Un film touchant et délicat, bien écrit et observé, dans la lignée du premier film de Grégory Magne, qui retrouve son acteur principal, toujours aussi juste et désarmant.
Même si le point de départ est conventionnel, la rencontre de 2 personnes que tout oppose et leur rapprochement, le scénario (écrit par le réalisateur) est suffisamment fin et élaboré pour ne pas tomber dans la facilité et le prévisible. Anne Walberg (Emmanuelle Devos) est « nez » et se fait conduire par un chauffeur, Guillaume Favre (Grégory MONTEL), en cours de divorce. La première vit seule, égocentrique et misanthrope, se consacrant uniquement à son métier, révisant sans cesse la mémorisation des odeurs tandis que le second cherche à gagner mieux sa vie pour pouvoir louer un logement plus grand et accueillir, en garde alternée, sa fille Léa de 10 ans. Le film est plein de sensibilité (cf. relation entre les odeurs et les souvenirs d’enfance comme celles de l’herbe coupée), tout en retenue et décrit les personnages et les situations par petites touches, à la manière d’un peintre impressionniste et pointilliste. Un travail d’équilibriste et d’orfèvre, bien documenté sur le métier de nez qui n’est pas uniquement dédié à la parfumerie mais à qui on fait appel aussi pour masquer des odeurs (spoiler: cuir mal tanné, raffinerie polluante, etc. ) ou en recréer pour faire illusion (spoiler: grotte reconstituée à l’identique ).spoiler:
Un film humain tout en délicatesse et tendresse. Exit toute violence et prise de tête, arrogance et clichés, ce sont principalement deux humains qui sont eux mêmes et sans être non plus des exceptions avec leurs préjugés et limites. Il ne se passe pas grand chose dans ce film cependant c'est un univers sain sans effets névrotiques qui se décline dans sa condition humaine sans excès au contraire de vraies dimensions d'amour paternel et d'amitiés.
Les Parfums, c’est un bouquet inodore et incolore, résultat de la rencontre de deux corps différents dont l’alchimie se fait petit à petit, en se repoussant d’abord l’un l’autre, en s’attirant dans le conflit jusqu’à la complémentarité. Se tenait là une belle métaphore, malheureusement desservie par une réalisation plate et un scénario répétitif qui, sous couvert d’épouser le rythme en dents de scie qui caractérise la vie d’un ancien grand nom du parfum, accumule clichés et maladresses, à l’instar de cette échappée d’un père et de sa fille sur la plage, le temps d’un après-midi, avec sa caméra à l’épaule qui capte l’ivresse du mouvement avec lourdeur et amateurisme. L’intérêt initial du long métrage, à savoir la formation d’un antiduo, sorte de buddy movie professionnel dans lequel se rejoue une lutte des classes, se dilue progressivement jusqu’à perdre toute consistance ; s’agitent des personnages spectraux, aussi évanescents que les senteurs concentrées dans des flacons soigneusement étiquetés, dont les enjeux déroulent ce qui pourrait s’apparenter à un protocole de la comédie dramatique française. Comédie dans laquelle nous ne rions que trop peu, drame dans lequel nous ne vibrons jamais, Les Parfums a le seul charme de ses deux acteurs principaux, dont la relation à l’écran donne lieu à quelques beaux moments.
Un film agréable et fin sur une femme particulièrement introvertie mais douée jouant une sommité dans le domaine des nez : ces personnes qui conçoivent les parfums et autres senteurs indispensables à notre vie de tous le jours. On pourrait d’ailleurs imaginer une suite tout aussi agréable.
Petite comedie sans prétention qui permet de passer un petit moment sympathique. Le métier de nez n est pas assez Creusé mais intéressant de suivre la trajectoire du personnage principal qui essaie de retrouver un monde du parfum qui l'a oublié !
C’est un film mou, qui tarde à démarrer et où il ne se passe pas grand-chose. L’acteur Grégory Montel tire son épingle du jeu et il est fort crédible en papa gentil et pas dégourdi. L’héroïne est fatigante de passivité et de dialogues plus que superficiels. Il me tardait la fin que j’ai oublié tellement ce film ne me laissera pas un souvenir favorable.
La rencontre entre une diva du parfum et son chauffeur donne une comédie assez convenue, mais pas très drôle. Malgré tous, le plaisir de revenir au cinéma après trois mois de fermeture, l’emporte largement sur les défauts du film.
Voici une comédie agréable, simple et douce qui vous fera passer un bon moment. Rien de transcendant, mais on suit parfaitement cette petite histoire, toujours curieux de voir où elle va nous mener. C'est histoire d'une femme, de prime abord plutôt désagréable, qui cherche à se retrouver après avoir perdu son odorat. Comme elle travail dans le monde du parfum, évidement c'est gênant.
Un jeu d'acteurs de qualité, à la fois subtil et naturel ; une mise en scène et un regard caméra que l'on trouve rarement dans une comédie. Un scénario qui évite la romance ou le mélo qu'on aurait pu craindre. Emmanuelle Devos est parfaite dans ce rôle de "nez", austère et profondément mélancolique. Autre chose à saluer: le réalisateur est parvenu à mettre en image des odeurs, qui n'est pas sans rappeler "le parfum" deTom Tykwer avec Ben Whishaw et Dustin Hoffman.
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3,5
Publiée le 4 novembre 2020
Quelques scènes sont étonnamment coupées soudainement laissant les spectateurs affamés et un peu en colère voulant savoir ce qui aurait pu se passer et aurait souvent pu être très drôle. Peut-être que le réalisateur et le scénariste lui-même ont souffert de quelques minutes de manque d'inspiration. Et c'est dommage. Les Parfums est sauvé par les acteurs notamment Emmanuelle Devos qui est parfaite et très réaliste et fidèle à la vie dans le rôle du nez...
Bonjour je suis Chauffeur de Grande Remise et ce film m’a comblé, j’ai retrouvé dans ce très beau film très bien Interpreté ce que nous vivons très souvent avec une Clientèle extraordinaire quand j’ai commencé ce beau métier la personne qui m’a recruté m’a dit « vous ne serez pas que Chauffeur.... » et cela s’est révélé exact tous les jours . Bravo au metteur en scène et aux acteurs : une très belle musique de bout en bout.