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chrischambers86
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3,5
Publiée le 30 juillet 2014
il faut faire une place à part au negro spiritual, d'autant que les Noirs ont assez peu eu l'occasion de s'exprimer au cinèma! il fallut le film cèlèbre de King Vidor, "Hallelujah", pour le permettre! C'est en 1943 que Vincente Minnelli tourne son premier long-mètrage, une fable moralisatrice à l'usage des Noirs. « Un petit coin aux cieux » auquel les forces du bien et du mal se disputent une âme avec de belles chansons et quelques passages rèussis comme la fulgurante sèquence de l'ouragan! Louis Amstrong conclut ce joli film musical où figuraient ègalement Duke Ellington, Lena Horne et Ethel Waters! il faut dire dès le dèpart que pendant longtemps le musical a ètè refusè en tant que genre cinèmatographique! il faisait partie d'un genre plus vaste et gènèral dèsignè par le mot comèdie! On rencontrait la même gêne chez le spectateur qui avait ètè èmu par un western ou un thriller d'ailleurs! La comèdie musicale n'ètait pas le seul objet de cet ostracisme, c'est pratiquement tout le cinèma amèricain qui en a ètè victime! Mais puisque c'est d'elle qu'il s'agit, c'est pour elle qu'il faut plaider! Un premier long dèlicieux qui fût nominè pour l'Oscar de la meilleure chanson originale...
Un petit bijou signé Vicente Minnelli... Encore un ! Tourner un film avec la crème des acteurs noirs de l'époque, au début des années 40, quand on est un italo-américain de souche, il fallait oser. C'est pourtant le pari (et le parti pris) réussi par le plus étonnant des réalisateurs américains du XXe siècle. Ajoutez à cette comédie la musique brillante de Duke Ellington et de Louis Armstrong (présents sur la pellicule !), la prestation hors norme d'Ethel Waters et d'Eddie Anderson, un scénario ciselé comme une robe de haute couture et une maîtrise parfaite de l'art de la mise en scène, vous obtenez au final une comédie brillante, fraîche comme la rosée, éclatante de jeunesse, insouciante et gaie comme une jeune demoiselle. Une réussite parfaite, qui pourrait encore donner du fil à retordre à bon nombre de réalisateurs actuels, qui, ne sachant comment ficeler une comédie, enfile les perles du mauvais goût et de la facilité. Merci Monsieur Minnelli.
« Cabin in the Sky » est le premier film à part entière de Vincente Minnelli, excepté une séquence co réalisée avec Busby Berkley. Entièrement à la gloire de la grande Ethel Waters qui inspira et influença, excusez du peu, Billie Holliday et Ella Fitzerald, cette adaptation à l’écran d’un musical fameux de Brodway fut confié aux soins du réalisateur qu’Arthur Freed venait de faire signer deux ans auparavant, ayant beaucoup aprécié son travail à New York, notamment sur quelques mises en scènes des « Ziegfeld Folies ». Ethel Waters (ainsi que Rex Ingram en Lucifer Jr) reprennent leur rôles respectifs de la scène. Tout partait le plus simplement du monde pour le meilleur. Oui, mais voilà, l’hommosexuel Minnelli se découvre un penchant pour les femmes en roucoulant auprès de Lena Horne à la féminité exacerbée et au charme débordant (la scène où elle chante dans son bain sera coupée par la censure). Et ça se complique. La tension triangulaire entre le réalisateur et les deux stars féminines sera exarcerbée lorsque "Honey in the Honeycom », une balade chantée par Ethel Waters, se voit ajoutée un munéro dansé que producteur et réalisateur créèrent pour Lena Horme (accompagnée de John « Bubles »). Une fracture à la cheville empêcha Lena Horne d’assurer le numéro, si bien que le réalisateur inversa le casting et c’est Ethel Waters qui assura la partie dansée. Et là, tous les immenses talent, nez, sensibilité, sens du spectacle, de la mise en scène, de la corégraphie (vous choisirez la ou les mention(s)) du non moins immense Minnelli vont déjà faire merveille, amenant Ethel Waters à un niveau corégraphique qu’elle même ne devait pas soupçonner. Premier film entièrement interprété par des afro américains depuis « The Green Pastures » en 1936 (déjà avec Rex Ingram et Eddie 'Rochester' Anderson), Athur Freed et le réalisateur sont au début d’une immense aventure musicale qui produira les plus grands chef d’œuvres du genre. « Cabin in the Sky » n’y est pas encore, mais il joue déjà dans la catégorie juste en dessous : celle des grands films. C’est dire si le génial et très élégant Vincente Minnelli commença très fort. Il faut dire qu’au passage, Ethel Waters, nominée aux Oscars pour la chanson "Happiness is Just a Thing Called Joe », figure avec Louis Armstrong en trompetiste, Duke Ellington et son orchestre, The Hall Johnson Choir (la scène dans l’église au début est déjà un must)... On a fait largement pire ! Ce petit bijou est juste IN-DIS-PEN-SABLE pour ceux qui aiment le cinéma. Le vrai.