseau et un père de famille timoré sagement converti à la botanique. Et s'il abuse longtemps les siens, ce n'est pas sans quelques oeillades ou sous-entendus appuyés à l'adresse du spectateur. Il reste que ces scènes de vie de famille, comme celles relatives aux missions du commandant Martin, constituent des péripéties pas très singulières et plutôt convenues. C'est la faiblesse principale d'un film au demeurant sympathique.
Très bon film sur l'occupation, vécue au cœur de la résistance. Oh! Pas la résistance qui tire sur tout ce qui bouge, non la vraie, celle de l'ombre, qui ne se montre pas, qui combat sans vraiment tirer, celle du chant des partisans. C'est beau, cela fait du bien, et cela finit bien (peut-être que ce point est en dehors de la réalité!?). Les acteurs sont excellents. A voir par tous les amateurs de film de guerre et surtout de la 2ème, ici présentement.
Un beau casting sert ce bon film de 1946. La réalisation a bien vieilli, l'idée de départ est très bonne et le personnage du commandant très attachant. Reste quelques aspects caricaturaux (fils de famille con-con et fou-fou, allemands débiles et résistance édulcorée) qui ne gâchent pas le film et qu'il faut relativiser en se replaçant dans le contexte de l'époque.
Tourné dans l'immédiat après-guerre, il est normal que la Résistance soit représenté sous l'Imagerie d'Epinal. Les résistants sont représentés comme efficace et superbement organisée alors que les allemands et les collabos sont montrés comme limites bêtes et méchants. On est encore loin du dézingage en règle de Marcel Ophuls avec "Le Chagrin et la Pitié". Et pourtant, le film est une réussite. La réalisation de René Clément est comme à son habitude impeccable et le scénario passionnant. Entouré d'un casting parfait, Noël-Noël, également co-scénariste et co-réalisateur du film, joue avec une très grande sincérité et une grande authenticité ce rôle de père tout sauf tranquille. Sa grande interprétation mérite grandement à elle seule le détour pour regarder ce très beau film.
L'un des meilleurs (sinon le meilleur) rôle de Noel-Noel, sorti en 1946, nous donne un regard authentique (loin du spectaculaire) sur la résistance. L'acteur toujours fidèle à son emploi de "pince sans rire" le met au service du double jeu, indispensable à son rôle de chef de la résistance locale. Si efficace que son propre fils le traitant de "faible" s'engage dans la résistance, et découvre finalement qu'il était en fait sous les ordres de son propre père (blessé et allongé sur une civière). Comme quoi et plus que jamais, il ne faut pas se fier aux apparences. Un film fabuleux comme on en fait plus .....
Tranquille effectivement, une vision de la résistance et de l'occupation édulcorée. L'ensemble n'est pas mauvais mais n'a pas de quoi soulevé l'enthousiasme.
1944 : Sous des dehors de père tranquille, Martin est en fait chef de la résistance locale. Le scénario est bien bâti, avec ce qu’il faut de suspens, et une galerie de rôles adéquate : un traitre, un adolescent exalté, une jeune fille subtile et amoureuse du bras droit de son père, de braves français aidant au mieux la résistance ; vu l’époque du tournage, le film est clairement patriotique. On peut apprécier le jeu des acteurs (eu égard aux standards de l’époque) et goûter le rendu de l’ambiance d’une petite ville pendant l’occupation. Clément, en début de carrière, sait déjà rendre attirant ses personnages, même s’ils doivent ici beaucoup aux stéréotypes, et créer une atmosphère attachante, distincte mais proche de celle de l’école du réalisme poétique. Hors quelques rares subtilités, les dialogues sont médiocres. La musique est pompeuse, la mise en scène plate, avec des séries de scénettes séparées le plus souvent par un fondu au noir. Symptomatique de son époque, « Le père tranquille » est à voir à ce titre, et également pour ses qualités propres, qualités que René Clément saura développer de façon remarquable par la suite.