Et de cinq ! Avec un concept aussi fort et permettant de nombreuses possibilités de développement , il semble logique ( les médisants diront que c ' est l ' appel du gain) qu un cinquième volet de la saga American Nightmare ( The forever Purge en VO) voit le jour.
Dans cet opus , il est toujours question de la purge , qui se déroule pendant 12 heures une fois par an , or cette année les règles vont être bafouées , car de nombreuses partisans de la purge , continuent les crimes divers tant bien même que celle ci se soit achevés. Dés lors le pays entier sombre dans le chaos.
Ce qui est intéressant avec cette saga d ' exploitation , c ' est que bien qu ' aucun des opus n ' ait réussi à exploiter correctement le concept initial , chaque film ont tout de même réussi à apporter quelque chose de neuf a la franchise. Celui la ne fait donc pas défaut à la tradition.
La purge en elle même est pour une fois vite expédiée , l' histoire préférant ce concentrer sur " l ' après purge " et sur la recherche de survie des protagonistes , espérant accéder à la frontière mexicaine pour avoir la vie sauve.
Ce volet , comme la reste de la saga , est très politisé , et dénonce les inégalités entres les classes sociales , et entre les races. C' est juste dommage que les thématiques soient abordés avec de gros sabots , de manière très frontale , et sans subtilité.
Le contexte politique est d' autant plus appuyé ici , car l ' accent est mis entre les affrontements entres les " nanti américains" persuadès que la purge est nécessaire et faite pour débarrasser le pays des minorités. Ce n 'est pas pour rien si plusieurs antagoniste parlent à plusieurs reprises des Etats Unis comme une " nation ressuscitée " .
Ce contexte social , toujours en accord avec l ' actualité , n ' est la au final que pour masquer une série B visuellement assez pauvre et enchainant les gunfights à un rythme effréné.
Car , si on enlève le discours politique , il ne reste derrière qu ' au final qu ' un film d ' action assez mal réalisés il faut l' avouer et ça à cause de plusieurs points.
Ce volet , contrairement aux précédents , oublie presque totalement toute forme de tension et de visions dérangeantes , pour se concentrer uniquement sur un enchainement de gunfights et d ' explosions assénés aux spectateurs à rythme régulier de peur que celui la ne sombre dans l ' ennui. Ce cinquième volet fait totalement l ' impasse sur tout le coté horrifique et anxiogène de son potentiel , pour mettre la double dose d ' affrontements vénères. Par contre , et c ' est bien dommage , les éternels jumps scares foireux eux sont toujours présents ,et n ' apporte a aucun moment la tension attendue. Bon je serais mauvaise langue , si je n ' avouais pas que le suspense fonctionne relativement bien sur une ou deux scènes , mais sur tout un métrage ça fait peu. Hereusement , le film garde un gout pour la violence frontale assez prononcée , propre à la saga , et les scènes de barbaries sont assez prenantes.
ça n ' aurait pas était vraiment dérangeant ce changement d ' ambiance , si seulement le tout avait était filmé avec soin ( on parle même pas de panache , mais au moins livré un travail propre). Bien hélas, malgrès ces 18 millions de dollars de budget ( le plus gros de la saga donc ! ) cet opus est aussi celui qui visuellement fait le plus cheap.
Everardo Gout n ' a travailler quasiment que pour la télévision et ça se ressent dans chaque plans. Le bonhomme n ' arrivant tout simplement pas à cadré correctement une seule scène d' action , enchainant les points de vue , les angles de vues et au montage beaucoup trop nerveux pour que l ' on puisse suivre ce qui passe à l ' écran ( pour avoir de l ' empathie pour les personnages c ' est donc pas gagné).
Les personnages auraient pu être au moins attachant ou bien écrits , mais aucun d' eux n ' est assez développés ou n ' a de réél personnalités pour qu ' ont ai envie de suivre leur avancée. Les personnages sont des clichés sur pattes pour la plupart ( le père de famille un brin raciste , qui se découvre une conscience sociale quand les événements tournent au tragique , comme c' est original ! ) et même si certains restent assez attachants , ça reste trop superficiel au niveau de leur personnalités.
J ' ai également trouvés une paresse dans l ' écriture et dans les rebondissements que je ne ressentais pas dans les autres opus. Des pirouettes scénaristiques tellement faciles qu ' elles en deviennent risibles ( le coup du drapeau pro Purge il fallait l ' oser pour dénouer une situation compliquée !). A aucun moment on ressent un véritable danger pour les protagonistes et ceux , malgrès tous les obstacles qu ' ils traversent. On sait d ' avance qui est voué à mourir et ceux qui s ' en sortiront .
Mais , malgré tout ses points négatifs , le film à su me surprendre dans son dernier tiers et ce , grâce à un retournement scénaristique que j ' avais pas vu venir , et rempli d ' ironie. Une façon de modifié l ' Histoire du pays , en inversant les rôles et en faisant de l ' Amerique un pays à fuir et où le chaos règne désormais en Maitre.
Ici encore la portée politique est très présente et le film se permet ainsi une dénonciation ( peu subtile) sur la politique de l ' immigration aux Etats Unis. Pas suffisant pour en faire un bon film , mais assez pour éveiller mon intérêt et pour terminer sur une note positive.
Ce cinquième volet , à l ' instar des précédents , n ' est jamais à la hauteur d ' un concept à trop fort potentiel , et dont pour le moment aucun réalisateur n ' a su exploiter correctement toutes les facettes .
American Nightmare 5 est donc bien décevant aux vu des attentes , les possibilités sont infinies mais les intentions sont toujours dépasser par le concept.
On nous promet une suite sombrant dans le chaos total , on devra se contenter d ' un sympathique actionner un peu bourrin et subversif.
Je reste songeur en imaginant ce que pourrait donner un concept aussi fort entre les mains d ' un Sam Peckinpah ou d ' un John Carpenter...