Ce douzième épisode de la franchise "Halloween" et suite directe du reboot de 2018, une nouvelle fois réalisé par David Gordon Green et sorti tout récemment, est tout simplement mauvais ! Enfin, j'en suis même très surpris car après l'agréable surprise qu'était le reboot, je me désole de voir une suite aussi affligeante ! Je n'avais cependant pas une grande hype envers cette suite, n'étant pas un grand fan de la franchise (je suis plus de la team "Vendredi 13"), mais j'arrive tout de même à en être déçu, ils ont en effet réussi à complètement tuer la franchise (une nouvelle fois) et à complètement démystifier Michael Myers. La légende du slasher est en effet morte avec ce film et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord le scénario, qui alterne entre la suite directe donc (les évènements reprennent directement à la fin du premier, c'est-à-dire dans la maison de Laurie, en feu) et entre flashbacks complètement (mais alors vraiment) inutiles. Nous avons d'ailleurs deux sortes de flashbacks, ceux repris des précédents films, qui sont pour le coup très bons (mais qui sont un peu là pour le fan service), et les autres, tournés spécialement pour cette suite, avec une esthétique 70's. Alors si la longue introduction n'est pas trop mauvaise, elle ne sert absolument à rien pour la suite des évènements, enfin si, mis-à-part créer une backstory d'un personnage dont on se fout royalement et que l'on voit de toute manière dix minutes tout au plus. Comme Laurie Strode d'ailleurs, qui était vraiment très bien écrit dans le reboot et qui là, passe complètement au second plan ! Alors oui, elle est blessée, elle est à l'hôpital mais on parle quand même de la final girl la plus célèbre du slasher qui est ici réduite à quelques scènes de dialogues, tantôt risibles, tantôt bateau histoire de dire qu'elle fait toujours partie du tableau. C'est donc très décevant mais ils se sont également lâchés sur l'écriture de Myers. On cherche dans cette suite à psychanalyser le personnage, c'est de la psychologie de comptoirs en plus, mais surtout
il perd son masque à un moment donné et on arrive à partiellement voir son visage. Ce qui le démystifie complètement car il est bien rasé, bien coiffé, avec son début de calvitie, enfin c'est clairement mon plombier quoi
; la silhouette n'impressionne plus, elle en devient risible. Puis on a aussi le fait que
sa force presque surhumaine soit partiellement expliquée, ce qui fait tomber le film dans une sorte de fantastique à deux ronds qui ne colle plus du tout avec la saga
. De plus, nous avons énormément de scènes risibles qui sont réellement parodiques qui font par ailleurs penser à "Jason X", l'épisode second degré de la saga "Vendredi 13", on a plus Uber-Michael sous les yeux que Michael Myers. Mais ce n'est pas fini ! Car ce qui m'a le plus fait marrer (ou attrister, ça dépend), c'est lorsque le film essaye d'être porteur d'un message à deux balles stipulant
que les vrais méchants de l'histoire, et bien, ce sont les habitants de Haddonfield et que Michael n'est finalement que le résultat de la violence de la société mais surtout une victime...
Enfin je sais bien qu'au bout de douze films, la franchise peine à se renouveler mais de là à tomber dans ce genre d’écueil, c'est vraiment désolant et, encore une fois, ça démystifie énormément le personnage mais également la saga toute entière. Bon ,en dehors de ça, nous avons une B.O., bien que cosignée John Carpenter, qui est ratée et décevante et une mise en scène qui reste jolie par moments mais n'est pas marquante non plus. Cependant, je reconnais que le film possède quelques qualités, notamment les meurtres qui sont ici bien gores (si on oublie bien-sûr la mise en scène des corps par Michael qui ne l'a tout d'abord jamais fait et qui fait une nouvelle fois tomber le film dans l'auto-dérision). Enfin voilà, "Halloween Kills" est donc un vrai nanar comme on en voit rarement aujourd'hui, bien souvent risible malgré lui et puis surtout complètement à côté de la plaque !