"Mademoiselle (elle y tient, comme le ferait une théâtreuse...) Anne Walberg" (Emmanuelle Devos) a connu la gloire dans sa partie - quand elle était recherchée à prix d'or par les grands parfumeurs, Dior au premier chef (on ne manquera pas de noter le recours fréquent au "placement de produit" - du luxe au supermarché, dans cette deuxième réalisation, là en solo, de Grégory Magne...). Puis vint le temps de l'anosmie. Le "nez" ne se soigna pas, mais l'odorat fit son retour
(avant de repartir..)
. Ce jeu de yoyo trouve, quand le film se met en place, AW s'étant,
contre son gré, reconvertie comme mercenaire dans "Les Parfums" pour l'industrie, ce qui reste lucratif, en dépit d'un "agent" (à 10 %... comme est la règle, pour tous les artistes...)
Ne voulant (ou ne sachant) pas conduire, elle a recours aux services d'une agence de chauffeurs de grande remise, dont le directeur (Gustave Kervern) tient bureau dans un restaurant chinois (la seule originalité de l'histoire !). Elle est difficile de caractère. On lui propose, en désespoir de cause, un chauffeur, "Guillaume Favre", qui n'a pas les moyens de faire la fine bouche, devant gagner à tout prix sa croûte s'il veut faire bonne figure devant le juge aux affaires familiales, en charge de son divorce, et donc de la garde de sa fillette de 10 ans, Léa. "L'Air de rien", en 2012, une sorte d'uchronie avec Michel Delpech en vedette, était une fantaisie réussie. L'essai prometteur n'est, hélas, pas transformé ici ! La faute d'abord à une intrigue mal exposée, mal développée, mal fichue au général..... La mise en scène poussive, l'interprétation ultra décevante (Grégory Montel, excellent dans "L'Air de rien", est ici franchement mauvais, et Emmanuelle Devos pas le début d'un instant crédible...) enfoncent le clou : c'est un beau... navet. Incolore, sans saveur, et (c'est un comble, vu le sujet ambitionné !) inodore. Une des rares "sorties" post-confinement, exhumée de ce qui semble bien être le fond de tonneau des nanars.